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LP : Signer le pacte, c’est participer à la casse des lycées pro!

C. Grandjean revient sur l’insécabilité du pacte en LP comptant sans doute faire passer la pillule plus facilement. Qu’importe ! Nous continuons d’appeler les collègues à boycotter cet outil managérial mis au service de la casse de l’enseignement professionnel public. Il faut bien comprendre que le pacte LP est un moyen pour la réforme de la voie pro de se réaliser. Nous le rappelons (voir notre communiqué spécial réforme voie pro), la réforme de la voie pro, si nous ne stoppons pas Macron et sa clique, c’est la dégradation des enseignements, des élèves considéré·es comme de la chair à patron, la soumission des LP aux entreprises et un véritable plan social pour les personnels avec les fermetures des filières_! Les chef·fes d’établissement, qui voient à nouveau leurs pouvoirs et leur autonomie se renforcer, recevront une indemnité de 1000 € et proposeront la signature du pacte aux volontaires, titulaires ou non. 

Les missions supplémentaires du pacte LP : les liens avec les réformes des collèges et des LP

  • Permettre aux lycéens d’avoir des options : mesure 3
  • Accompagner les difficultés scolaires : mesure 2
  • Prévenir et lutter contre le décrochage : mesure 5
  • Travailler en partenariat avec les acteurs locaux de l’emploi : mesure 6
  • Accompagner la suite du parcours : mesures 6 et 8
  • Assurer les remplacements de courte durée
  • Faire vivre le lien école-entreprise : mesure 6
  • Participer aux projets d’établissements

Accompagner les collégiens dans leur découverte des métiers et de la voie professionnelle à découverte des métiers en 5e, 4e et 3e

Quelques effets néfastes de ces missions supplémentaires

La charge de travail induise par ces missions sera colossale. Le pacte c’est la casse de nos conditions de travail, déjà largement dégradées !

Seuls les « savoirs fondamentaux », français et maths (quelle vision réductrice des besoins des élèves !) pourraient bénéficier de dédoublements. Les collègues qui signeront le pacte et qui s’occuperont de ces cours dédoublés seront-ils-elles forcément profs de Lettres et de Maths ? Ces heures seront financées sur la DGH globale, donc au détriment des heures des collègues qui ne signeront pas le pacte. Le pacte c’est la casse des enseignements !

Une hiérarchie pernicieuse ne pourra que s’installer entre les collègues signataires et les autres. Le pacte c’est la casse de la solidarité entre les collègues !

Ces missions sont annualisées. Le pacte c’est la casse du métier et du statut !

  • Ces missions supplémentaires sont bien nécessaires à la mise en place de la réforme de la voie pro ! Refusons-les !
Organisons la riposte ! Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et l’abrogation de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !
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Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré : attention arnaque !

Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré : attention arnaque !

Alors que les remplacements sont un point noir depuis des années, Gabriel Attal ne fait pas exception et nous promet, comme ses prédécesseurs, « un enseignant devant chaque élève ». Un décret sur le RCD a été publié cet été. Les solutions proposées sont sans surprise : faute d’un investissement massif dans les moyens humains nécessaires aux établissements, elles accentuent la dérive managériale avec le Pacte et vont dégrader les conditions d’études et les enseignements dispensés aux élèves.

– Le décret institutionnalise la gestion des RCD (moins de 15 jours) au sein de chaque établissement. Pour y répondre, les chef·fes d’établissement devront mettre en place un plan annuel présenté au CA après consultation du conseil pédagogique et validé par les Académies.

– Les remplacements seront assurés sous forme d’heures de cours mais pourront aussi prendre la forme de séances pédagogiques numériques encadrées par des AED  !

– Les remplacements seront prioritairement assurés par les collègues engagé·es dans le Pacte avec la mission RCD 18h prédominante sur les autres missions et quasiment obligatoire (voir notre analyse du Pacte). Cette mission aura un impact sur les EDT avec des créneaux bloqués pour ces collègues, sur lesquels les chef·fes d’établissements pourront caler les RCD. Comme précédemment, les directions pourront aussi solliciter ponctuellement des collègues. L’appel aux TZR n’est envisagé qu’en dernier recours, « si disponibles ».

Ces mesures purement comptables sont un non-sens pédagogique et ne répondent pas aux besoins des élèves ! Les remplacements en interne se feront dans les matières des enseignant·es volontaires et non celles des collègues absent·es, le ministère comptant sur un effet de compensation sur l’année comme par magie… Les classes prises en charge ne seront pas forcément celles de l’enseignant·e remplaçant·e. Alors que la charge de travail des enseignant·es est déjà conséquente, la prise en charge de RCD par des collègues en plus de leur service (déjà souvent alourdi d’HSA) est une prime au mauvais travail et une dégradation du suivi des élèves. Que dire de la diffusion de vidéos ou des activités en ligne, encadrées par des AED avec une médiation limitée ! Il s’agit plus d’occupation que de pédagogie ! Cela alourdira la service des AED qui n’ont pas vocation à se substituer aux enseignant·es et sont déjà sollicité·es pour leurs missions de vie scolaire avec des effectifs souvent insuffisants.

La CNT-SO appelle clairement les collègues à refuser le Pacte et les RCD. Aux collègues tenté·es par la carotte financière nous disons : attention, les logiques individuelles à court terme sont aussi une menace collective pour tous les personnels dans le futur (annualisation des services, hausse du temps de travail ou remise en cause des congés). Déjà, le ministre a développé un discours menaçant sur la formation continue, qu’il aimerait voir effectuer en dehors de nos ORS, sans parler des préconisations récurrentes de la Cour des comptes !

Les défauts de remplacement, problème qui empoisonne la vie des élèves, parents et personnels ne relève pas d’un absentéisme des enseignant·es mais bien d’un manquement structurel de l’institution scolaire ! Il doit être au cœur du grand « plan d’urgence » pour l’Éducation que nous revendiquons :

– embauches massives de personnels pour limiter le nombre d’élèves par classe et améliorer l’encadrement vie scolaire

– remplacements par des titulaires remplaçant·es y compris pour les absences de moins de 15 jours

– revalorisation salariale et rattrapage de l’inflation pour l’ensemble des personnels sans missions supplémentaire

– fin du précariat et titularisation sans conditions des contractuel-les

Source : Décret no 2023-732 du 8 août 2023 relatif au remplacement de courte durée dans les établissements d’enseignement du second degré

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Premiere Page Présentation Revendications Supérieur

Travailleur·euse du supérieur et de la recherche : organise-toi, syndique-toi !

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Personnels Médicaux-Sociaux Revendications

Assistant·es de service social : on a toujours raison de se syndiquer !

Lutte contre les inégalités sociales en matière de réussite scolaire, protection de l’enfance, lutte contre l’absentéisme scolaire… les missions du service social en faveur des élèves sont nombreuses. Accompagnement social, aides financières, prévention, journées « santé et bien-être » … elle le sont tout autant si nous travaillons pour les services sociaux du CROUS. Nos élèves et leurs familles subissent les conséquences, sociales et psychologiques, d’une crise due à la situation sanitaire, à la vie chère et à l’inflation de ces dernières années. Ils·elles sont les victimes directes ou indirectes de violences intrafamiliales et conjugales. La situation sociale des étudiant·es est catastrophique : précarité, difficulté pour remplir le frigo, jobs sous-payés, mal logement… Et pourtant on manque cruellement de moyens humains et financiers pour faire face à ces situations. Alors que la circulaire du 22 mars 2017 entend classer les établissements « prioritairement dotés » et donc couverts par le service social en faveur des élèves (collèges REP+, lycées pro, etc.), nous le constatons depuis, beaucoup d’établissements du second degré sans dispositif spécifique se retrouvent sans ASS ! Nous l’affirmons : chaque élève ou étudiant·e, quel que soit sa situation sociale et géographique, devrait avoir accès au service social !

Notre métier et nos missions sont fondamentales et pourtant nous sommes victimes du manque de reconnaissance de l’institution. Au niveau des salaires, le mépris saute aux yeux : nous sommes exclu·es de la prime SEGUR, le reclassement de 2019 en catégorie A s’est fait largement en-dessous de la catégorie A-type. Nos salaires, basés en grande partie sur des indemnités, sont trop bas ! Les collègues affecté·es au service social du personnel sont trop peu nombreux·euses pour faire face aux difficultés croissantes des personnels de l’Education nationale. Dans le secondaire, les chef·fes d’établissement méconnaissent trop souvent notre travail : nous voulons exercer nos missions dans le respect de notre public mais aussi dans celui de notre éthique et déontologie.

Un syndicat pour quoi faire ?

Ne pas rester isolé·e en cas de soucis avec sa hiérarchie. Connaître ses droits… et en gagner d’autres. Opposer à la résignation et au défaitisme la solidarité et la force collective. Se former. Réfléchir ensemble à une autre école et à un autre projet de société.

Il faut développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien de la CNT-SO. Rejoins-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif !

Des métiers différents mais un même syndicat !

Nos syndicats regroupent dans une structure unique tous les travailleur·euses de secteur de l’éducation. Personnels administratifs et agent·es, enseignant·es, AED, AESH, assistant·es de service social… Nos métiers sont différents mais nous travaillons ensemble, alors nous luttons ensemble ! On s’organise ensemble et on réfléchit ensemble à une autre école, une école solidaire et émancipatrice, débarrassée de l’autoritarisme et de l’individualisme, une école réellement inclusive.

Avec la CNT-SO, ensemble, on revendique :

  • La création en nombre de postes dans le 1er et le 2nd degré, ainsi que dans le supérieur. La titularisation des personnels contractuels
  • L’attribution de la prime SEGUR à tous·tes les travailleur·euses du secteur social
  • Une augmentation des salaires et la revalorisation du point d’indice avec rattrapage
  • L’alignement sur la catégorie A-type (la grille des AS est la plus basse de toutes les catégories A de l’EN)
  • Le versement des primes REP/REP+ dans toutes les académies ! (avec versements rétroactifs). Ces indemnités ne doivent pas être proratisées en fonction du temps de service effectué dans l’établissement REP/REP+
  • L’abrogation du RIFSEEP qui individualise les salaires. Nous revendiquons une indemnité identique à tous les personnels, intégrée au salaire pour la prise en compte du calcul des pensions
  • La suppression de l’entretien d’évaluation
  • Une baisse du temps de travail et l’intégralité des congés scolaires
  • L’égalité de traitement pour les assistant·es de service social des personnels
  • Des garanties concernant les conditions de confidentialité de notre travail (bureau identifié, mobilier fermant à clé, ligne téléphonique directe, etc.)
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Éducation : Réforme des retraites, salaires, réforme de la voie pro… Toutes et tous en grève le 6 juin !

Si l’exceptionnelle mobilisation qui dure depuis plusieurs mois semble avoir marqué un arrêt, les casserolades à chaque déplacement d’un membre du gouvernement en témoignent : nous ne voulons toujours pas travailler deux ans de plus ! SNU sur le temps scolaire, pacte et revalorisations salariales inacceptables, réforme de la voie pro… Ce ne sont pas les raisons qui manquent aux personnels de notre secteur de reprendre le chemin de la grève et de la rue.

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Communiqué du collectif Non au SNU !

Le Service national universel (SNU) rassemble chaque année moins de volontaires que ce que le gouvernement se fixe comme objectif. Volontariat n’est sans doute pas le mot juste d’ailleurs puisque le SNU s’adresse aux mineur∙es, de 15 à 17 ans. Premier signal, dans le deuxième gouvernement Borne, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Plusieurs informations récentes indiquent que le gouvernement relance son intention de le rendre obligatoire. Des réunions, avec le président de la République, se tiennent à cet effet. Le Parlement n’est pas saisi à ce jour.

L’État serait sur le point de budgéter une dépense supplémentaire d’un milliard et demi d’euros, chaque année, pour obliger les jeunes de 15 à 17 ans à faire le SNU.

Le budget des armées est de 44 milliards d’euros pour 2023, en augmentation de 25 % par rapport à 2017. Dans le même temps, on ferme des écoles, collèges et lycées, on ne recrute pas le nombre nécessaire d’enseignants, enseignantes et auxiliaires de vie scolaire indispensable au bon fonctionnement du système scolaire. S’ajoutent à cela les nombreux autres besoins sociaux, utiles à la collectivité, qui ne sont pas satisfaits, comme la santé, transports, culture, etc.

Les organisations et collectifs qui composent le collectif Non au SNU appellent toutes les forces démocratiques qui refusent le SNU à exiger le retrait du projet  gouvernemental et à agir unitairement pour cela.

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté
de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de toutes et tous les jeunes de 16 à 25 ans. Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes seront utilisé∙es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé∙es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité∙es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé∙es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la Terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée.