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Soutien aux luttes étudiantes au Bangladesh

Depuis début du mois de juillet se déroulent au Bangladesh des manifestations étudiantes après qu’un tribunal a décidé de rétablir l’ancien système de quotas dans le secteur public, aboli en 2018 à la suite de manifestations étudiantes massives. 

Les manifestations ont été très brutalement réprimées, le bilan s’élève à 155 morts, avec des tirs à balle réelle de la part des forces de l’ordre. 

Système de quotas = privilèges aux classes sociales aisées

Ces protestations s’opposent au rétablissement d’un ancien système de quotas d’emploi, selon lequel, 56 % des emplois publics sont réservés à des candidats sélectionnés issus de certaines classes.Dans ces emplois réservés 30 % le sont pour les enfants ou descendants des « Combattants de la Liberté » de la guerre de libération du Bangladesh contre le Pakistan en 1971 ; 10 % pour les femmes ;  10 % pour les zones en fonction de la population, 5 % pour les minorités ethniques et 1 % pour les personnes handicapées. 

En conséquence, seulement 44 % des étudiant.es à la recherche d’un emploi peuvent obtenir un post en fonction de leurs competences, ce qui a provoqué le mécontentement d’une grande partie des étudiants car le risque est bien un accès à l’emploi réduit et l’extrême précarité. Selon les statistiques, sur une population de 170 millions d’habitants au Bangladesh, environ 12 millions de jeunes sont au chômage ou n’étudient pas.

Manifestations du milieu universitaire : réaction meurtrière de l’Etat

Jeudi 18 juillet, étudiant.es et manifestant.es se sont affronté.es avec la police et avec l’organisation étudiante soutenant le parti au pouvoir « Awami ». Des voitures, des bureaux, des commissariats de police et le bâtiment de la télévision nationale ont été incendiés à Dacca et dans d’autres régions du pays. Selon les médias, 25 personnes ont été tuées lors de cet affrontement. Un grand nombre de manifestants et de policiers ont également été blessés. 

Ce nombre de manifestants morts se rajoute aux sept personnes tuées en début de semaine. 

Le décompte morbide en arriverait aujourd’hui à plus de 155 morts.

De plus, près de 1 000 personnes ont été soignées à l’hôpital pour des blessures subies lors d’affrontements avec la police, dont beaucoup ont été blessées par des balles en plastique.

Un journaliste du site Dhaka News a également été tué.

Le trafic ferroviaire entre la capitale et certaines régions du pays a été temporairement interrompu et les lignes mobiles et Internet ont également été temporairement limitées voire coupées par décision du gouvernement. La répression est particulièrement violente relevant d’exactions avec des tirs à bout portant.

Décision de la cour suprême

La Cour Suprême, qui représente la plus haute juridiction du pays, a statué ce dimanche 21 juillet réduisant fortement le nombre d’emplois réservés, qui est passé de 56% à 7% de l’ensemble des postes.

Elle réserve 5% de tous les emplois publics aux enfants des « combattants de la liberté », contre 30% auparavant.

De plus 1% des postes est réservé aux communautés tribales et 1% aux personnes handicapées ou s’identifiant à un troisième sexe en vertu de la loi bangladaise.

Les 93% de postes restants seront désormais attribués au mérite, a décidé la Cour.

La catégorie des « combattants de la liberté », en particulier, suscite le mécontentement des jeunes diplômés, car elle est clairement utilisée pour attribuer des emplois publics à des loyalistes de la Ligue Awami, le parti au pouvoir.

Les étudiants ayant demandé l’abolition complète de cette catégorie privilégiée, ainsi que d’autres quotas pour les femmes et des districts spécifiques du pays, cette mesure pourrait ne pas apaiser les tensions.

Total soutien aux étudiant·e·s, universitaires et tou·te·s ceux et celles qui luttent contre des décisions injustes et inégalitaires prises et subissent cette répression feroce  de la part de l’État.

La fédération Éducation/Recherche de la CNT-SO ne peut qu’exprimer haut et fort son soutien à celles et ceux en lutte actuellement au Bangladesh

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Contre le fascisme : mobilisons-nous, luttons !

Une partie des personnes qui votent a choisi de mettre largement en tête des élections européennes, le Rassemblement National, parti d’extrême-droite. Répondant à l’injonction de Bardella, Macron s’est empressé de dissoudre l’Assemblée Nationale, par calcul cynique et autoritaire, ouvrant la porte à la prise du pouvoir par l’extrême-droite. 

Notre priorité est l’auto-organisation : opposons-nous par la lutte, la grève et la manifestation au fascisme. L’extrême-droite a toujours été, et est encore l’ennemie des travailleurs et des travailleuses. La casse de nos droits, commencée par Hollande et poursuivie par Macron continuerait : le RN a voté toutes les lois antisociales du gouvernement. Son projet de société, raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’une identité française fantasmée. La répression contre toute opposition syndicale et sociale sera aussi à redouter, comme le gouvernement l’a déjà impulsée avec une répression policière et judiciaire inédite qui criminalise les mouvements sociaux et qui ne pourrait que s’aggraver. 

Les gouvernements successifs ont joué avec le feu en cassant les droits des travailleur⸱euses (loi Travail, réformes des retraites par deux fois, de l’assurance chômage par deux fois, des Prud’hommes…), et en reprenant les discours et idées d’extrême-droite de la déchéance de nationalité à la loi anti-immigré⸱es de Darmanin. 

Les grands acteurs capitalistes, dominant la plupart des médias, ont aussi leur responsabilité dans le vote raciste du RN, en offrant une place hégémonique à ces débats nauséabonds, agitant les peurs racistes et les exacerbant. 

L’École n’a pas été épargnée par cette vague brune avec les discours martiaux et la militarisation de la jeunesse (SNU, uniforme…), les polémiques racistes et sexistes, créant des problèmes généraux à partir d’épiphénomènes (abaya…) et les discours autoritaristes et paternalistes contre la jeunesse et leur mise au pas. 

Enfin par le « choc des savoirs », Attal a instillé l’idée que le mélange, la mixité, l’hétérogénéité seraient néfastes. Les groupes de niveaux ont acté un collège inégalitaire, discriminatoire, à plusieurs vitesses et c’est encore une idée du programme éducatif de l’extrême-droite qui leur a été reprise. 

La prise du gouvernement par le RN ne ferait que renforcer ces logiques délétères. Elle jouera contre nous, personnels, élèves et familles, achèvera de détruire le service public et amènerait un climat de travail et un climat scolaire encore plus ségrégués, répressifs. Cette prise de pouvoir détruirait les vies de beaucoup de nos élèves, stigmatisé⸱s et relégué⸱s aux marges.

L’extrême-droite s’attaquerait aux droits des femmes, aux minorités de genre et encouragerait toutes les violences contre les personnes racisées. 

Cette descente aux enfers n’est pas une fatalité, nous devons lui opposer une résistance collective, tant dans nos établissements, qu’à une échelle plus large, interprofessionnelle et internationale. 

La CNT-SO soutiendra toutes les initiatives unitaires du mouvement social : grèves, manifestations contre le fascisme ! Le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative.

L’auto-organisation, la lutte, sont les remparts contre le fascisme !

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Répression antisyndicale à l’Université de Paul Valéry Montpellier 3 !

Notre camarade Fabien vient de recevoir une des sanctions les plus lourdes qui puisse être prononcées, à la suite d’un conseil de discipline de l’Université de Perpignan : il lui est désormais interdit d’accéder à tout établissement d’enseignement supérieur pendant trois ans. Ceci a pour conséquence très grave et choquante d’interrompre brutalement son cursus universitaire en cours.
Cette décision fait suite à l’effort de mise en oeuvre du dispositif de sélection MonMaster et à sa contestation lors d’une intervention en CEVU (Conseil des études et de la vie universitaire) en septembre 2023 où Fabien s’exprimait en tant que représentant syndical étudiant. Au cours de l’intervention des élu-es du SCUM, certaines conclusions de l’étude de l’ONDES, Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur, datant du 15 février 2002, ont été rappelées : la sélection est en effet susceptible d’aggraver les discriminations racistes dans l’enseignement supérieur. L’un des volets de l’étude porte en effet sur les discriminations à l’accès en Master. Utilisant une méthode de testing, l’étude a révélé notamment que les candidats d’origines maghrébine et subsaharienne étaient pénalisés.
Cette intervention a donné lieu à une passe d’armes avec deux représentant-es des professeurs au CEVU, pourtant co-dirigeants du SNESUP-FSU de l’université qui affiche une opposition à la sélection, s’estimant diffamé-es individuellement, tout comme l’université Paul Valéry, par ce simple rappel à une réalité systémique. Nous déplorons que cette analyse ait été retenue par les enseignant-es, membres de la section disciplinaire qui ont sanctionné Fabien sur cette base.
Ainsi l’Université n’a pas souhaité s’interroger sur les effets délétères des nouveaux dispositifs de sélection, même lorsque des études circonstanciées sont portées au débat.

La sanction s’inscrit dans une tendance répressive d’ensemble, de fermeture du débat au sein des Universités françaises, cherchant à faire taire toute voix demandant l’accès égalitaire à l’université et aux différentes formations.

La Fédération Unifiée de l’Enseignement et de la Recherche de la CNT-SO dit tout son soutien face à cette décision inique et autoritaire.

Stop aux discriminations dans les Universités !
Stop à MonMaster !
Stop à Parcoursup !
Stop au climat de censure dans les établissements !
Ré-intégration de notre camarade Fabien !

FUER CNT-SO

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Des mesures de plus en plus autoritaires pour l’école: alerte!

Jeudi 18 avril à Viry-Châtillon Gabriel Attal, premier ministre, a annoncé une série de nouvelles mesures autoritaires et réactionnaires pour répondre à la violence entre jeunes. La violence et le conservatisme de ces annonces populistes et démagogiques, dans la continuité de l’ expérimentation de l’ uniforme ou de la volonté de généraliser le SNU, piétinent le rôle de l’École et font des élèves et de leurs familles des ennemis sociaux.

Cette série de mesures est essentiellement punitive et réactionnaire : surveiller, sanctionner, trier, stigmatiser, soupçonner, violenter, forcer, contenir, contraindre, enfermer ou encore exclure. Au nom du rétablissement de ” l’autorité de l’école” , il s’ agit de réintroduire des pratiques de l’ obéissance bien loin des valeurs démocratiques et du savoir inhérents à l’école publique. A l’ instar de l’ uniforme prôné comme solution aux inégalités sociales à l’école, cet autoritarisme là ne résoudra pas les problèmes de violence entre élèves. Elle ne luttera pas non plus contre une violence sociale qui s’ invite dans ses murs. Le but des mesures d’Attal est de ramener de l’ ordre violent et illégitime. Une fois de plus, le gouvernement, pour des raisons électoralistes et économiques, reprend à son compte les idées de l’ extrême-droite et des ultra-conservateurs.

Ce changement de cap pour l’ école est sidérant et dramatique car il acte brutalement un fonctionnement à plusieurs vitesses et un traitement très inégalitaire des élèves : les groupes de niveaux vont favoriser d’ un côté l’ élitisme et l’ entre-soi social au nom du ” mérite” , quand de l’ autre côté ce sera la relégation des élèves les plus en difficulté et les plus socialement défavorisés, mais aussi l’ assignation à résidence dans les écoles et les collèges mal conçus, parfois délabrés où il fait trop chaud, trop froid où il n’ y a pas ou trop peu d’ espaces verts. Les jeunes ont aussi le droit d’ être dehors, l’ école d’ Attal est oppressante et étouffante, alors ouvrons les portes et fenêtres contre cet air brun vicié et nauséabond !

Et quid des agent·es du Département dont le temps de travail sera impacté également ? Quid du temps de travail des CPE et AED ? La sous-traitance de ces horaires par des associations ne peut qu’ amener des dysfonctionnements. Nos élèves n’ont-ils et elles plus le droit aux loisirs en dehors du collège ?

Le maintien des élèves en REP de 8 H à 18 H est une étape de plus dans le contrôle des populations pauvres et racisées. Ce nouveau confinement institutionnel reprend tel quel, sans étude, sans faits ni chiffres, les sempiternels discours des conservateurs et des extrémistes de droite sur le péril supposé des jeunes issu·es des classes populaires.

Opposé à toute politique sociale et à toute volonté de lutter contre la pauvreté, le gouvernement désigne les victimes de sa politique néo-libérale comme les responsables de la violence sociale qu’ elle provoque. La stigmatisation des familles et des populations des quartiers ou des territoires défavorisés participe non seulement de cette logique du bouc émissaire mais permet au gouvernement de diluer sa responsabilité dans la destruction des services publics et l’augmentation des inégalités sociales. Si les élèves sont violents et fainéants ce serait la faute des familles et du laxisme institutionnel pas du peu de perspective sociale qu’ offre la France de Macron !

Attal prend un tour très conservateur : il envisage en dépit de son caractère illégal (et peut-être anticonstitutionnel) de marquer du sceau de l’ infamie certain·es élèves dits perturbateur·trices en mentionnant leur sanction dans leur dossier de Parcoursup, ou en leur enlevant des points au CAP, au brevet ou au bac. Qu’ elle soit une menace ou une procédure arrêtée à la rentrée prochaine, cette utilisation répressive de l’orientation pose un problème juridique et moral car, non contente de rendre difficile l’ inscription dans un nouvel établissement scolaire, d’empêcher l’insertion d’élèves problématiques dans la vie professionnelle, elle rompt en conséquence avec le principe d’obligation d’instruction des mineurs. L’ exclusion devient donc la règle et l’inclusion sociale une exception gagnée au mérite… A quand les bagnes pour enfants ?

Les parents sont aussi mis au pas, sommés de signer un texte ” Droits et devoirs” , qui ne comportent aucun… droits. Dans ce texte ” Droits et devoirs” , il est proposé aux parents que leurs enfants aillent en internat avant de ” tomber dans la délinquance…” (cela se ferait donc au ” ressenti” , sans faits ?). L’Éducation nationale n’ a pas à se substituer à la Justice pour mineurs ni à aux mesures éducatives et sociales qui existent déjà, les mesures de comparutions immédiates à 16 ans ou de supposée excuse de minorité seraient même anti-constitutionnelles. C’ est un véritable climat de menace qui pèsera désormais sur certaines familles. Et forcer les deux parents à réparer les fautes de leurs enfants sera dangereux pour les femmes victimes de violence masculine dont il vaut mieux que les ex-compagnons demeurent éloignés. Des mesures sociales, éducatives existent déjà pour accompagner les familles.

La nature même de nos métiers, à savoir instruire, éduquer, guider, écouter, cadrer, émanciper des jeunes en construction, est piétinée.
Nous, personnels de l’Éducation nationale, ne sommes ni le bras armé du Capital triant les élèves pour en faire de la main-d’œuvre bon marché, ni des auxiliaires des forces de l’ ordre, ni des gardiens et des gardiennes de prison.

Évidemment, rien n’est annoncé pour palier le manque de moyens dont souffre l’école, rien sur les services de vie scolaire en sous-effectifs, sur les manques de personnels médicaux et sociaux, rien sur la lutte contre le harcèlement, rien sur les élèves victimes de violences sexistes et sexuelles…
Ces mesures réactionnaires et illégitimes nous mettent tous et toutes, personnels comme élèves et familles, dans un situation délétère.

Opposons-leur une autre idée de l’école et de l’éducation : démocratique et émancipatrice ! Mobilisons-nous avec les secteurs liés à l’éducation et à la jeunesse, eux aussi touchés comme le médico-social, l’animation et l’éducation populaire, l’aide sociale à l’enfance.

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Contre le tri social ! Pour un plan d’urgence ! Pour la défense de nos biens communs !

Les voix continuent de se faire entendre contre les classes de niveaux, mais aussi pour dénoncer le manque de moyens alloués à l’école publique. La seule réponse de Gabriel Attal et de Nicole Belloubet est leur autoritarisme. Les inspecteurs et inspectrices organisent d’ores et déjà des réunions et des formations pour expliquer comme faire l’infaisable : bloquons la machine ! Les appels des assemblées générales, avec pour mot d’ordre « Pas de retrait, pas de rentrée ! » se sont multipliés. Allons chercher les secteurs qui ne sont pas encore mobilisés ! Généralisons la lutte à toute l’éducation : il s’agit aussi de défendre nos biens communs.

Contre le tri scolaire, pour la défense de nos biens communs !

L’école publique est notre bien commun et permet, bon an mal an certes, une émancipation et une culture commune pour tous et toutes. Cependant la seule bonne volonté des personnels ne peut pas la faire tenir. Ça va craquer !

L’entêtement de Belloubet et d’Attal n’est pas qu’une affaire d’égo. Le projet est bien un tri scolaire et social qui prend sa source dans les groupes de niveaux et qui se finalisera avec le brevet couperet. C’est faux de dire qu’on arrivera aux mêmes attendus : finalement le groupe de niveaux faibles verra son avenir défini à 11 ans car il y aura une rupture d’égalité dans les contenus apportés. La fin de l’hétérogénéité jouera contre ceux et celles qui ont déjà des difficultés. Ce serait près d’un·e élève sur cinq qui n’aurait pas son brevet. Et des élèves moyens pourraient aussi le rater ! Ils et elles ne pourront pas forcément redoubler, ni ne pourront aller en lycée général, technologique ou professionnel. Les possibilités seront : aller en classe prépa seconde mais les places seront insuffisantes (une seule classe par académie et parfois dans le privé !), ou aller en apprentissage. A quinze ans le sort sera déjà scellé. Le gouvernement crée ainsi une manne pour la main-d’œuvre manquante dans de nombreux métiers manuels en tension. Rappelons que le lycée professionnel public propose une ouverture sur le monde, via les enseignements généraux. Or, avec les dernières réformes (réforme Blanquer, Transformation de la Voie Pro) les heures d’enseignements généraux ont diminué et des filières sont condamnées à fermer.

Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, manque de personnels en vie scolaire, présence d’amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements…. Se battre pour des moyens, pour un plan d’urgence pour l’école c’est aussi lutter pour nos biens communs. C’est défendre une école publique qui doit permettre de s’émanciper et qui doit avoir pour principes l’égalité et l’inclusion.

Seule la lutte paie !

Les personnels, les élèves, les parents continuent de mettre la pression ! Des appels à la grève dès le retour des vacances ont émergé d’assemblées générales à Toulouse, en région parisienne ou encore à Lyon. Multiplions les actions : écoles mortes, manifestations… Rendons la lutte visible et populaire auprès des parents !

Bloquons la machine à trier par tous les moyens à notre disposition : boycott, refus de mettre en place les groupes de niveaux… Nous appelons l’ensemble des collègues à soutenir les dynamiques de lutte et à ne pas laisser les équipes de lettres et de maths ou les professeur·es des écoles seul·es.

Revendiquons un plan d’urgence : élaborons collectivement nos cahiers de doléances, ville par ville, et listons nos besoins pour offrir des conditions d’éducation dignes aux élèves !

Allons chercher les secteurs pour l’instant moins mobilisés comme les lycées pro ! Construisons, à la base, la grève reconductible !

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Contre l’école du tri social et scolaire, pour un plan d’urgence : mobilisons-nous, organisons-nous, amplifions le mouvement !

Primaire, secondaire, voie pro, vie scolaire, AESH, personnels médico-sociaux… : on a toutes et tous des raisons de prendre part à la lutte ! La CNT-SO appelle, avec d’autres organisations, à la grève le 2 avril et à construire la suite de la lutte jusqu’à la victoire.

Primaire : mobilisons-nous contre la standardisation et la caporalisation !

La loi Rilhac de 2021 a marqué le début d’une ère de caporalisation et de management dans nos écoles, accentuant les pressions sur le premier degré. Les évaluations généralisées, la fixation excessive sur les savoirs fondamentaux et la labellisation des manuels imposent la standardisation des pratiques pédagogiques des enseignants.

Contre leur école du tri social et scolaire !

Le projet du gouvernement de faire appliquer le « Choc des savoirs » est une menace directe, imposant une ségrégation sociale et scolaire flagrante. Nous refusons cette vision discriminatoire de l’éducation. Il est demandé l’impossible aux équipes : concertations récurrentes non payées, brassage des groupes, reconstitution des groupes, progression commune, évaluations communes, retrouvailles en classe entière.

Dès 2025, le Diplôme National du Brevet participerait à cette sélection brutale : une partie des élèves verrait son orientation vers des études supérieures relayée par l’apprentissage et l’entrée dans le monde brutal du travail, en effet, sans Brevet pas de lycée ni général, ni technologique, ni professionnel…

Contre la casse de la voie professionnelle !

Question tri social et scolaire, le lycée professionnel subit également les conséquences d’une politique éducative inégalitaire. Les dernières « réformes » ont instauré une diminution des enseignements et donc une perte de savoirs et de savoir-faire, des parcours individualisés pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient, une fois de plus, assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

En alignant l’offre de formation sur les besoins des patronats des bassins d’emploi des établissements, on transforme nos élèves en simple chair à patron. Quid de l’apprentissage de la citoyenneté, de l’esprit critique, de la culture ? Le gouvernement assume avec une fierté cynique sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution.

Il faut des moyens : exigeons un plan d’urgence pour l’école !

Crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées : partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux

Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, infrastructures pour la pratique de l’EPS en mauvais état, présence d’amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements…. Cela suffit ! Il faut des moyens favorisant des conditions d’apprentissage dignes pour nos élèves !

Précarisation, salaires insuffisants face à l’inflation notamment pour les plus précaires : il faut arracher une augmentation générale des salaires ! Depuis des années les conditions de travail se dégradent et nous constatons que pour de nombreux collègues le métier perd de son sens. Cela se répercute inévitablement sur notre santé avec les risques psycho-sociaux.

Exigeons des solutions concrètes ! Dans l’immédiat, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon des réformes néfastes : réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

Ne perdons pas de temps ! Organisons-nous, amplifions le mouvement !

Il faut convaincre les collègues qui ne sont pas encore entré·es dans la lutte !

La grève du 2 avril doit servir à montrer massivement notre détermination au gouvernement. Elle doit également servir de tremplin à un élargissement des secteurs de l’éducation en lutte. Décidons, à la base, des conditions de la reconduction de la grève.

C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

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Le gouvernement plus autoritaire que jamais : contre leur école du tri social et pour un plan d’urgence, seule la lutte paie !

Les travailleur·euses de la fonction publique ont défilé dans les rues pour dire non à l’austérité et à la casse des services publics. Les personnels de l’Éducation Nationale ont pris part à cette journée de grève et ont grossi les rangs des manifestant·es scandant le rejet des réformes mortifères de ces dernières années.  Le gouvernement campe, pour l’instant, sur ses positions. A nous de le faire reculer !

Partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux. Les personnels, les élèves et les familles du 93 ont mis en lumière les conditions indignes dans lesquels se trouvent les établissements des quartiers populaires. Une situation d’autant plus choquante et inacceptable quand le décalage est flagrant avec les établissements privés destinés à une élite privilégiée.

Le gouvernement est de nouveau passé en force pour appliquer sa dernière réforme managériale et réactionnaire du « choc des savoirs ». Cette énième attaque fait système avec les réformes successives (parcours sup, réforme du bac et désorganisation du lycée général, casse de la voie pro, loi Rilhac sur les directions d’école…) et dessine une école toujours plus inégalitaire.

Enseignant·es, parents, élèves : nous ne voulons pas de cette école du tri scolaire et social ! Nous voulons des moyens pour des conditions d’étude dignes pour les élèves, pour des salaires dignes pour les personnels !

Suivant le principe autogestionnaire que nous mettons en avant depuis des années, nous rappelons que c’est nous, enseignant·es, personnels de vie scolaire, AESH, psy-EN… qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! Continuons de nous mobiliser et décidons à la base, dans les assemblées générales, en réunions d’info syndicale des suites du mouvement. Préparons la grève reconductible et multiplions les actions : écoles, collèges et lycées morts, réunions publiques, rassemblements et manifestations…

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon de la réforme du lycée, de la transformation de la voie pro, du « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

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Groupes de « niveaux », groupes de « besoins » : le gouvernement acte le tri social !

Le décret sur le choc des savoirs et le texte d’application viennent d’être publiés les 17 et 18 mars en dépit d’une forte mobilisation dans les collèges le 1er février, d’un refus affirmé dans les conseils d’administration, de mobilisations massives en région parisienne depuis plusieurs semaines. 

C’est un nouveau pas de l’autoritarisme du macronisme qui rejette toute contestation et n’écoute personne. Seul contre tous et toutes, Attal persiste et signe. Les groupes de niveaux-besoins seront mis en place en dépit des différentes preuves scientifiques et des recherches universitaires qui montrent l’échec de ce genre de groupes sur tout l’horaire dédié,  en dépit du refus et de l’expertise des travailleurs et des travailleuses du service public d’enseignement. Les élèves seront triés et le fait de les appeler « groupes de besoins » ne dupe personne. Il s’agit bien de groupes de niveaux masqués. Les équipes pédagogiques de français et de mathématiques sont mises en difficulté et c’est une remise en cause brutale de leur expertise et de leur métier. 

Par exemple un programme de français ne se résume pas à des tâches à appliquer d’orthographe, ou de grammaire. C’est un ensemble, via la notion de séquence décloisonnée qui date de 2000 et qui vise à faire progresser l’élève sur une année, et à faire sens entre la lecture, l’écriture et la langue. Revient-on aux années 90 ? 

Il est demandé aux équipes de se concerter (sur quel temps ?) d’évaluer les besoins (sur quels critères ?), d’avancer à la même vitesse ( on ne peut appliquer le fordisme à une progression pédagogique ! ), et de faire progresser les élèves de la même manière (par quelle magie s’ils et elles ont des niveaux-besoins différents ? ) Et quid des sorties scolaires, des absences d’enseignant.es pour arrêt maladie, sorties ? C’est une mise au pas des élèves et des enseignantes et enseignants. 

Il est demandé l’impossible aux équipes : concertation récurrente non payée, brassage des groupes, reconstitution des groupes, progression commune, évaluations communes, retrouvailles en classe entière. Et la confiance établie par le lien pédagogique au long cours ? Les élèves ne sont pas des légos modulables ! Pire, il est prévu des manuels standardisés clés en mains ! C’est la prolétarisation de la profession réduite à de l’exécution alors qu’on est concepteurs et conceptrices de nos métiers. 

L’alignement des heures désorganiserait les emplois du temps de tous et toutes, mais il n’est plus si clair qu’il faille plus de groupes que de classes : alors imposons le groupe-classe à partir duquel nous travaillerons sur des objectifs communs en prenant en compte les besoins de chacun comme nous le faisons déjà.

D’ores et déjà l’enseignement privé catholique dit ne pas appliquer les textes : au privé le luxe de l’hétérogénéité, au public la sentence du tri. Nous refusons que l’école publique soit bradée de la sorte et réduite à une école de groupes de tri pour pauvres. 

Jusqu’à présent nos métiers avaient du sens : faire progresser tous les élèves et élaborer une culture commune un tant soit peu émancipatrice. A présent on nous demande d’être le bras armé du capital : trier les élèves selon leur niveau scolaire corrélé à leur origine sociale. Le BO a beau affirmer l’inverse, ce n’est pas ce qui se passera si les groupes de besoins-niveaux se mettent en place.

Ne nous trompons pas : derrière la rhétorique macroniste qui prétend « combler les inégalités scolaires », il s’agit d’empêcher de progresser les élèves des classes populaires, de les trier et une fois le brevet non obtenu de les reléguer à l’apprentissage et dans le monde brutal du travail dès 15 ans. En effet, sans brevet : pas de lycée ni général, ni technologique, ni professionnel. Moins d’élèves dans ces trois voies, ce sont autant d’heures qui seront supprimées par manque d’élèves (192.000 n’ont pas le brevet chaque année, et peut-être plus à venir selon les dernières déclarations d’Attal).

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons : imposons les groupes-classes selon notre expertise avec une hétérogénéité harmonieuse, refusons que des heures soient prises sur d’autres dispositifs et à d’autres disciplines, organisons des heures d’information syndicale, des actions avec les parents, des collèges morts, des marches communes vers les rectorats. 

Non à l’école d’Attal et du tri social !

Pour une culture commune et une réelle démocratisation scolaire !

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Mobilisons-nous pour un plan d’urgence et contre l’école du tri social ! Imposons le choc de la lutte !

Lors de la grève du 1er février les personnels ont dit non aux mesures Attal, au renforcement du tri social derrière la formule du « choc des savoir » et des groupes de niveaux, non à la réforme de la voie pro, non aux moyens et salaires insuffisants, à la précarisation, non à la militarisation et à l’uniformisation de la jeunesse.

Les DHG d’établissements ont continué de tomber, matérialisant un peu plus la politique de casse de l’école publique. Ensuite, c’est au tour de Bruno Le Maire d’annoncer les énièmes saignées. Le ministre de l’économie viendrait de se rendre compte qu’il n’a plus les moyens des ambitions, déjà pas bien hautes, du dernier budget de l’éducation : ce sera 700 millions en moins !

Les personnels du 93, dès la rentrée de leur zone, ont ouvert la voie de lutte (grèves reconductibles, assemblées générales départementales…). Depuis, les départements du 94, 95 et 78 leur ont emboité le pas. Ils doivent nous servir de modèle !

Mobilisons-nous sans attendre ! C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires. 

La grève féministe du  8 mars doit servir d’amorce : dans notre secteur, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés. La semaine du 11 mars (rentrée de la dernière zone), la CNT-SO soutiendra toutes les initiatives qui permettront d’élargir la lutte : AG d’établissement, HIS, RIS doivent servir de point d’appui pour construire les grèves, reconduites démocratiquement. La grève de la Fonction publique du 19 mars doit être massive. Discutons rapidement de la reconduction du mouvement : il faut frapper fort et gagner !

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon de la réforme du lycée, de la transformation de la voie pro, du « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

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Premiere Page Présentation

Dans l’éducation, comme ailleurs, on a toujours raison de se syndiquer ! Présentation du secteur éducation de la CNT-SO

Réformes nocives pour les élèves, conditions de travail qui se détériorent pour les personnels, précarisation toujours grimpante et attaque contre les statuts… Voilà le bilan de trop d’années d’attaques libérales contre l’école publique. Il va falloir se retrousser les manches pour inverser la tendance ! Une seule solution : la force collective ! Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

Qu’est devenue l’école publique après toutes ces années de politique libérale ?

Un lieu où les inégalités se renforcent et la sélection fait rage ; un lieu où la gestion managériale détruit nos droits et nos conditions de travail ; un lieu où la République devient la revendication d’une rhétorique nationaliste récurrente et insidieuse. Les réformes successives entraînent l’école toujours plus loin sur un modèle libéral, inégalitaire et autoritaire.

Que voulons nous qu’elle devienne ?

Une école solidaire à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination : une école émancipatrice, débarrassée de l’autoritarisme et de l’individualisme ! Une autre école qui s’inscrit dans un projet plus large de transformation sociale. Pour cette école, nous devons continuer à lutter contre les réformes antisociales et le sentiment d’impuissance qu’elles provoquent !

Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien de la CNT-Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

Un syndicat pourquoi faire ?

  • Ne pas rester isolé·e en cas de soucis avec sa hiérarchie !
  • Connaître ses droits… et en gagner d’autres !
  • Opposer à la résignation et au défaitisme la solidarité et la force collective !
  • Se former !
  • Réfléchir ensemble à une autre école, solidaire et émancipatrice !

Faire le choix de la CNT-Solidarité Ouvrière, c’est développer une alternative syndicale !

Refus du corporatisme. Nos syndicats regroupent dans une structure unique les travailleur·euses de la maternelle à l’université, sans distinction de métiers ou de statuts. Personnels administratifs et agent·es, personnels d’enseignement et d’éducation : on travaille ensemble, on lutte ensemble ! Pour nous la lutte syndicale ne peut se restreindre à un seul secteur. Notre syndicat est interprofessionnel.

Indépendance et autogestion. Nous refusons les décharges du ministère, nous fonctionnons uniquement avec les cotisations des adhérent·es, les décisions sont prises en AG de syndicat, nos mandaté·es sont révocables.

Un outil de coordination aux services des luttes. C’est en luttant que nous obtiendrons de nouveaux droits !

Un syndicalisme révolutionnaire. Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi une autre école. Nous militons pour une école émancipatrice s’inscrivant dans un projet plus large de transformation sociale.

Alors concrètement on s’organise comment sur le terrain ?

Dans nos établissements, dans les circos ou les réseaux, réunissons nous sans distinction de statuts pour débattre et organiser ensemble la défense et l’amélioration de nos conditions de travail. Les moyens d’actions ne manquent pas : motions à destination de la hiérarchie ou des collectivités, occupations, grèves…

Les derniers gouvernements ont tout fait pour casser l’école publique et appliquer les principes libéraux à l’éducation : individualisation des parcours, remise en cause du collège unique, fin du bac national, réforme de la voie pro, processus de sélection par Parcoursup puis à l’université. La gestion managériale affecte tous les niveaux : mise en place du Pacte, loi Rilhac qui instaure une hiérachie intermédiaire dans les écoles, mise en concurrence des établissements et des collègues par les CLA dans le secondaire, démantèlement de l’éducation prioritaire, autoévaluation des équipes pédagogiques. Combattons ces logiques et ces dispositifs !

Il faut s’opposer à la précarisation toujours croissante des travailleur·euses de l’éducation : profs contractuel·les en alternance, job dating, gestion des AESH au sein des PIAL… Refusons les heures supplémentaires pour favoriser la création de postes ! Exigeons la titularisation de tous les personnels précaires ! Imposons des conditions salariales dignes pour tous les personnels de l’éducation !

La dérive managériale, ce sont aussi des injonctions et un contrôle permanent qui réduisent nos libertés pédagogiques et uniformisent nos pratiques : socle commun et livrets de compétences, évaluations nationales… Il est nécessaire de promouvoir des alternatives pédagogiques, coopératives, pour l’épanouissement des élèves : comme on disait jadis, il faut « éduquer pour émanciper », « instruire pour révolter » ! En ce sens nous participons régulièrement à l’organisation de stages ouverts à tous·toutes articulant questions pédagogiques et syndicales. Le syndicat est aussi un espace de formation !

Ces dernières années nous avons pu pointer du doigt les dérives autoritaires et managériales de l’institution :, répression des mouvements de lutte, harcèlement administratif de collègues et d’équipes militant·es etc. La force collective est la meilleure façon de les combattre !

Le droit syndical

Le panneau syndical : Premier contact avec le syndicalisme dans les services ou établissements, il vous permet de suivre l’actualité sectorielle ou interprofessionnelle et les différentes actions revendicatives en cours.

Les réunions : Dans le second degré, chaque personnel (syndiqué·e ou non) a le droit de participer, sur son temps de travail, à une heure d’information syndicale (HIS) par mois. Dans le 1er degré, une demi-journée d’information syndicale a lieu chaque trimestre (RIS). Les personnels peuvent aussi se réunir librement sur leurs lieux de travail, en dehors des heures de services.

Il est plus que nécessaire de participer à ces réunions en y donnant son avis, en partageant ses problèmes liés à son métier, pour y élaborer des revendications et des actions collectives.

Rappel : tous les personnels, titulaires ou précaires, ont le droit de participer aux réunions d’information syndicale, tout comme ils·elles ont le droit de se syndiquer, de faire grève. Il faut absolument soutenir les collègues précaires s’ils subissent une quelconque pression.

Les Assemblées générales à la base de nos luttes

Lors des mouvements revendicatifs, nous privilégions l’Assemblée Générale des personnels comme lieu de décision. Ouverte à tous les personnels, syndiqué·es ou non, elle offre la possibilité à chacun de s’exprimer et de participer pleinement à la lutte, et permet de prendre collectivement une décision. La base, les travailleurs et travailleuses, décide. Plus le nombre de grévistes est important à l’Assemblée Générale, plus elle est légitime. Les décisions qui en émanent doivent primer dans toute discussion avec ceux et celles « d’en haut ». C’est nous qui travaillons c’est nous qui décidons !