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Toutes et tous en grève le 5 décembre ! Et après on s’organise jusqu’à la victoire !

Face aux attaques du gouvernement, la CNT-SO relaie l’appel de l’intersyndicale éducation et appelle à construire les bases d’un mouvement fort qui permettra de faire reculer le gouvernement.

Une énième cure d’austérité

                Le gouvernement Barnier prévoit de faire des centaines de millions d’euros d’économie sur notre dos, au détriment de nos conditions de travail, de notre santé et des usager·ères des services publics. Aux manettes de ce projet austéritaire, le ministre de la Fonction publique, admirateur du trumpiste Elon Musk prévoit : le passage d’un à trois jours de carence pour arrêt maladie ; la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie ; la fin de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) et le gel du point d’indice pour 2024. Rappelons que les femmes sont majoritaires dans la fonction publique. Ces mesures s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par elles : elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur.

                Kasbarian est bien décidé à poursuivre les attaques contre les fonctionnaires, leur statut, pour mieux démanteler les services publics.

                Ces attaques contre les personnels viennent s’ajouter aux mesures structurelles déjà en balance pour le budget 2025. Dans l’Éducation cela sera 4000 suppressions de postes en 2025, principalement dans le premier degré, des coups de rabot sont à prévoir sur les budgets directs et, par ricochet, il y aura un impact de l’austérité sur nos collectivités de rattachement (bâti scolaire, entretien, action culturelle…). Du côté de l’enseignement supérieur et de la recherche le budget devrait subir une coupe de 550 millions d’euros par rapport au précédent. 

                Attaques sur nos statuts, dégradation de nos conditions de travail, tri social et scolaire des élèves, manque criant de moyens partout… Ne les laissons plus détruire l’Éducation publique !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

                …dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser les personnels. Ce n’est pas aux personnels de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs.

De la maternelle à l’université, dans l’unité !

                Un mouvement social ça ne tombe pas du ciel alors il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation. Rassemblons-nous dans les assemblées générales, dans les réunions syndicales, (ré)activons les caisses de grève pour les collègues les plus précaires. C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, personnels BIATSS, etc. qui faisons fonctionner les services. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

                Si la grève du 5 décembre doit être massive, une seule date ne suffira pas : le mouvement devra s’inscrire dans la durée pour être victorieux !

Ensemble, revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– un plan d’urgence de la maternelle à l’université (moyens humains et financiers)

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite dans la Fonction publique

Matériel de mobilisation :

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Salaires, conditions de travail, moyens… : Toutes et tous en grève le 1er octobre ! Pour gagner : préparons la suite !

Avec l’austérité pour boussole, le nouveau gouvernement va poursuivre la politique de destruction massive des services publics et de nos conditions de travail. La guerre menée aux privé·es d’emploi, aux immigré·es va se poursuivre. La Fédération Enseignement/Recherche de la CNT-SO rejoint les différents appels à la grève pour le 1er octobre. Nous pensons que nous ne devons compter que sur nous-mêmes : seule la lutte, menée à la base, paie !

Si la grève du 1er octobre doit être massive, une seule date ne suffira pas. Il faut, dans les entreprises et les services, multiplier les conflits afin d’arracher des victoires concernant les salaires et les conditions de travail.

Rien de bon à espérer des ministres à la tête de l’éducation, du supérieur et de la recherche ou de la voie pro, si ce n’est la poursuite des politiques de tri scolaire, de sélection de la maternelle à l’université et de casse de l’école publique, avec qui plus est un arrière-goût rance d’idées réactionnaires qui ne rajoutera que de la souffrance !

De la maternelle à l’université, tous et toutes dans la lutte pour arracher des victoires ! – Dans le primaire et le secondaire, mobilisons-nous pour l’abandon des réformes des lycées, du choc des savoirs, et contre toutes les réformes qui broient, trient élèves ou personnels. Arrachons par la lutte un plan d’urgence pour l’école : ouvertures d’établissements, créations de postes de titulaires, baisse des effectifs par classe, le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire.   – Pour le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche : un investissement massif, le gel de l’acte 2 de la LRU ; le paiement en temps et en heure ; la réception des contrats de travail et autres documents employeur en temps et en heure ; les mêmes primes pour toutes et tous (enseignant·es chercheur·euses, PRAG, PRCE). Pour les personnels BIATSS : la fin des doublements de charges pour assurer la continuité des services ; l’application obligatoire des primes en cas de de décalages grades-fonctions. Du côté des étudiant·es : l’abandon de Parcoursup et la fin de la sélection à l’Université ; la gratuité de la scolarité ; un plan de construction/rénovation de logements et de lutte contre la précarité étudiante ; l’égalité de traitement pour tous·tes les étudiant·es français·es ou étranger·ères, avec ou sans papiers.   Pour tous les personnels : une augmentation des salaires ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation ; une baisse du temps de travail ; des créations de postes de titulaires et la fin des contrats précaires ; la retraite à 60 ans.
Le gouvernement change, pas notre objectif : c’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons, construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires ; le partage des richesses et du temps de travail, pour des services publics de qualité, sans profits et accessibles à tous et toutes ; pour l’abandon de la réforme des retraites ! C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques, étudiant·es, etc. qui faisons fonctionner l’école et l’université. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

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Dès le 10 septembre, reprenons le chemin de la lutte !

        Élèves et personnels ont connu une rentrée inédite avec, pour la première fois, aucun ministre de plein exercice aux manettes de l’E.N. Ne nous trompons pas, la macronie entend bien poursuivre contre vents et marées sa politique destructrice, hybridation de libéralisme managérial et d’orientations réactionnaires. La conclusion du dernier cycle électoral le démontre encore, pour s’y opposer, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et nos luttes !

        Dans ce contexte, la fédération CNT-SO, appelle à se saisir de l’appel à la grève, initié par les organisations syndicales du premier degré, le 10 septembre, pour l’élargir à l’ensemble de l’Éducation. Mobilisons-nous !

        Contre l’évaluationnite et le « choc des savoirs » !

Le 10 septembre n’est pas une date au hasard, c’est celle du passage des évaluations nationales dans le premier degré (voir notre argumentaire contre les évaluations). Avec le « choc des savoirs », celles-ci s’étendent maintenant à tous les niveaux. Même logique au collège, avec les tests de fluence, les nouvelles évals en 4e… Nous nous opposons à ces dispositifs normatifs qui prennent du temps sur les apprentissages construits par l’expertise des enseignant·es et maltraitent les élèves. Ils sont au service d’une école du tri social et d’une standardisation des pratiques pédagogiques des enseignant·es.

        Nouveaux programmes scolaires, évolution à venir du DNB et de son statut éventuellement bloquant pour l’orientation après la 3ème… : des mesures phares du « choc des savoirs » sont en stand-by avec la « démission » gouvernementale. Encore une fois nous devons faire face au flou de notre administration avec des injonctions fluctuantes et contradictoires. Ça suffit ! Ces mesures doivent être clairement abrogées tout comme les groupes de niveaux pour lesquels les établissements sont amenés à se débrouiller et dont nombre sont désorganisés à cette rentrée. Au-delà de cet aspect technique, nous combattrons toujours ces mesures réactionnaires de tri social !

        Pour l’amélioration des conditions de travail et de rémunération ! Pour une autre politique éducative et un plan d’urgence pour l’éducation ! S’il n’y a pas encore de pilote à bord, on sait que la politique ne changera pas : impact des réformes des lycées avec notamment cette année une nouvelle étape de la  transformation de la Voie Pro qui dérégule la terminale et individualise les parcours ; mesures de tri scolaire et social du « choc des savoirs » ; politiques managériales qui visent à l’ individualisation des carrières des personnels et une autonomisation croissante des établissements, dans un climat de concurrence pour les moyens et rémunérations.

        Attention tous les signaux indiquent que le budget 2025 sera contraint et austéritaire ! C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher plutôt que sous le choc de dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’éducation qui permettrait de revaloriser les rémunérations des personnels, d’améliorer les conditions de travail et d’études avec des moyens humains, de pourvoir en matériels et en financement à hauteur des besoins d’un service public d’éducation à redresser, pour bâtir une école émancipatrice et réellement inclusive.

        C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques qui faisons fonctionner l’école et écopons sur le terrain pour empêcher le bateau de couler. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

Vive la rentrée des luttes ! Le 10 en grève et dans la rue !

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Contre l’école du tri social et scolaire, pour un plan d’urgence : mobilisons-nous, organisons-nous, amplifions le mouvement !

Primaire, secondaire, voie pro, vie scolaire, AESH, personnels médico-sociaux… : on a toutes et tous des raisons de prendre part à la lutte ! La CNT-SO appelle, avec d’autres organisations, à la grève le 2 avril et à construire la suite de la lutte jusqu’à la victoire.

Primaire : mobilisons-nous contre la standardisation et la caporalisation !

La loi Rilhac de 2021 a marqué le début d’une ère de caporalisation et de management dans nos écoles, accentuant les pressions sur le premier degré. Les évaluations généralisées, la fixation excessive sur les savoirs fondamentaux et la labellisation des manuels imposent la standardisation des pratiques pédagogiques des enseignants.

Contre leur école du tri social et scolaire !

Le projet du gouvernement de faire appliquer le « Choc des savoirs » est une menace directe, imposant une ségrégation sociale et scolaire flagrante. Nous refusons cette vision discriminatoire de l’éducation. Il est demandé l’impossible aux équipes : concertations récurrentes non payées, brassage des groupes, reconstitution des groupes, progression commune, évaluations communes, retrouvailles en classe entière.

Dès 2025, le Diplôme National du Brevet participerait à cette sélection brutale : une partie des élèves verrait son orientation vers des études supérieures relayée par l’apprentissage et l’entrée dans le monde brutal du travail, en effet, sans Brevet pas de lycée ni général, ni technologique, ni professionnel…

Contre la casse de la voie professionnelle !

Question tri social et scolaire, le lycée professionnel subit également les conséquences d’une politique éducative inégalitaire. Les dernières « réformes » ont instauré une diminution des enseignements et donc une perte de savoirs et de savoir-faire, des parcours individualisés pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient, une fois de plus, assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

En alignant l’offre de formation sur les besoins des patronats des bassins d’emploi des établissements, on transforme nos élèves en simple chair à patron. Quid de l’apprentissage de la citoyenneté, de l’esprit critique, de la culture ? Le gouvernement assume avec une fierté cynique sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution.

Il faut des moyens : exigeons un plan d’urgence pour l’école !

Crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées : partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux

Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, infrastructures pour la pratique de l’EPS en mauvais état, présence d’amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements…. Cela suffit ! Il faut des moyens favorisant des conditions d’apprentissage dignes pour nos élèves !

Précarisation, salaires insuffisants face à l’inflation notamment pour les plus précaires : il faut arracher une augmentation générale des salaires ! Depuis des années les conditions de travail se dégradent et nous constatons que pour de nombreux collègues le métier perd de son sens. Cela se répercute inévitablement sur notre santé avec les risques psycho-sociaux.

Exigeons des solutions concrètes ! Dans l’immédiat, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon des réformes néfastes : réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

Ne perdons pas de temps ! Organisons-nous, amplifions le mouvement !

Il faut convaincre les collègues qui ne sont pas encore entré·es dans la lutte !

La grève du 2 avril doit servir à montrer massivement notre détermination au gouvernement. Elle doit également servir de tremplin à un élargissement des secteurs de l’éducation en lutte. Décidons, à la base, des conditions de la reconduction de la grève.

C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

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Le gouvernement plus autoritaire que jamais : contre leur école du tri social et pour un plan d’urgence, seule la lutte paie !

Les travailleur·euses de la fonction publique ont défilé dans les rues pour dire non à l’austérité et à la casse des services publics. Les personnels de l’Éducation Nationale ont pris part à cette journée de grève et ont grossi les rangs des manifestant·es scandant le rejet des réformes mortifères de ces dernières années.  Le gouvernement campe, pour l’instant, sur ses positions. A nous de le faire reculer !

Partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux. Les personnels, les élèves et les familles du 93 ont mis en lumière les conditions indignes dans lesquels se trouvent les établissements des quartiers populaires. Une situation d’autant plus choquante et inacceptable quand le décalage est flagrant avec les établissements privés destinés à une élite privilégiée.

Le gouvernement est de nouveau passé en force pour appliquer sa dernière réforme managériale et réactionnaire du « choc des savoirs ». Cette énième attaque fait système avec les réformes successives (parcours sup, réforme du bac et désorganisation du lycée général, casse de la voie pro, loi Rilhac sur les directions d’école…) et dessine une école toujours plus inégalitaire.

Enseignant·es, parents, élèves : nous ne voulons pas de cette école du tri scolaire et social ! Nous voulons des moyens pour des conditions d’étude dignes pour les élèves, pour des salaires dignes pour les personnels !

Suivant le principe autogestionnaire que nous mettons en avant depuis des années, nous rappelons que c’est nous, enseignant·es, personnels de vie scolaire, AESH, psy-EN… qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! Continuons de nous mobiliser et décidons à la base, dans les assemblées générales, en réunions d’info syndicale des suites du mouvement. Préparons la grève reconductible et multiplions les actions : écoles, collèges et lycées morts, réunions publiques, rassemblements et manifestations…

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon de la réforme du lycée, de la transformation de la voie pro, du « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

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Mobilisons-nous pour un plan d’urgence et contre l’école du tri social ! Imposons le choc de la lutte !

Lors de la grève du 1er février les personnels ont dit non aux mesures Attal, au renforcement du tri social derrière la formule du « choc des savoir » et des groupes de niveaux, non à la réforme de la voie pro, non aux moyens et salaires insuffisants, à la précarisation, non à la militarisation et à l’uniformisation de la jeunesse.

Les DHG d’établissements ont continué de tomber, matérialisant un peu plus la politique de casse de l’école publique. Ensuite, c’est au tour de Bruno Le Maire d’annoncer les énièmes saignées. Le ministre de l’économie viendrait de se rendre compte qu’il n’a plus les moyens des ambitions, déjà pas bien hautes, du dernier budget de l’éducation : ce sera 700 millions en moins !

Les personnels du 93, dès la rentrée de leur zone, ont ouvert la voie de lutte (grèves reconductibles, assemblées générales départementales…). Depuis, les départements du 94, 95 et 78 leur ont emboité le pas. Ils doivent nous servir de modèle !

Mobilisons-nous sans attendre ! C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires. 

La grève féministe du  8 mars doit servir d’amorce : dans notre secteur, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés. La semaine du 11 mars (rentrée de la dernière zone), la CNT-SO soutiendra toutes les initiatives qui permettront d’élargir la lutte : AG d’établissement, HIS, RIS doivent servir de point d’appui pour construire les grèves, reconduites démocratiquement. La grève de la Fonction publique du 19 mars doit être massive. Discutons rapidement de la reconduction du mouvement : il faut frapper fort et gagner !

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon de la réforme du lycée, de la transformation de la voie pro, du « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

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Encore et toujours l’austérité au programme : mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’éducation !

Le 1er février dernier l’ensemble de la communauté éducative (enseignant·es, personnels administratifs, assistant·es d’éducation, AESH…) a fait grève massivement et a fait entendre sa voix pour demander, entre autre, un véritable plan d’urgence pour l’éducation au regard des nombreuses difficultés qui accablent l’école publique : crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées, déploiement d’une école du tri scolaire et social avec les réformes de la voie professionnelle, celle du « choc des savoirs » et des catastrophiques groupes de niveaux.  

La réponse du gouvernement a tout d’abord été le mépris : aucune prise de parole institutionnelle aux problèmes soulevés dans les mots d’ordre de la grève. Puis une nouvelle ministre a chassé la précédente. Le mépris s’est poursuivi puisque cette dernière n’a pas eu un mot pour les personnels depuis sa prise de fonction.

Le summum a été atteint dimanche 18 février avec l’annonce brutale par le ministre de l’économie d’un vaste plan d’austérité budgétaire qui va principalement porter sur les dépenses liées à l’éducation, l’enseignement supérieur. C’est près de 700 millions d’euros qui vont être pris sur le budget de l’éducation nationale. Ces annonces sont complètement injustes et injustifiables tant elles sont à rebours de l’intérêt commun.

Nous refusons d’être la variable d’ajustement budgétaire. En effet cette coupe sombre dans les dépenses dévolues aux services publics répond à l’injonction de réduction des déficits publics contenue dans les traités européens. Plutôt que d’augmenter les impôts des plus riches et des grandes entreprises, l’exécutif fait porter les « efforts budgétaires », des sacrifices en fait, sur l’ensemble de la population, et en particulier les plus faibles. Pourtant d’autres solutions pour récupérer ces milliards sont envisageables, à commencer par la fin des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Celles-ci font des superprofits et abreuvent leurs actionnaires de superdividendes chaque année. Partageons donc ces profits-là. Ils nous reviennent. Que l’État arrête ces gaspillages pour des intérêts privés car le plan d’austérité annoncé va se traduire par la suppression de centaines de postes d’enseignant·es et d’assistant·es d’éducation (suppressions de postes déjà engagées avant cette annonce, en particulier dans les zones rurales) et d’AESH.

Au contraire, nous continuons de réclamer un plan de recrutement massif et des moyens un service public d’enseignement et pour une véritable démocratisation scolaire. 

Pour un plan d’urgence pour l’éducation, pour une école émancipatrice : toutes et tous en grève le 19 mars ! Et après on s’organise pour la suite du mouvement !

Soutien aux collègues en grève et en lutte dans le 93 depuis le 26 février à l’appel de l’intersyndicale !

8 mars :  journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes et tous en grève féministe !

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8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes et tous en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024.

Nous serons en grève et dans la rue :

  •  Parce que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés, rien n’est encore totalement acquis.
  •  Parce que malgré la libération de la parole des victimes ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : parole sexiste, harcèlement sexuel, agressions sexuelles, emprise, contrôle coercitif, menaces, viols, violences conjugales, féminicides… 0,6 % des plaintes pour violences sexuelles aboutissent à une condamnation. La justice reste une injustice de genre. 
  •  Parce que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, transphobie ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et un déni de droits car sans-papiers ou migrantes.
  • Parce que le « réarmement démographique » souhaitée par Macron voudrait priver les femmes de leurs choix et confond plan de santé publique contre l’infertilité et politique réactionnaire et nataliste oppressive.
  •  Parce que ces dernières années, les femmes ont subi de plein fouet la crise sanitaire et sont particulièrement touchées par la réforme des retraites et toutes les attaques contre le service public ou contre les droits au chômage. C’est indirectement une guerre sociale qui est menée contre les femmes.
  • Parce que la montée du masculinisme infuse malheureusement auprès de certains élèves via des influenceurs d’extrême-droite qui revendiquent la domination masculine et les inégalités de genre. Le réseau Parents Vigilants, créé par Zemmour, harcèle des collègues, ainsi que d’autres franges réactionnaires qui s’en prennent à l’éducation à la sexualité et vie affective.

Dans notre secteur, comme ailleurs : précarité et violences sexistes et sexuelles

La nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête du ministère a été violente pour ceux et celles qui portent les valeurs féministes de l’égalité. A travers les choix personnels de la ministre (mais ici ses choix sont politiques !), ce sont les valeurs réactionnaires et mortifères (anti-avortement, sexisme, inégalités filles-garçons, homophobie…) qui ont été révélées.

Dans notre secteur, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés (à titre d’exemple, plus de 90% des AESH sont des femmes) : la conséquence c’est la pauvreté et la multiplication des boulots pour joindre les deux bouts. Il n’échappe évidemment pas non plus aux violences sexistes et sexuelles. Dans les faits, ce qui est prévu par la Circulaire du 9 mars relative à la lutte contre les VSS dans la fonction publique (Axe 1 : informer/sensibiliser, traiter les situations de VSS, Axe 2 : protéger et accompagner les victimes, Axe 3 : sanctionner les auteurs de VSS) est peu ou pas mis en place.

La grève féministe : pourquoi ?

Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et nombreux et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Le combat féministe est un combat de classe !

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !

C’est tout un système social basé sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Dans notre secteur, dans l’immédiat, mobilisons-nous :

– Pour le droit de travailler dans des conditions sécures : sans harcèlement, sans violences sexistes et sexuelles. Pour plus de moyens pour la lutte contre les VSS.

– Pour une augmentation des salaires, le dégel du point d’indice avec rattrapage sur les années passées. 

– Pour une véritable prise en compte des questions de santé menstruelle et des maladies comme l’endométriose ou le cancer du sein.

– Pour un allongement du congé maternité, et du congé paternité et d’accueil de l’enfant de 4 mois dont deux obligatoires après la naissance (rémunéré intégralement).

– Pour un meilleur accompagnement en cas de parentalité : aménagement des emplois du temps pour les mères de familles.

– Pour une véritable réflexion et des moyens pour l’éducation à l’égalité garçons/filles. 

– Pour un travail sur la mixité des filières et parcours. En lycée professionnel, il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.

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C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons : poursuivons, amplifions la mobilisation !

La journée du 1er février a été un succès. Les raisons de se mettre en grève sont en effet nombreuses et légitimes. Les personnels disent : 

– non aux mesures Attal, au renforcement du tri scolaire et social derrière la formule du « choc des savoirs » et des groupes de niveaux ;

– non à la réforme de la voie professionnelle à la botte du patronat ; 

– non aux moyens et salaires insuffisants, à la précarisation de l’Éducation nationale ; 

– non à la militarisation et à l’uniformisation de la jeunesse ; à l’inflexion des programmes en éducation civique et morale et au SNU.

La lutte a commencé : il faut la poursuivre et l’amplifier !

C’est le moment d’inverser un rapport de forces qui nous est défavorable depuis trop longtemps. Les remontées de la journée du 1er sont plus que positives, notamment en collège et primaire. 

La nouvelle ministre, caricature d’une haute bourgeoisie séparatiste et déconnectée, est fragilisée et doit démissionner. Mais nous ne nous contenterons pas d’un symbole, il s’agit de réclamer un Plan d’urgence pour l’Éducation et de contrer la dérive réactionnaire. 

 

Nous sommes dans la période où la politique de casse Macron/Attal se matérialise dans les cartes scolaires ou les DHG d’établissements. Les résistances s’organisent déjà localement pour faire barrage à la dégradation des conditions de travail et aux suppressions de moyens, c’est le terreau qui permettra de fédérer une contestation plus globale. 

 

Mobilisons-nous sans attendre, à nous de montrer notre force collective ! C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires. Rendons la lutte visible et populaire : rassemblements, manifestations, actions…

 

Soyons massivement en grève le 6 février et décidons à la base des conditions de la reconduction et de la construction d’un mouvement d’ampleur dans les prochaines semaines.

Pour une école émancipatrice, pour un véritable plan d’urgence pour l’Éducation : luttons !

 

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Contre l’école du tri social, pour un véritable plan d’urgence : construisons un mouvement de grève massif !

Avec la CNT-SO nous soutenons l’appel à la grève pour le 1er février 2024. Nous appelons les personnels à construire les bases d’un mouvement global du secteur de l’éducation pour obtenir un véritable plan d’urgence pour l’école. Organisons-nous durant les heures d’info syndicale, les réunions d’info syndicale et les assemblées générales. Au-delà des questions de moyens, c’est à un projet réactionnaire, ultralibéral, celui d’une école du tri social auquel nous devons barrer la route.

Opposons-nous à leur école du tri social !

Les classes ghetto avec les groupes de niveaux accentueront les inégalités scolaires et désorganiseront les collèges, la « réforme » de la voie professionnelle fait des élèves de la simple chaire à patron, les prive de temps d’école et soumet le lycée professionnel aux exigences des entreprises. Ainsi, l’école voulue par le président Macron, est à deux vitesses et assume de laisser de côté les plus fragiles scolairement et socialement.

Non à leur vision réactionnaire !

Le gouvernement ne propose aucune solution aux problèmes du système éducatif mais fait de l’affichage politicien. La polémique sur les abayas, la volonté de rendre obligatoire le Service National Universel, l’expérimentation de l’uniforme à l’école sorte de gadget réactionnaire, les formules comme « le choc des savoirs » sont des stratégies de diversion démagogiques qui flattent le déclinisme ambiant en faisant croire au mythe d’une école qui aurait été mieux avant. 

La loi immigration, qui vient d’être votée avec la droite et l’extrême droite, montre d’ailleurs très clairement la dérive raciste et xénophobe du gouvernement qui accompagne ces mesures réactionnaires pour l’école. En remettant en cause l’égalité des droits et en instaurant des éléments de « préférence nationale » sur l’attribution des droits sociaux, cette loi va précariser la vie de milliers d’étranger·ères et aura forcément un impact sur une partie de nos élèves déjà fragilisé·es. 

Les termes martiaux du « réarmement civique » prononcés le 31 décembre sont dangereux. L’école n’a pas à fabriquer de bons petits soldats. C’est un projet patriotique qui se dessine là. 

Pour un plan d’urgence pour l’Education !

Le ministre a annoncé en grande pompe, l’annulation de la suppression des 2440 ETP d’enseignant·es, prévue au PLF 2024. Avec encore 650 postes supprimés pour le primaire et à peine 594 ETP créés dans le secondaire, après 7 ans de baisse et avec de nombreux dispositifs à financer, on est encore loin de l’abondance ! C’est pourquoi nous devons continuer à revendiquer un plan d’urgence pour l’éducation. Cela passe par un plan de recrutement de titulaires : plus d’enseignant·es sont nécessaire pour diminuer le nombre d’élèves par classeet rebâtir un système de remplacement efficace avec des titulaires remplaçant.es suffisant.es ; un recrutement de personnels de santé-sociaux pour une vraie politique de prévention et de soins dans les établissements ;  un recrutement de personnels  de vie scolaire (AED et CPE) pour mieux accompagner les élèves au quotidien ; un recrutement de personnels administratifs notamment pour l’aide aux directions dans le primaire et les secrétariats du secondaire. Cela nécessite la titularisation des personnels précaires et la pérennisation des missions AED et AESH par la création d’un nouveau corps de la fonction publique. Cela implique aussi des investissements matériels : rénovation du bâti, constructions d’établissements, équipement informatique…

Il faut augmenter les salaires et mettre fin au précariat dans l’Education nationale !

On se demande bien comment le ministère compte recruter alors que le choc d’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant·e ont fait long feu. Le recours massif aux contractuel·les fait que de plus en plus de personnels enseignants sont précaires et vulnérables face aux conditions de travail et au management. Les revalorisations sont bien éloignées de la promesse de Macron des 10% d’augmentation. Les plus précaires, les plus bas salaires (AED, AESH, contractuel·les) sont des travailleurs et travailleuses pauvres. Les seules solutions proposées ont été du management libéral et le « Pacte » qui consiste à travailler davantage et au mérite. 

Une vraie revalorisation pour tous·tes est urgente, notamment pour les catégories B et C ou les personnels non-titulaires qui bénéficient peu des évolutions liées à l’ancienneté. 

Seule la lutte paie !

Dans l’agglomération lyonnaise, plusieurs lycées ont fait grève pour exiger l’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire à ces établissements. 

Dans le 93, les personnels ont commencé à jeter les bases d’un grand mouvement de grève. L’objectif est d’obtenir au moins 2000 postes supplémentaires (enseignant·es, personnels de vie scolaire, personnels de santé et du service social…).

La lutte paie : pour se donner du courage et de la force, il faut se rappeler du précédent de l’année 1998. Dans ce même département, les personnels en lutte avaient obtenu 3000 postes supplémentaires sur 3 ans. La lutte avait été longue mais elle avait payé.

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

    – un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

    – le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

    – des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

    -des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

    – l’abandon des réformes Blanquer-Macron (réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup)

    – la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires, et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

    – l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

    – le rattrapage des inégalités salariales femmes/hommes sur l’ensemble de la carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

    – pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

    – pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

    – l’abandon des classes défense civile et du SNU