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Premiere Page Vie scolaire - AESH

ASSISTANT·ES D’ÉDUCATION : FACE AU MEPRIS, S’ORGANISER ET LUTTER !

Sous-payé·es, souvent méprisé·es, nous, personnels de vie scolaire (AED, AP, APS), sommes pourtant indispensables au fonctionnement des établissements scolaires. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs : notre situation nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur… Stop au mépris et à l’exploitation ! Les personnels de « vie sco » se rebiffent et ces dernières années les grève se sont multipliées, tout comme les collectifs locaux de lutte, notre participation au mouvement contre la retraite Macron a été forte.

La précarité comme norme et une charge de travail de plus en plus lourde

Les moyens baissent pour l’Education et donc les dotations pour les services de vie scolaire également. Notre charge de travail s’accentue. Trop souvent nous subissons pression, mépris et chaque fin d’année rime avec peur du non-renouvellement. Les récentes déclarations du gouvernement sur la création d’un nouveau métier fusionnant les missions des AED et des AESH (Accompagnant·e de Réussite Educative) ne laissent rien présager de bon…

Salaires, primes, CDI : le compte n’y est pas !

Avec un salaire à peine au-dessus du SMIC nous subissons de plein fouet l’inflation et les galères de la vie chère. A propos des primes REP et REP+ si nous exerçons dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire nous touchons une prime, mais celle-ci, tout comme pour nos collègues AESH, est inférieure à celle touchée par les autres professions !

Nous avons à présent accès au CDI mais n’oublions pas que rien n’oblige les directions à le proposer ! Basé sur un indice majoré 362, le salaire mensuel brut d’un AED en CDI dépasse à peine SMIC…

Soyons force collective ! Organisons-nous, regroupons-nous, syndiquons-nous ! Luttons pour améliorer nos conditions de travail et pour des salaires dignes.

Avec la CNT-Solidarité Ouvrière nous revendiquons :

  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ; un salaire minimum à 2200 euros bruts ( soit 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
  • la baisse du temps de travail, pour un temps plein à 32h ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • la création de brigades de remplacement ;
  • l’accès à une formation initiale et continue, sur le temps de service ;
  • le droit à la mobilité, inter-académique et intra-académique.

Retrouvez notre guide d’autodéfense syndicale ici : le contrat de travail, le salaire, les droits des personnels… toutes les infos pour vous y voir plus clair.