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Le lycée professionnel encore et toujours dans le viseur : défendons-le, toutes et tous en grève le 12 décembre !

Le gouvernement souhaite que le lycée professionnel accompagne « mieux chaque élève dans la réussite de son diplôme mais aussi de son avenir ». En réalité, ce qui se poursuit c’est la casse en règle du lycée professionnel. La CNT-SO soutient l’appel de l’intersyndicale nationale de la voie pro et appelle les personnels à être massivement en grève le 12 décembre, ainsi qu’à préparer la suite du mouvement.

Un projet d’organisation de l’année de terminale bac inacceptable…

L’« organisation » (sic) prévue par le ministère serait désastreuse. Le parcours commun s’arrête à mi-mai avec 22 semaines de cours et non plus 26 comme aujourd’hui ; 6 semaines de stage. De mi-mai à juillet : individualisation des parcours avec d’un côté 6 semaines de stage en plus pour ceux·celles « souhaitant s’insérer dans l’emploi directement », de l’autre côté 6 semaines pour préparer à la poursuite d’étude, avec de la méthodologie ou encore le renforcement de compétences psychosociales… Carole Grandjean l’assure, le dispositif sera « flexible ». Un élève qui changerait d’avis pourra basculer d’un parcours à l’autre. Les élèves passeront leurs épreuves en mai sauf l’épreuve de Prévention Santé Environnement et l’oral de chef-d’œuvre passées fin juin. Les élèves du parcours stage en entreprise passeraient donc ces épreuves sans révision.

La ministre souhaite mettre le paquet sur les savoirs prétendus « fondamentaux » (français et mathématiques). Ils seraient en augmentation de 10 % mais à moyens constants évidemment… Attention arnaque : d’après C. Grandjean les élèves de terminale auraient « 1 heure et demie de cours en plus par semaine » ; ce qu’elle oublie de préciser c’est que cette « augmentation » d’1h30 est artificielle car effectuée sur 22 semaines et pas sur 26 comme actuellement. Ce que propose le ministère, c’est à nouveau une diminution des enseignements : encore moins d’école pour les élèves les plus fragiles au niveau scolaire.

tout comme l’ensemble des attaques contre la voie professionnelle !

Si le gouvernement souhaite accélérer les choses concernant la mesure 4 (organisation de l’année de terminale bac), nous rappelons que c’est sur l’ensemble de la « réforme » de la voie pro qu’il faut faire reculer le gouvernement ! Les 12 mesures (arnaque de l’enseignement des savoirs prétendus « fondamentaux » en groupes réduits sans financement sur la DGH, bureau des entreprises, gratification des stages…) visent à casser le lycée pro et le statut des personnels ! 12 mesures dont certaines ne sont applicables qu’avec le concours de signatures de pactes…

Le gouvernement a pour objectif pour 2026 la fermeture de 15% des places de formation actuelles décrétées « non-insérantes » et poursuit ainsi son désir de soumission du lycée pro aux intérêts des patronats locaux. Les élèves sont considéré·es comme de la simple chair à patron. Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Du côté des personnels : plans sociaux à craindre ! En effet : diminution du volume d’enseignement + fermeture de filières = des postes en moins… Depuis une dizaine d’années les personnels de LP sont en insécurité permanente (sortie de l’éducation prioritaire pour certains établissements, réforme Blanquer, réforme Grandjean…) : les enseignant·es se sentent peu à peu privé·es du sens de leur métier.

La mobilisation avait été historique l’an passé et Grandjean avait reculé. La ministre vient de rétropédaler sur les épreuves : il y a encore peu, elles étaient prévues pour le mois de mars. Soyons à la hauteur des enjeux : la grève du 12 doit être massive ! Défendons une autre vision de la voie professionnelle ! Défendons nos statuts ! Soyons toutes et tous en grève le 12 décembre et, en HIS et dans les assemblées générales, préparons la suite du mouvement !

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Lycée pro – Projet d’organisation de la terminale bac pro : attention danger !

Le ministère vient de dévoiler un projet d’organisation pour la terminale bac pro à compter de la prochaine rentrée. Rien de nouveau : c’est une énième attaque en règle contre le lycée pro, ses élèves et ses personnels.

L’organisation prévue par le ministère

En terminale le parcours en commun stopperait dès le mois de mars. Pas de PFMP (Période de Formation en Milieu Professionnel) sur cette période mais les élèves passeront les épreuves des disciplines en CCF (Contrôle en cours de Formation, qui concerne les maths-sciences, LV1 et LV2, arts appliqués, EPS). En mars le ministère impose ce sur quoi il vient de renoncer pour le lycée général et technique : les épreuves anticipées (épreuves ponctuelles de français, histoire-géo-emc, éco-gestion, éco-droit).

Les élèves auraient 6 semaines de PFMP d’avril à mai. Ils passeraient en suite les épreuves ponctuelles en enseignement professionnel, ainsi que les derniers CCF de ces disciplines.

L’individualisation des parcours avec au choix sur la période mai-juin : un parcours PFMP (6 semaines supplémentaires) ou un parcours poursuite d’études (travail sur les compétences psychosociales, consolidation des fondamentaux, méthodologie).

Début juillet, les élèves passeraient l’oral du chef-d’œuvre et les épreuves de PSE.

Des conséquences néfastes pour les élèves…

Ce que propose le ministère, c’est à nouveau une diminution des enseignements ! Avec la gratification des PFMP, on peut logiquement imaginer qu’une majorité d’élèves choisirait le parcours insertion professionnelle avec les 6 semaines de PFMP supplémentaires. A nouveau c’est moins d’école pour les élèves les plus fragiles scolairement. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

Eloigné·es du lycée avec stages d’avril à mai, accolés à des vacances scolaires, les élèves passeraient leurs épreuves professionnelles sans préparation. Ils passeraient leurs oraux de chef-d’œuvre et l’épreuve de PSE en juillet alors que les cours auraient cessé en mars… On ne pourrait pas faire mieux pour accentuer le décrochage scolaire et entraîner une baisse de la réussite aux examens…

et pour les personnels !

La période d’avril à mai ressemblerait à un véritable calvaire pour les personnels devant certifier à tour de bras les élèves des LP, ceux·celles des CFA, tout en assurant le suivi et en évaluant les élèves en PFMP. Concernant la grille horaire, le ministère souhaite augmenter le volume annuel de certaines disciplines (français, maths, histoire-géo-emc), mais au final il s’agirait de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Calendrier bouleversé, individualisation des parcours des élèves… C’est à nouveau l’annualisation du temps de travail des PLP qui apparaît à l’horizon.

Organisons la riposte !

Alignement de l’offre de formation sur les besoins du patronat local, toujours plus d’entreprise comme solution aux problèmes… Le lycée pro est dans le viseur : défendons-le ! Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Côté personnels : véritables plan sociaux en perspective avec la fermeture de filières, reconversions forcées, attaque sur le statut et annualisation…

Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et celle de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !

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La voie pro dans le viseur, défendons-la !

Cette année scolaire sera décisive pour l’avenir du lycée professionnel. C’est tout simplement l’existence de l’enseignement public professionnel qui est menacé. Pour le président Macron, (et pour d’autres, voir le rapport accablant pondu dernièrement par l’entourage de Valérie Pécresse qui se positionne sur un programme de régionalisation encore plus libéral et un LP inféodé au patronat), la difficulté d’embauche pour les jeunes c’est la faute du lycée professionnel et son organisation. La solution aux problèmes ? L’entreprise, toujours plus d’entreprise…

Côté (dégradation des) conditions de travail, les fameux pactes ont été proposés aux personnels. Même si le ministère a reculé sur l’insécabilité du pacte en LP, nous continuons de dénoncer cette politique du « travailler plus pour gagner plus ». Le pacte représente également le bras armé de la réforme mortifère de la voie pro : les missions supplémentaires sont en lien direct avec la « Transformation » de la voie pro. Le pacte c’est la dégradation de nos conditions de travail, la casse des enseignements et de la solidarité entre les collègues. Refusons-le !

Sensée lutter contre le décrochage scolaire, la rémunération des PFMP (les « stages ») sera à la charge de l’État. Le patronat n’aura donc pas à mettre la main à la poche : c’est tout bénef ! Pour les élèves en première année de CAP 2 ans le forfait journalier s’élève à 10 € pour un montant annuel maximum de 350 €, pour un élève de terminale Bac Pro le forfait journalier s’élève à 20 € pour un montant annuel maximum de 800 €. Rappelons que les PFMP sont des périodes de formation et non pas des périodes de travail ! Nous pouvons aussi affirmer que le gouvernement crée une nouvelle catégorie de sous-travailleur·euses pauvres, payé·es 1,4 € l’heure. En marche vers la casses des salaires !

Le Bureau des Entreprises fait également son apparition cette année. On retrouve à nouveau le mantra du gouvernement, « renforcer le lien avec le monde de l’entreprise ». Le BDE pose plusieurs problèmes : recrutement extérieur, flou des missions, empiètement sur les missions du DDFPT et de leurs adjoint·es, risque d’ingérence dans le pédagogique, financement qui repose sur un montage qui s’apparente à du bricolage…

Le 19 septembre, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du Service national Universel l’a réaffirmé par voie médiatique : le SNU doit devenir « un passage républicain pour toute une génération ». La Macronie veut toujours généraliser le SNU ! Dès cette rentrée, le ministère lance les labels « classes et lycées engagés » avec des appels à candidature jusqu’au 20 octobre. Ce label sera attribué, après examen par des commissions académiques, à des classes de seconde et de première année de CAP. On manque de moyens humains et matériels pour nos élèves mais le gouvernement est prêt à débourser 2 milliards par an pour le SNU ! Pour la CNT-SO,ce projet vise clairement une militarisation rampante de la société et la promotion d’une idéologie « réac-publicaine » chez les jeunes. Avec le SNU on est loin des classes vertes : salut au drapeau, uniforme, marche au pas, bourrage de crâne… Rappelons que ces séjours sont régulièrement épinglés pour leur caractère maltraitant pour les jeunes : encadrement défaillant, accidents, traitements dégradants… Refusons cette politique militariste ! Non au SNU ! Oui à l’éducation à la paix !

Parmi les points qui n’ont pas pu être appliqués à partir de cette anneé mais qui vont entrer en vigueur à partir de la prochaine rentrée figure l’augmentation des PFMP de 50 % pour les élèves de Terminale qui ne souhaitent pas poursuivre après le diplome. A moins de bouleverser, le reste de l’année, les obligations de service des personnels et le volume hebdomadaire de cours, les enseignements vont diminuer, rendant caducs les référentiels actuels. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

Nous rappelons également que le ministère souhaite faire passer certaines épreuves du bac pro plus tôt dans l’année. On a observé les effets catastrophiques d’une telle mesure dans les voies générale et technologique il y a quelques temps. Alors que la lutte contre le décrochage scolaire est censée être une priorité, bonne idée…

Organisons la riposte ! Le gouvernement vise à terme la casse totale de l’enseignement public professionnel avec sa « Transformation ». En alignant l’offre de formation sur les besoins du patronats locaux, on transforme nos élèves en simple chair à patron. Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Côté personnels : véritables plan sociaux en perspective avec la fermeture de filières, reconversions forcées, attaque sur le statut et annualisation…

Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et celle de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !

A la CNT-SO nous pensons également qu’il faut transformer le lycée pro. Il faut retrouver les heures d’enseignement perdues avec les contre-réformes récentes. Il faut en finir avec l’individualisation des parcours. Même si nous combattons la soumission des LP aux besoins des patronats locaux, une réflexion sur la valorisation des formations est nécessaires : il faut développer des filières liées aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains. Tout doit être fait pour encourager la poursuite et la réussite d’études. Il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.Si le lycée pro doit former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Les élèves de LP ont également le droit (besoin) de philosopher, composer, admirer…

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Macron revient à la charge contre la voie pro ! Mobilisons-nous !

Alors que la mobilisation contre la retraite à 64 se poursuit, Macron ouvre un nouveau front dans sa guerre menée contre les pauvres : la « réforme » du lycée professionnel. Un objectif prioritaire : fournir davantage de main d’œuvre à bas coût et assurer plus de profits aux patrons, comme si ces derniers ne s’étaient pas déjà gavés ces dernières années.

                Pour Macron, la difficulté d’embauche pour les jeunes c’est la faute du lycée professionnel et son organisation. Bien sûr, il est juge et partie : il omet de parler de la casse progressive de l’école publique commencée il y a longtemps et soigneusement poursuivie par son gouvernement depuis le début de son mandat.

Pour Macron, les élèves c’est de la chair à patron !

Pour augmenter l’employabilité des jeunes dès l’après bac, il impose une augmentation des périodes de stage de 50 % pour les élèves de Terminale qui ne souhaitent pas poursuivre après le diplôme. A moins de bouleverser, le reste de l’année, les obligations de service des personnels et le volume hebdomadaire de cours, les enseignements vont diminuer, rendant caducs les référentiels actuels. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

                Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière. Il lui oppose une orientation forcée : les élèves les plus pauvres, attiré·es par les quatre semaines de stage supplémentaires et la promesse d’une meilleure rémunération seraient poussé·es à terminer leur année de Terminale en entreprise. Une telle durée a tout d’une forme de période d’essai déguisée, sans garantie d’embauche ni du respect du droit du travail. Il n’est pas inutile de rappeler ici que les apprenti·es et les jeunes travailleur·euses représentent largement un public à risque pour les accidents au travail : 10 000 accidents pour les apprenti·es pour l’année 2019. Des cours supplémentaires seront proposés aux autres élèves qui auront donc davantage de moyens. De fait le diplôme professionnel sera à double vitesse.

                Cette gestion inégalitaire des élèves pose un problème à la fois politique, économique et sociologique. Comme « vitrine » de sa réforme, Macron annonce une indemnisation des stagiaires qui pourrait aller de 50 à 100 euros par semaine. Celle-ci sera entièrement à la charge de l’état c’est à dire financée par nous tous·tes. Le patronat n’aura donc pas à mettre la main à la poche : c’est tout bénef !

                On peut aussi dire qu’il vient de créer une nouvelle catégorie de sous-travailleur·euses pauvres, payé·s 1,4 € l’heure ou bien 20 heures payées 500 € (un RSA) alors qu’un mi-temps (17,5h) au SMIC c’est 775 € ! En marche vers la casse des salaires !

Un véritable plan social et les dangers du Pacte version LP

Ce projet qui tend à rapprocher dans ses objectifs le Lycée professionnel de la formation par alternance est perfide : le gouvernement annonce la rémunération des stages mais dans le même temps il planifie la fermeture des filières diplômantes, entre autres une majorité de celles qui dans le tertiaire attiraient les jeunes filles (quelques temps après l’hécatombe en GA…). La brutalité de la suppression des filières est d’autant plus criante qu’elles seraient effectives dès septembre : quid des élèves de troisième ayant presque bouclé leur dossier d’orientation ? Ces fermetures ne déboucheront pas sur les embauches annoncées ni sur de meilleures conditions pour le personnel enseignant : il s’agit en réalité d’un véritable plan social ! Pap N’Diaye le confirme quand il déclare laconiquement le 5 mai, que les enseignant·es de l’enseignement pro pourraient rejoindre l’enseignement primaire ou le collège.

                Un « bureau des entreprises » verra le jour dans chaque établissement avec l’objectif limpide de « rapprocher » l’École du « monde de l’entreprise ». Cela ressemble à une mise sous tutelle de l’enseignement et de la formation pour la mettre au service des intérêts privés du patronat. N’oublions pas que Macron et sa clique souhaitent développer l’apprentissage au sein des EPLE en accélérant la mise en place de la mixité des publics (apprentis/élèves en formation initiale) et des parcours : le patronat fait un pas de plus dans nos établissements…

                Dans les faits, quelles seront exactement les missions de ces bureaux ? Aider les élèves à trouver un stage ? Assurer les liens entreprises/lycée ? Dans ce cas, que deviennent les DDFP et leurs adjoint·es ?

                Macron parle aussi de revalorisation des enseignant·es volontaires, qui se traduit par une charge de travail supplémentaire rétribuée jusqu’à 7500 euros brut par an, à condition de se soumettre à l’obligation d’une charge de travail dont on ne connaît pas les limites, il ne s’agit certainement pas d’une hausse de salaire. Dans cette version LP du Pacte Pap N’Diaye, l’avenir y compris pour les enseignant·es c’est de travailler plus pour gagner moins ! Le Pacte permet surtout de ne pas embaucher et de supprimer des postes ! Annualisation des missions, gestion de la mixité des publics : toujours le même but inavoué : casser nos métiers, casser le statut de LP ! Accepter des missions supplémentaires ne fera qu’aggraver nos conditions de travail. Nous appelons les collègues à refuser de signer le Pacte, véritable machine à broyer nos métiers !

Pour défendre la voie pro : (re)mobilisons-nous !

Rien dans ces annonces de Saintes ne nous satisfait ni ne répond aux besoins de formation des élèves !

Les personnels des lycées pro et agricoles s’étaient massivement mobilisé·es par la grève il y a quelques mois. Macron, N’Diaye et Grandjean avaient fait marche arrière sur le rallongement de la durée des stages. Ils reviennent à la charge avec la même idée : un lycée pro à la solde des intérêts des patronats locaux et la même politique austéritaire que d’habitude en matière de postes !

Il va falloir organiser la riposte !

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LP : Signer le pacte, c’est participer à la casse des lycées pro!

C. Grandjean revient sur l’insécabilité du pacte en LP comptant sans doute faire passer la pillule plus facilement. Qu’importe ! Nous continuons d’appeler les collègues à boycotter cet outil managérial mis au service de la casse de l’enseignement professionnel public. Il faut bien comprendre que le pacte LP est un moyen pour la réforme de la voie pro de se réaliser. Nous le rappelons (voir notre communiqué spécial réforme voie pro), la réforme de la voie pro, si nous ne stoppons pas Macron et sa clique, c’est la dégradation des enseignements, des élèves considéré·es comme de la chair à patron, la soumission des LP aux entreprises et un véritable plan social pour les personnels avec les fermetures des filières_! Les chef·fes d’établissement, qui voient à nouveau leurs pouvoirs et leur autonomie se renforcer, recevront une indemnité de 1000 € et proposeront la signature du pacte aux volontaires, titulaires ou non. 

Les missions supplémentaires du pacte LP : les liens avec les réformes des collèges et des LP

  • Permettre aux lycéens d’avoir des options : mesure 3
  • Accompagner les difficultés scolaires : mesure 2
  • Prévenir et lutter contre le décrochage : mesure 5
  • Travailler en partenariat avec les acteurs locaux de l’emploi : mesure 6
  • Accompagner la suite du parcours : mesures 6 et 8
  • Assurer les remplacements de courte durée
  • Faire vivre le lien école-entreprise : mesure 6
  • Participer aux projets d’établissements

Accompagner les collégiens dans leur découverte des métiers et de la voie professionnelle à découverte des métiers en 5e, 4e et 3e

Quelques effets néfastes de ces missions supplémentaires

La charge de travail induise par ces missions sera colossale. Le pacte c’est la casse de nos conditions de travail, déjà largement dégradées !

Seuls les « savoirs fondamentaux », français et maths (quelle vision réductrice des besoins des élèves !) pourraient bénéficier de dédoublements. Les collègues qui signeront le pacte et qui s’occuperont de ces cours dédoublés seront-ils-elles forcément profs de Lettres et de Maths ? Ces heures seront financées sur la DGH globale, donc au détriment des heures des collègues qui ne signeront pas le pacte. Le pacte c’est la casse des enseignements !

Une hiérarchie pernicieuse ne pourra que s’installer entre les collègues signataires et les autres. Le pacte c’est la casse de la solidarité entre les collègues !

Ces missions sont annualisées. Le pacte c’est la casse du métier et du statut !

  • Ces missions supplémentaires sont bien nécessaires à la mise en place de la réforme de la voie pro ! Refusons-les !
Organisons la riposte ! Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et l’abrogation de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !
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Revendications Voie professionnelle

Plateforme de revendications immédiates pour la voie professionnelle

Notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir-faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne seraient pas fait·es pour l’école.

En attendant d’atteindre ce but, voici nos revendications pour le lycée pro :

Abandon des contre-réformes

  • Abrogation des réformes de l’ère Macron
  • Abrogation de Parcoursup

Des moyens matériels et humains

  • Ouverture d’établissements, création de postes de titulaires (enseignant·es, psy EN, infirmier·ères, assistant.es de service social, agent.es administratif·ives, médecins fonctionnaires, vie scolaire, AESH)
  • Baisse des effectifs par classe et par établissement.

Pour les personnels

  • Fin du précariat dans l’Education nationale (contractualisation croissante…)
  • La hausse des salaires de l’ensemble des personnels. Cette hausse de la rémunération doit concerner tous les personnels et elle ne doit pas être conditionnée à « des tâches nouvelles ».
  • La réduction du temps d’enseignement des enseignant.es au profit d’un temps de concertation des équipes pédagogiques (15h d’enseignement + 3 heures de concertation).
  • Retrait de la loi retraites Macron

Une nécessaire réflexion sur les formations en LP

  • Retrouver les heures d’enseignement perdues avec les contre-réformes récentes : moins d’heures d’enseignement c’est moins de savoirs et moins de savoir-faire pour les élèves. Fin des « familles des métiers » …
  • Toujours dans l’idée de garantir un niveau élevé de qualification, il faut en finir avec l’individualisation des parcours et des compétences, avec le tout CCF. Sans les sacraliser, il faut revenir à un maximum d’épreuves ponctuelles et nationales : il s’agit de préserver la valeur des diplômes et de garantir anonymat et traitement équitable. La réflexion sur les diplômes sanctionnant les parcours est nécessaire.
  • Il faut combattre l’objectif de soumission des LP aux patronats locaux, d’employabilité immédiate aux « métiers sous tensions » pour les élèves. Il n’empêche qu’une réflexion sur la valorisation des formations en LP est nécessaire. Il faut développer des filières liées aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains. Tout doit être fait pour encourager la poursuite et la réussite d’études.
  • Si le lycée pro doit former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Les élèves de LP ont également le droit (besoin) de philosopher, composer, admirer…

Pour un LP égalitaire

  • Maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées pro : donnons plus à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Plus de moyens pour dédoubler les effectifs par exemple, c’est lutter contre les inégalités scolaires.
  • Il faut tout mettre en oeuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.
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Éducation : Réforme des retraites, salaires, réforme de la voie pro… Toutes et tous en grève le 6 juin !

Si l’exceptionnelle mobilisation qui dure depuis plusieurs mois semble avoir marqué un arrêt, les casserolades à chaque déplacement d’un membre du gouvernement en témoignent : nous ne voulons toujours pas travailler deux ans de plus ! SNU sur le temps scolaire, pacte et revalorisations salariales inacceptables, réforme de la voie pro… Ce ne sont pas les raisons qui manquent aux personnels de notre secteur de reprendre le chemin de la grève et de la rue.