Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Communiqué du Collectif National Non au SNU : Que signifie cette obsession du réarmement ?

Ce début d’année 2024 est marquée par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un « réarmement civique et moral » de la jeunesse. Que les membres du gouvernement prétendent donner des leçons de morale pourraient prêter à sourire !

Mais ce que cache ce « réarmement civique » est autrement plus sérieux : « Le sens du devoir, il n’est pas inné, il s’apprend, il se développe, il s’entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d’où l’on vient, où on habite, qui l’on est. » (Prisca Thévenot, Secrétait d’Etat à la Jeunesse et au SNU). C’est toujours le même roman : riche ou pauvre, exploiteur ou exploité∙e, policier armé ou jeune discriminé, résident∙e d’un quartier privilégié ou habitant∙e d’une banlieue à l’abandon, chômeuse sans droit ou rentier, etc., nous aurions « un destin commun », les mêmes intérêts à défendre …

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique réactionnaire et le SNU qui la sert

Il y a aussi le « réarmement militaire », qu’illustre la loi de programmation 2024-2030 augmentant le budget des Armées, tous les ans, de 3 à 4 milliards d’euros, soit 413 milliards de dépenses militaires sur la période.

Colonialisme et impérialisme sont à l’origine de guerres dans plusieurs régions du monde ; si nous soutenons la résistance des peuples opprimés, leur droit à vivre en paix et à l’autodétermination, nous savons que l’explosion des dépenses militaires ne servira pas ces buts ; bien au contraire.

Par ailleurs, les responsables militaires ne s’en cachent pas : ils espèrent que le SNU amènera plus de vocations militaires !

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique militariste et le SNU qui la sert.

« Je souhaite, en tant que secrétaire d’État à la Jeunesse et au SNU, que ce Service national universel devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre nation. Donc oui, je souhaite qu’il soit généralisé», a indiqué, le 5 janvier, Prisca Thévenot.

——————————

Nous, nous soutenons les jeunes qui s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Nous refusons la militarisation de la société. « Donc, oui, nous refusons le SNU !»

Le 10 janvier 2024

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : plusieurs milliards d’euros par an, selon les derniers rapports du Sénat. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !

Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, SUD Luttes De Classes – éducation, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, La Voix lycéenne, Union Etudiante, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB,  Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Editions du Chemin Creux, Arc en ciel théâtre réseau coopératif, Toustes en Colo Collectifs locaux unitaires Non au SNU Nantes, Saint-Nazaire, , Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée, Marseille, Var, Vosges, Corrèze…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

Catégories
Actualités - Luttes Motions et autres outils de lutte Premiere Page Primaire

Motion de la RIS intersyndicale du 13 contre les évaluations d’écoles

Motion adoptée à l’unanimité des 105 participantEs à la RIS intersyndicale FSU-SNUipp 13, Snudi-FO 13, CGT’Éduc’action 13, SUD éducation 13, CNT-SO 13 contre les évaluations d’écoles

Face à la tentative ministérielle d’imposer la mise en place d’évaluations d’école à la rentrée 2023 et les années suivantes dans les écoles des Bouches-du-Rhône

Considérant que :

– Au moment où les conditions de travail sont dégradées comme jamais et principalement par le manque de personnels, notamment dans le remplacement, dans les RASED ou dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, et alors que le ministre prévoit 1709 nouvelles suppressions de postes d’enseignantes et enseignants du 1er degré à la rentrée 2024, comment peut-on demander aux personnels de « s’auto- évaluer » ?

– Les évaluations d’école tendent à rendre les équipes seules responsables des difficultés de fonctionnement des écoles, alors que les ministres successifs et leur politique d’austérité en sont en réalité à l’origine

– Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

– Les rapports d’auto-évaluation et d’évaluation externe, communiqués à la municipalité et aux représentant·es de parents permettraient à ces derniers de comparer, classer et s’ingérer dans le fonctionnement des écoles. Cela pourrait remettre en cause le cadre national de l’Ecole publique et notre statut avec la multiplication de projets territoriaux imposés à chaque école dans la droite ligne de l’expérimentation « Marseille en Grand ». 

Il s’agit clairement d’un nouvel outil dans la politique managériale et néolibérale du président Macron, au même titre que les contrats d’accompagnement, les « écoles du futur », les cités éducatives, … ; nouvel outil qui ressemble dangereusement à un audit d’entreprise. Ce dispositif pourrait conduire à des dérives clientélistes et des pressions sur les personnels, avec un risque d’aboutir à une politique de contractualisation pluriannuelle.

• De plus, l’évaluation d’école serait une nouvelle mission supplémentaire et chronophage qui vient s’ajouter aux charges déjà excessives contenues ou non dans les 108h de nos Obligations Réglementaires de Service. Et si des aménagements existent (6h prises sur les animations pédagogiques dans les BdR par exemple) ils ne remettent pas en cause la logique de new management public au cœur de ces évaluations et ils affectent le droit statutaire à la formation déjà réduit pour un dispositif qui n’est utile ni aux personnels, ni aux élèves ni aux écoles. Pour tout cela, les évaluations d’école doivent être abandonnées

Les 105 participantEs, de 65 écoles, réunis lors de la RIS intersyndicale organisée par le SNUDI-FO 13, le SNUipp-FSU 13, la CGT Éduc’action 13, la CNT-SO 13 et SUD éducation 13 demandent l’abandon des évaluations d’écoles et invitent les équipes à refuser de s’y engager en adoptant une motion en conseil des maîtres, motion qui sera portée à la Direction académique par les organisations syndicales lors d’une prochaine audience.

Au lieu de ces évaluations d’écoles chronophages et néfastes, nous demandons en priorité des moyens humains et que les équipes puissent disposer des 108 heures sans pression et sans injonction hiérarchique.

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Expérimentation de l’uniforme à l’école : encore un gadget réactionnaire du ministre !

Après ses propositions du « Choc des Savoirs » pour lesquelles il est allé puiser dans les programmes de la droite et de l’extrême droite, le ministre poursuit sa fuite en avant réactionnaire en proposant une expérimentation de l’uniforme à l’École. Après avoir pilonné le collège unique (qu’il renomme d’ailleurs « collège uniforme ») toute la semaine, voilà que Gabriel Attal ressort le marronnier du conservatisme.

Masquer les inégalités ?

Ne nous laissons pas berner par ce type de proposition, la lutte contre les inégalités est souvent l’argument utilisé par les conservateurs. Pourtant, ce gouvernement applique une politique qui creuse sans interruption les inégalités, il s’agit donc d’une « mesure paravent » pour les masquer et envoyer toujours davantage de clins d’œil à l’extrême droite. Si le classement Pisa possède une vertu, c’est celle de démontrer que notre école brille par sa grande capacité à trier les élèves en fonction de leurs classes sociales. Aussi, pour lutter vraiment contre les inégalités, battons nous pour un vrai plan d’urgence et une véritable politique d’éducation prioritaire : donnons plus à celles et ceux qui ont toujours moins !

Une mise au pas de la jeunesse

Par cette proposition le ministre montre également une volonté d’enrégimenter une jeunesse qui n’a pourtant rien demandé. Tout cela fait écho au Service National Universel, singeant l’ancien service militaire, que le gouvernement désire rendre obligatoire. Pour l’instant il n’y aurait que des pantalons, polos et pulls de prévus, cela interroge sur l’absence de jupe ou de robe et les normes de genre imposées.  A l’âge où les personnalités se forgent et où beaucoup de jeunes construisent leur individualité, le gouvernement montre un visage violent et réactionnaire pour satisfaire un électorat bourgeois vieillissant et nostalgique d’une France mythifiée (non l’uniforme n’a jamais existé en France !). On peut d’ailleurs s’interroger sur la suite : si les élèves doivent porter un uniforme pourquoi on n’obligerait pas les personnels à faire de même ?

Ce que prévoit Gabriel Attal

La dite expérimentation doit débuter en septembre 2024 et concernera les collectivités se portant volontaires (on peut s’attendre à celles dirigées par la droite et l’extrême droite). Ces expérimentations votées en conseil d’administration et en conseil des écoles (ou pas !) seront limitées car une partie sera financée par l’État et l’autre par les collectivités, tout le monde va donc payer ce délire conservateur par l’impôt. 

Selon des études américaines, l’uniforme scolaire n’aurait pas d’impact réel sur l’assiduité des élèves ou le climat scolaire. La classe sociale se voit toujours, dans l’usure des uniformes ou pas. Les familles, en premier lieu les femmes avec les inégalités de genre, seront impactées car il faudra organiser la gestion de ce linge (lessives…)  Le ministre assure que l’expérimentation sera suivie par une « commission scientifique », on peut s’interroger sur son rôle, sa composition et ses méthodes. Nous ne sommes pas dupes, l’évaluation sera sans doute une vraie mascarade.

Contre l’uniformisation de la jeunesse, commençons immédiatement à nous mobiliser :

– Servons-nous des instances (conseils d’administration, conseil d’école) pour montrer notre opposition

– Commençons dès maintenant à élaborer notre argumentaire pour convaincre nos collègues

Toutes et tous ensemble, élèves, personnels et parents d’élèves, refusons l’uniforme !

Notre école n’est pas celle de la soumission ni de l’obéissance, ni de la mise au pas mais celle de l’émancipation et de l’épanouissement individuel et collectif. Pour une école égalitaire et démocratique, nous refusons une jeunesse uniforme !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

« Choc des savoirs » – École d’Attal : école du tri social !

Le 5 décembre, Gabriel Attal a annoncé des mesures pour la rentrée 2024, puis 2025. Ces mesures dites « choc des savoirs » sont violentes pour les élèves et pour les personnels : elles attaquent la promesse d’une transformation sociale, le principe de l’égalité du collège pour tous et toutes ainsi que la démocratisation scolaire. 

 Une contre-réforme électoraliste

Après des années de contre-réformes et de coupes budgétaires contre le service public d’enseignement, il est évident que celui-ci ne peut qu’être fragilisé. Ce sont les politiques libérales qui sont évaluées par les tests divers et variés et qui montrent leur échec. Gabriel Attal choisit donc de détruire davantage l’école. Derrière ces mesures dites « Choc des savoirs », ce sont des suppressions d’heures et de postes qui sont à venir comme les précédentes réformes. Il est aussi à prévoir une uniformisation des pratiques, une perte de la liberté pédagogique. Cette contre-réforme du collège d’Attal, à rebours des besoins actuels de l’école publique, est un signal électoraliste pour séduire la droite et l’extrême-droite qui saluent d’ores et déjà ce projet réactionnaire, proche du leur. 

 Une attaque contre l’école égalitaire    

Ce qu’impose le ministre ne correspond pas du tout aux besoins du collège pour tous et toutes (ni du lycée général du lycée professionnel et de l’école primaire concernés au dernier moment). La mesure phare du ministre sont les groupes de niveaux dits « flexibles » en français et en mathématiques tout au long du collège. Il ne s’agit pas de groupes de remédiation mais de remise en cause du groupe-classe.  Déjà expérimenté au lycée de façon catastrophique, l’éclatement du groupe-classe augmente la solitude des enseignant.es qui n’auront plus d’équipe pédagogique et accentue aussi celle des élèves, sans groupe classe de référence.  Ces groupes de niveaux accentueront les inégalités scolaires et le déterminisme social, comme largement démontré dans les recherches et études officielles. Ces groupes de niveaux ne marchent pas et on le sait ! En effet les groupes de niveaux découragent les plus faibles et déclenche la compétition mortifère pour les « bons » élèves en accentuant la pression. Au lycée la disparition du groupe-classe a montré sa maltraitance envers élèves et enseignant·es. 

Il n’y a aucun lieu de se réjouir de ces mesures du « Choc des savoirs » : ces mesures sont un mépris pour les élèves les plus éloignés de la scolarité par leur milieu social, et rejettent encore davantage les classes populaires vers leur assignation sociale. Comme les parcours seront individualisés, les compétences sociales évaluées, chacun et chacune sera cruellement responsable de sa réussite ou de son échec.  

Et pour en rajouter à l’échec de la réforme du lycée par Blanquer, le ministre Attal veut créer une épreuve anticipée de mathématiques en première, ce qui supprimera des heures en terminales et stressera encore davantage les élèves et enseignant.es. Le ministre fait des effets d’annonce démagogiques comme les manuels labellisés supposément garants de qualité ou la remise en cause du correctif académique, mis en place par Blanquer lui-même pour le bac, ce qui ne changera pas la nécessaire harmonisation pour le bac et le brevet. 

Le choc du mépris

 Ces mesures sont méprisantes car elles laissent à penser, par la formule « le choc des savoirs », que jusqu’à présent, les programmes n’étaient pas exigeants. De bout en bout ce sont des mesures autoritaires et rétrogrades : les langues vivantes et leur enseignement sont décriées par le ministre et sont par exemple soumises à des contraintes de contenus rigides, tout comme les mathématiques avec la méthode dite « Singapour », pays renommé pour la pression scolaire et sociale sur ses élèves qui pousse certain.es au suicide.  L’école primaire serait aussi assujettie à des manuels standardisés et aseptisés. Les mathématiques et les fractions enseignées encore plus tôt, mettront en difficulté les élèves et les personnels enseignants.  

Des conditions de travail dégradées, un collège abimé    

Les groupes de niveaux, tels que prévus par le ministre rappelle les classes de niveaux d’avant 1975 et vont se heurter à la réalité de terrain : Il est certain que ces groupes se feront à moyens constants, seront rigides et figés. Il sera trop compliqué de faire passer les élèves d’un groupe à l’autre. C’est méconnaitre le fonctionnement d’un établissement scolaire. Il risque de plus d’y avoir un reploiement des heures postes. Le ministre décrète créer des milliers de postes…or il en supprime par ailleurs 2000, et les concours ne recrutent plus. Les heures nécessaires à plus de groupes seront prises sur la marge horaire de l’établissement aux autres disciplines comme les sciences, les langues, la technologie. Des matières deviendront optionnelles pour les élèves en difficulté qui feraient davantage de français et de mathématiques, sabrant la culture générale et polytechnique nécessaires à tous et toutes. Des heures en arts plastiques, éducation musicale, EPS seraient alors supprimées. Toutes les matières seront en fait impactées. Le collège se trouverait désorganisé et les personnels mis en concurrence car les groupes de niveaux et les marges horaires vont être des enjeux de pouvoir dans les équipes et pour les directions. Ces dernières vont se retrouver avec des emplois du temps infaisables comme au lycée.  

Le collège à deux vitesses pour une société à deux vitesses     

Un groupe-classe pour bien fonctionner doit être hétérogène avec une émulation entre élèves qui est essentielle et une mixité sociale garante de tolérance. Or le collège sera au rabais pour certain·es et c’est scandaleux de réduire le collège aux fondamentaux pour les élèves les plus en difficulté : va-t-on vers un retour au certificat d’études avec une sortie du système scolaire à 14-15 ans ?  Certaines mesures en appellent pourtant supposément à la modernité comme le recours à l’intelligence artificielle or, c’est un blanc-seing donné aux entreprises et lobbies privés. C’est également une honte que le ministre estime que l’IA puisse servir de remédiation, c’est leurrer les élèves et leur famille et c’est cautionner l’idée que des professeurs puissent être remplacé.es par des algorithmes.  Et quid de la santé des élèves, toujours plus exposés aux écrans ?  

Les parents risquent de déchanter quand leur enfant ne sera pas dans le groupe de niveau escompté et seront tentés d’influencer les enseignant.es ou les directions. Ce système laissera de côté les parents et leurs enfants peu en connivence avec le système scolaire. 

Le décrochage institutionnalisé et des classes ghetto

Le brevet deviendrait une condition pour passer au lycée, ce qui pose question de la place dans les classes pour les redoublant.es l’année suivante, ou de classes prépa lycée qui seraient créées en lycée pour 10 à 20 % des élèves de 3ème, sans parler du risque de décrochage. Est-ce à dire que c’est un calcul cynique du ministre de laisser de côté sciemment des jeunes ? La logique répressive poussera ensuite l’Etat à stigmatiser et punir ces familles de décrocheurs et décrocheuses, famille souvent monoparentale d’ailleurs. Le redoublement n’arrangera rien et cette mesure a largement montré son échec. En tout cas cela n’apaisera en rien un climat social déjà tendu et dégradé. De même l’inclusion tant vantée par Blanquer prend l’eau et devient un projet d’exclusion avec Attal. On peut se demander s’il n’y aura pas des groupes de niveaux profilés  » élèves en situation de handicap »… sans AESH puisque supposément en petits effectifs. De toutes façon, il y aura des classes « ghetto » et une relégation sociale qui accentuera les discriminations et tous les stéréotypes qui les nourrissent.  Ce projet est inégalitaire et violent.  

Gabriel Attal poursuit la casse du lycée professionnel 

Au niveau du lycée professionnel, le « choc des savoirs » c’est moins d’enseignements et moins d’école pour les élèves. C’est plutôt « le choc de moins de savoirs » ! Au programme, c’est une année de terminale Bac Pro complètement désorganisée, avec des parcours différenciés, une augmentation artificielle des cours, car l’année s’effectuera sur 22 semaines et non plus 26. Le français et les mathématiques seraient enseignés en groupes à effectifs réduits, mais à moyens constants évidemment. Les personnels de la voie professionnelle seront d’ailleurs en grève le 12 décembre pour dénoncer ces dernières mesures, et de manière générale l’ensemble des attaques contre la voie professionnelle (menace sur le statut, soumission aux intérêts du patronat, menace sur certaines filières… voir notre appel sur notre site). 

Un projet d’école du tri scolaire et social à combattre    

Il n’y a aucun lieu de se réjouir de ces mesures du « Choc des savoirs » : ces mesures sont un mépris pour les élèves les plus éloignés de la scolarité par leur milieu social, pour rejeter encore davantage les classes populaires vers leur assignation sociale. Comme les parcours seront individualisés, chacun et chacune sera responsable de sa réussite ou de son échec.  

Nos élèves et les personnels d’enseignement ont besoin de mieux, de plus mais surtout d’une école où les personnels sont revalorisés et où les usager·ères sont considéré·es. C’est une école du tri et de la sélection qui se dessine là, une école sélective, l’école d’Attal c’est l’école du capital. 

Prenons en main notre outil de travail et refusons de nous laisser imposer ces mesures anti-pédagogiques, méprisantes et autoritaires !

Refusons la casse du collège pour toutes et tous, refusons la casse du lycée professionnel, refusons la mise au pas. Mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’école et construisons un mouvement massif et unitaire de grève. 

 Opposons au projet Attal « le choc de la lutte » !

 

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page Secondaire

Non aux classes ghetto. Oui à la démocratisation scolaire !

Notre ex-ministre Pap N’Diaye avait déclaré vouloir s’occuper du collège décrété « homme malade du système », avec de premières mesures contestables mises en place dès cette rentrée 2023, dans l’improvisation. Son successeur, Gabriel Attal poursuit dans cette lancée en distillant depuis la rentrée des éléments de langage dans l’air du temps, réactionnaires et hostiles à l’égalité, qui nous alertent déjà sur la philosophie générale de la future réforme. Notre fédération propose ici un premier décryptage et argumentaire.

Les évaluations nationales comme outil de casse du service public d’enseignement

Sans surprise, les évaluations nationales nouvellement effectuées en mathématiques et en français en classe de 4ème en septembre sont mauvaises : en effet les tests étaient denses, axés sur la rapidité, déconnectés des chapitres du programme, sans lien avec les cours et ne permettaient pas aux élèves de se réapproprier les notions au préalable. Certaines épreuves sont ineptes comme le test de fluence ( dans les tests de 6ème et cette année en 4ème) évalue la rapidité de lecture sans évaluer la compréhension, ce qui va à l’encontre de ce qu’on apprend aux élèves depuis le CP. Ces évaluations stressentet déstabilisent les élèves et les enferment dès le début de l’année dans une fatalité et un déterminisme. Ce système est déjà à l’œuvre au Royaume Uni et implique aux enseignant.es d’enseigner en vue des tests : « teach and test » Ce dispositif vide de sens les séquences et assèchent les cours: il n’est alors plus question d’y trouver des contenus émancipateurs.

D’ores et déjà le ministre de l’éducation nationale a évoqué le recours aux classes de niveaux, revenant donc sur la raison du collège unique et de la loi Haby de 1975. Le collège unique tout aussi imparfait soit-il évite le tri et œuvre à la démocratisation scolaire, en faveur des élèves dont les familles sont les moins en connivence avec le système scolaire.

        Les différentes recherches dont celles du Groupe de Démocratisation Scolaire et de Stéphane Bonnéry  ( Comprendre l’échec scolaire, 2005 ) et L’observatoires des inégalités, entre autres, montrent que les inégalités sociales sont à l’origine des inégalités scolaires et sont renforcées par celles-ci au fur et à mesure du cursus scolaire. Aussi, faire des classes de niveau scolaire implique du tri scolaire et donc du tri socialCe projet serait une régression grave et ne correspond en rien à un projet d’école égalitaire et de transformation sociale que nous portonsNous défendons un collège de qualité pour tous et toutes. Il faut rappeler que ce projet de classes de niveaux est par ailleurs porté par un syndicat réactionnaire, et par l’extrême droite qui prône le tri et les écoles à plusieurs vitesses, dans un but profondément violent et inégalitaire. L’extrême-droite, protéiforme, est à l’affût face à l’école qui est une proie pour son projet culturel et réactionnaire comme le montre Grégory Chambat ( Les Réacs-publicains, 2016 et Quand l’extrême-droite rêve de faire école, 2023 ), ce que l’on voit aussi avec des réseaux de parents qui s’en prennent aux enseignant.es et aux programmes scolaires. 

Les classes de niveaux mettent en difficulté les « bons élèves » eux-mêmes. En effet, contrairement à l’idée reçue que l’hétérogénéité leur serait néfaste, la classe de niveau de « bons élèves » renforce la compétitivité entre eux et elles,  les stéréotypes et les inégalités de genre,  l’anxiété scolaire, l’intolérance, le mépris et le harcèlement scolaire. Ce genre de classe renforcerait aussi les enjeux de pouvoir et de passe-droits des parents d’élèves envers les directions pour que leurs enfants soient dans de « bonnes classes », ce qui conduirait à une forme de corruption, contre laquelle le service public d’enseignement protège les personnes encore peu ou prou puisque le service public permet l’égalité de service de tous et toutes. Les enseignant.es qui ont déjà pratiqué les groupes de niveaux, appelés dans un langage managérial « groupes de besoins », mis en place de façon expérimentale dans certains collèges, se sont trouvé.es face au casse-tête  de « classer » les élèves moyens et moyennes : où les placer ? Dans « un bon groupe », dans un « groupe en difficulté » ? Ce sont eux et elles aussi qui pâtiraient de l’homogénité des classes de niveaux, car ce tri est forcément imparfait et aléatoire. Enfin, la constitution des classes prendrait un temps fou,  occasionnerait une concertation tout aussi chronophage et serait une usine à gaz qui déstabiliserait les organisations des collèges. 

Un projet de tri scolaire et social néfaste pour tout le monde

Certes, faire classe au collège n’est pas tous les jours facile: les classes sont surchargées, les personnels comme les assistant.es social.es, infirmier.ières, CPE, psychologues, AED, AESH sont insuffisant.es, les personnels enseignants manquent ici et là et les temps d’échange professionnels sont inexistants. Les investissements financiers des conseils départementaux pour le pédagogique (matériel et projets) sont souvent réduits à peau de chagrin, des bâtiments restent vétustes, peu accueillants et inconfortables. Beaucoup d’élèves ont été fragilisé.es par la crise du COVID sans être accompagné.es vu la destruction de l’hopital public, des services de psychiatrie et du médico-social par ailleurs et la réduction des éducateurs.trices de prévention. Le climat social est anxiogène et des élèves vivent la pauvreté dans leur famille, pauvreté qui s’accroît partout. Alors, en classe, ça explose. Certain.es élèves nous mettent en difficulté professionnelle, et nous-mêmes n’avons pas de groupes d’échanges professionnels, de temps de concertation généralisé comme c’est le cas seulement en REP+, pas de médecine de travail. Alors à court terme, il faudrait pour les élèves en difficulté et fragilisés des sas, des relais, des moments d’écoute et de dialogue pour apaiser, remédier les difficultés scolaires notamment en groupes, aider, mais reléguer des élèves dans une classe de niveau ne dupera pas les élèves. La violence institutionnelle qu’on leur ferait vivre, ils et elles nous la resserviront par des incidents et des comportements difficiles. Les enseignant.es qui ont déjà des classes de niveaux, du fait du jeu des options, peuvent l’attester. 

        De plus, qui se portera volontaire pour enseigner à ces classes encore plus difficiles ? Un pacte « classe compliquée » sera-t-il créé ? Cela fragilisera encore davantage les collectifs de travail où chacun et chacune sera en concurrence pour avoir les « bonnes » classes et on peut compter sur le cynisme de l’institution pour trouver des moyens coercitifs. 

        Il est aussi probable que si ce projet venait hélas à aboutir, ce contre quoi nous allons cependant tous et toutes nous employer à lutter,  des réorientations précoces vers l’apprentissage pourraient être proposées, en lien avec la destruction du lycée professionnel et la professionnalisation de plus en plus tôt des élèves. D’ailleurs, la découverte des métiers, nouvel enseignement d’orientation transversal commence à présent dès la 5ème ce qui montre que l’ambition d’évincer certain.es élèves le plus tôt possible est en place. Des adolescents et adolescentes, surtout issu.es de milieux populaires ou éloigné.es du système scolaire seraient une main d’œuvre à bas coût et vulnérable pour les employeurs et le patronat et seraient exposé.es très jeunes aux dangers et risques pour la santé et la sécurité au travail. 

        Tous ces aspects sont à mettre en parallèle avec la réforme du lycée professionnel : en effet les enseignements généraux se réduisent, la période de stages et donc d’emplois peu chers pour les patrons s’allonge, le tri social s’accentue. C’est aussi le statut des enseignant.es qui est menacé au lycée professionnel avec l’annualisation en point de mire, et malheureusement la contre-réforme du lycée professionnel anticipe ce qui pourrait se passer en collège. 

Une réforme du collège amorcée l’an dernier et en 2016

 Il faut rappeler aussi que depuis plusieurs années, le français et les mathématiques ont perdu des heures et surtout la possibilité de faire des dédoublements en plus des heures en classes entières. De plus, la suppression de la technologie à la rentrée 2023 a amorcé ce projet d’enseignement au rabais. Pourtant cette nouvelle matière du collège était appréciée des élèves dans son aspect concret, transdisciplinaire et polytechnique. Elle permettait une mise en valeur des élèves en difficulté qui pouvaient s’y retrouver. A la place, les groupes de soutien et approfondissement mis en place affadissent les enseignements en mathématiques et en français et amorcent les classes de niveaux. Ces groupes ont d’ailleurs dégradé les emplois du temps des élèves et des enseignant.es. De plus, la 6ème étant la fin du cycle 3 (CM1-CM2-6ème), cette classe est désormais tirée vers les fondamentaux ( lire, écrire, compter ) et comme une prolongation de l’école primaire. Cela avait déjà été dénoncé comme un écueil possible lors de la réforme du collège de la ministre Najat Belkacem en 2016. Jusqu’à présent l’âge de 11 ans était censé correspondre à la pré-adolescence prédisposée à des apprentissages plus approfondis et experts que propose le collège, et auxquels l’école primaire les a préparés.

Il faut des moyens ambitieux pour un collège porteur de savoirs émancipateurs

Alors oui, le collège est « malade » tout comme le système scolaire dans son ensemble. C’est le cas de bien des services publics, laminés par 40 ans de libéralisme. Mais ce n’est pas en agitant les vieilles  badernes et la nostalgie d’une école passée et fantasmée où tout le monde aurait eu un bon niveau ( ce qui est faux ) que nous la soignerons.  Refusons le projet rétrograde de société qui se joue là !

        Ne nous laissons pas enfermer dans une fatalité etdans unecroyance affirmant que les élèves ne peuvent pas progresser. Un.e élève qui fait un CP correct, s’en sortira correctement ensuite à l’école primaire et au collège, selon les travaux de Jean-Pierre Terrail ( Entrer dans l’écrit ? Tous capables ! ) , et c’est aussi à l’école primaire qu’il faut encore donner davantage de moyens. De premières études parcellaires montraient (en 2021), un possible bénéfice des CP/CE1 dédoublées en REP : elles doivent être approfondies et le ministère doit en tirer les conséquences, au lieu de proposer des solutions à rebours pour le collège. Si les dédoublements s’avèrent efficaces en primaire, pourquoi ne pas les mettre en place au secondaire pour répondre aux difficultés des élèves, en y mettant les moyens horaires ? 

        Cette question du taux d’encadrement est fondamentale alors qu’une décrue globale du nombre d’élèves est attendue dans le secondaire ces prochaines années. Profitonsen pour diminuer le nombre d’élèves par classe (la France compte le plus d’élèves pas classe en moyenne en Europe ! ), pour dégager des moyens pour dédoubler, expérimenter, avec du temps de concertation et de formation pour les équipes. 

     Il est aussi nécessaire de s’attaquer au problème de la ségrégation scolaire, corollaire de la ségrégation sociale, avec des cartes scolaires équilibrées évitant le clientélisme des conseils départementaux. Partisan-es d’un grand service public d’éducation, nous sommes défavorables au financement public du privé qui nous place en concurrence. 

     Notre société de classe est à déconstruire mais il est primordial dans l’immédiat, d’apporter de la mixité sociale dans nos établissementsElle est  porteuse de démocratie et d’égalité. Elle est une digue contre la xénophobie, car elle permet aux publics scolaires de se connaitre et de sortir des préjugés et des fantasmes. Au contraire, l’école du tri et de la ségrégation ne fait que renforcer la violence scolaire et sociale. 

        Résistons et luttons contre l’extrême-droitisation des esprits, y compris dans l’école. Les classes de niveaux renforceraient l’oppression et les rapports sociaux de domination. Le service public d’enseignement au collège doit rester de qualité et porteur d’égalité, avec des enseignant.es formé.es qui restent concepteurs et conceptrices de leur métier qui doit être revalorisé, avec des savoirs émancipateurs pour des élèves éclairé.es afin de continuer de porter la démocratisation scolaire facteur de transformation sociale. 

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Le lycée professionnel encore et toujours dans le viseur : défendons-le, toutes et tous en grève le 12 décembre !

Le gouvernement souhaite que le lycée professionnel accompagne « mieux chaque élève dans la réussite de son diplôme mais aussi de son avenir ». En réalité, ce qui se poursuit c’est la casse en règle du lycée professionnel. La CNT-SO soutient l’appel de l’intersyndicale nationale de la voie pro et appelle les personnels à être massivement en grève le 12 décembre, ainsi qu’à préparer la suite du mouvement.

Un projet d’organisation de l’année de terminale bac inacceptable…

L’« organisation » (sic) prévue par le ministère serait désastreuse. Le parcours commun s’arrête à mi-mai avec 22 semaines de cours et non plus 26 comme aujourd’hui ; 6 semaines de stage. De mi-mai à juillet : individualisation des parcours avec d’un côté 6 semaines de stage en plus pour ceux·celles « souhaitant s’insérer dans l’emploi directement », de l’autre côté 6 semaines pour préparer à la poursuite d’étude, avec de la méthodologie ou encore le renforcement de compétences psychosociales… Carole Grandjean l’assure, le dispositif sera « flexible ». Un élève qui changerait d’avis pourra basculer d’un parcours à l’autre. Les élèves passeront leurs épreuves en mai sauf l’épreuve de Prévention Santé Environnement et l’oral de chef-d’œuvre passées fin juin. Les élèves du parcours stage en entreprise passeraient donc ces épreuves sans révision.

La ministre souhaite mettre le paquet sur les savoirs prétendus « fondamentaux » (français et mathématiques). Ils seraient en augmentation de 10 % mais à moyens constants évidemment… Attention arnaque : d’après C. Grandjean les élèves de terminale auraient « 1 heure et demie de cours en plus par semaine » ; ce qu’elle oublie de préciser c’est que cette « augmentation » d’1h30 est artificielle car effectuée sur 22 semaines et pas sur 26 comme actuellement. Ce que propose le ministère, c’est à nouveau une diminution des enseignements : encore moins d’école pour les élèves les plus fragiles au niveau scolaire.

tout comme l’ensemble des attaques contre la voie professionnelle !

Si le gouvernement souhaite accélérer les choses concernant la mesure 4 (organisation de l’année de terminale bac), nous rappelons que c’est sur l’ensemble de la « réforme » de la voie pro qu’il faut faire reculer le gouvernement ! Les 12 mesures (arnaque de l’enseignement des savoirs prétendus « fondamentaux » en groupes réduits sans financement sur la DGH, bureau des entreprises, gratification des stages…) visent à casser le lycée pro et le statut des personnels ! 12 mesures dont certaines ne sont applicables qu’avec le concours de signatures de pactes…

Le gouvernement a pour objectif pour 2026 la fermeture de 15% des places de formation actuelles décrétées « non-insérantes » et poursuit ainsi son désir de soumission du lycée pro aux intérêts des patronats locaux. Les élèves sont considéré·es comme de la simple chair à patron. Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Du côté des personnels : plans sociaux à craindre ! En effet : diminution du volume d’enseignement + fermeture de filières = des postes en moins… Depuis une dizaine d’années les personnels de LP sont en insécurité permanente (sortie de l’éducation prioritaire pour certains établissements, réforme Blanquer, réforme Grandjean…) : les enseignant·es se sentent peu à peu privé·es du sens de leur métier.

La mobilisation avait été historique l’an passé et Grandjean avait reculé. La ministre vient de rétropédaler sur les épreuves : il y a encore peu, elles étaient prévues pour le mois de mars. Soyons à la hauteur des enjeux : la grève du 12 doit être massive ! Défendons une autre vision de la voie professionnelle ! Défendons nos statuts ! Soyons toutes et tous en grève le 12 décembre et, en HIS et dans les assemblées générales, préparons la suite du mouvement !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Lycée pro – Projet d’organisation de la terminale bac pro : attention danger !

Le ministère vient de dévoiler un projet d’organisation pour la terminale bac pro à compter de la prochaine rentrée. Rien de nouveau : c’est une énième attaque en règle contre le lycée pro, ses élèves et ses personnels.

L’organisation prévue par le ministère

En terminale le parcours en commun stopperait dès le mois de mars. Pas de PFMP (Période de Formation en Milieu Professionnel) sur cette période mais les élèves passeront les épreuves des disciplines en CCF (Contrôle en cours de Formation, qui concerne les maths-sciences, LV1 et LV2, arts appliqués, EPS). En mars le ministère impose ce sur quoi il vient de renoncer pour le lycée général et technique : les épreuves anticipées (épreuves ponctuelles de français, histoire-géo-emc, éco-gestion, éco-droit).

Les élèves auraient 6 semaines de PFMP d’avril à mai. Ils passeraient en suite les épreuves ponctuelles en enseignement professionnel, ainsi que les derniers CCF de ces disciplines.

L’individualisation des parcours avec au choix sur la période mai-juin : un parcours PFMP (6 semaines supplémentaires) ou un parcours poursuite d’études (travail sur les compétences psychosociales, consolidation des fondamentaux, méthodologie).

Début juillet, les élèves passeraient l’oral du chef-d’œuvre et les épreuves de PSE.

Des conséquences néfastes pour les élèves…

Ce que propose le ministère, c’est à nouveau une diminution des enseignements ! Avec la gratification des PFMP, on peut logiquement imaginer qu’une majorité d’élèves choisirait le parcours insertion professionnelle avec les 6 semaines de PFMP supplémentaires. A nouveau c’est moins d’école pour les élèves les plus fragiles scolairement. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

Eloigné·es du lycée avec stages d’avril à mai, accolés à des vacances scolaires, les élèves passeraient leurs épreuves professionnelles sans préparation. Ils passeraient leurs oraux de chef-d’œuvre et l’épreuve de PSE en juillet alors que les cours auraient cessé en mars… On ne pourrait pas faire mieux pour accentuer le décrochage scolaire et entraîner une baisse de la réussite aux examens…

et pour les personnels !

La période d’avril à mai ressemblerait à un véritable calvaire pour les personnels devant certifier à tour de bras les élèves des LP, ceux·celles des CFA, tout en assurant le suivi et en évaluant les élèves en PFMP. Concernant la grille horaire, le ministère souhaite augmenter le volume annuel de certaines disciplines (français, maths, histoire-géo-emc), mais au final il s’agirait de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Calendrier bouleversé, individualisation des parcours des élèves… C’est à nouveau l’annualisation du temps de travail des PLP qui apparaît à l’horizon.

Organisons la riposte !

Alignement de l’offre de formation sur les besoins du patronat local, toujours plus d’entreprise comme solution aux problèmes… Le lycée pro est dans le viseur : défendons-le ! Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Côté personnels : véritables plan sociaux en perspective avec la fermeture de filières, reconversions forcées, attaque sur le statut et annualisation…

Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et celle de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Attaque d’Arras : communiqué de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche

C’est avec tristesse et colère que nous apprenons la mort, sous les coups de couteau, de Dominique Bernard, enseignant à Arras, presque 3 ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty. Notre fédération adresse ses pensées les plus fraternelles à ses proches, à ses collègues et élèves. Nous adressons aussi tout notre soutien aux autres personnels, de l’E.N et territoriaux, blessés dans l’attaque.

A ce stade, toute la lumière n’est pas encore faite sur l’attaque mais il semble bien que notre collègue n’ait pas été visé lui-même mais plutôt que cela soit la communauté éducative dans son ensemble. Ce crime est probablement lié au fanatisme religieux, dans un climat tendu marqué par la guerre de Gaza.

Nous sommes en colère parce que l’Éducation Nationale et ses personnels ont volontairement été placés, au centre d’instrumentalisations idéologiques et politiciennes sur les questions religieuses. Nous ne nions pas être confronté régulièrement au conservatisme ou à l’obscurantisme religieux mais dans la plupart des cas, nous pouvons y répondre avec les outils des pédagogues : le dialogue et le raisonnement. A contrario, les polémiques stériles et aux relents racistes comme celle sur l’abaya à la rentrée, n’ont d’autres buts que d’alimenter les agendas politiciens du gouvernement ou de l’extrême-droite. En attisant les tensions et le ressentiment, elles mettent tous les personnels en danger.

Nous sommes en colère mais déterminé·es à ne pas céder un pouce des principes qui sont les nôtres en tant que travailleur·euses de l’Éducation et syndicalistes, nous reproduirons ici les mots que nous écrivions après l’assassinat de Samuel Paty :

« Il nous semble évident que le métier d’enseignant·e doit permettre aux élèves de s’éveiller à l’esprit critique car il est une des conditions de l’élaboration du savoir et une des voies de l’émancipation. Nous ne devons pas céder aux menaces qui pèsent sur la liberté pédagogique, ni à la peur du danger de mort qui pourrait frapper les enseignant·es, mais continuer à défendre une pédagogie active qui encourage la réflexion collective et la pensée critique. Nous devons continuer à défendre l’école comme un lieu d’ouverture à tous les savoirs et refuser l’obscurantisme. Nous devons continuer à promouvoir une école qui soit un lieu de débat, parfois de controverse autour des savoirs, mais refuser qu’elle devienne le champs de bataille de l’autoritarisme et du terrorisme. »

Encore une fois, ne laissons pas les forces réactionnaires semer le poison de la division et du racisme. La terreur ne se combat pas à coups de menton ou bien en pointant du doigt des minorités. Elle se combat par la solidarité.

Nous prenons acte du temps banalisé concédé par le ministre mais déplorons qu’il ne concerne que le secondaire. Utilisons-le pour nous concerter et décider collectivement. Notre fédération soutiendra les mobilisations des personnels et appelle à participer aux rassemblements unitaires organisés dans les prochains jours.

Syndicalistes, nous pensons toujours plus fermement aujourd’hui que c’est en construisant un projet collectif émancipateur, porteur de progrès pour tous·tes, que nous ferons reculer l’obscurantisme et toutes les idéologies de haine.

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Pour un vendredi 13 qui fasse vraiment peur au patronat et à l’État !

Ce vendredi 13 octobre, l’intersyndicale appelle à une journée de mobilisation et de manifestation partout en France. La CNT-SO ne relaiera pas cet appel qui ne nous semble pas être à la hauteur des enjeux actuels pour les travailleur·euses. 

Pourtant l’urgence sociale est bien là ! 

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public où la revalorisation du point d’indice cet été, reste toujours nettement en dessous de l’inflation.

Au contraire, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse record.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et que de nouvelles régressions se profilent : restrictions sur les droits à l’assurance chômage, travail gratuit imposé aux bénéficiaires du RSA, baisse de prise en charge par la Sécu….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Construire les conditions du rapport de force

Pour inverser le rapport de force défavorable aux travailleur·euses, il faut savoir se remettre en question et réfléchir à de nouvelles stratégies. Ce n’est pas ce que fait l’intersyndicale avec l’appel à une journée isolée de témoignage et sans grève massive, la veille du week-end. La radicalisation du pouvoir nous a montré que la solution n’est pas non plus dans la reprise du « dialogue social » qui n’est là que pour amuser la galerie.

Résister est possible ! Malgré ses limites, le mouvement des retraites nous a montré que l’on pouvait faire vaciller ce pouvoir fragile. Ces derniers mois, nous avons aussi vu le patronat reculer face aux luttes locales (salaires, emplois…). Nous ne serons fort·es que collectivement : cela passe par une re-syndicalisation massive et l’ancrage de l’auto-organisation partout dans nos lieux de travail. 

Ce travail de terrain doit être l’objectif de notre classe pour les mois à venir. Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires. Fédérons nos luttes et auto-organisons-nous à la base pour faire monter un mouvement social avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.
  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.
  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.
  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.
  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

La voie pro dans le viseur, défendons-la !

Cette année scolaire sera décisive pour l’avenir du lycée professionnel. C’est tout simplement l’existence de l’enseignement public professionnel qui est menacé. Pour le président Macron, (et pour d’autres, voir le rapport accablant pondu dernièrement par l’entourage de Valérie Pécresse qui se positionne sur un programme de régionalisation encore plus libéral et un LP inféodé au patronat), la difficulté d’embauche pour les jeunes c’est la faute du lycée professionnel et son organisation. La solution aux problèmes ? L’entreprise, toujours plus d’entreprise…

Côté (dégradation des) conditions de travail, les fameux pactes ont été proposés aux personnels. Même si le ministère a reculé sur l’insécabilité du pacte en LP, nous continuons de dénoncer cette politique du « travailler plus pour gagner plus ». Le pacte représente également le bras armé de la réforme mortifère de la voie pro : les missions supplémentaires sont en lien direct avec la « Transformation » de la voie pro. Le pacte c’est la dégradation de nos conditions de travail, la casse des enseignements et de la solidarité entre les collègues. Refusons-le !

Sensée lutter contre le décrochage scolaire, la rémunération des PFMP (les « stages ») sera à la charge de l’État. Le patronat n’aura donc pas à mettre la main à la poche : c’est tout bénef ! Pour les élèves en première année de CAP 2 ans le forfait journalier s’élève à 10 € pour un montant annuel maximum de 350 €, pour un élève de terminale Bac Pro le forfait journalier s’élève à 20 € pour un montant annuel maximum de 800 €. Rappelons que les PFMP sont des périodes de formation et non pas des périodes de travail ! Nous pouvons aussi affirmer que le gouvernement crée une nouvelle catégorie de sous-travailleur·euses pauvres, payé·es 1,4 € l’heure. En marche vers la casses des salaires !

Le Bureau des Entreprises fait également son apparition cette année. On retrouve à nouveau le mantra du gouvernement, « renforcer le lien avec le monde de l’entreprise ». Le BDE pose plusieurs problèmes : recrutement extérieur, flou des missions, empiètement sur les missions du DDFPT et de leurs adjoint·es, risque d’ingérence dans le pédagogique, financement qui repose sur un montage qui s’apparente à du bricolage…

Le 19 septembre, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du Service national Universel l’a réaffirmé par voie médiatique : le SNU doit devenir « un passage républicain pour toute une génération ». La Macronie veut toujours généraliser le SNU ! Dès cette rentrée, le ministère lance les labels « classes et lycées engagés » avec des appels à candidature jusqu’au 20 octobre. Ce label sera attribué, après examen par des commissions académiques, à des classes de seconde et de première année de CAP. On manque de moyens humains et matériels pour nos élèves mais le gouvernement est prêt à débourser 2 milliards par an pour le SNU ! Pour la CNT-SO,ce projet vise clairement une militarisation rampante de la société et la promotion d’une idéologie « réac-publicaine » chez les jeunes. Avec le SNU on est loin des classes vertes : salut au drapeau, uniforme, marche au pas, bourrage de crâne… Rappelons que ces séjours sont régulièrement épinglés pour leur caractère maltraitant pour les jeunes : encadrement défaillant, accidents, traitements dégradants… Refusons cette politique militariste ! Non au SNU ! Oui à l’éducation à la paix !

Parmi les points qui n’ont pas pu être appliqués à partir de cette anneé mais qui vont entrer en vigueur à partir de la prochaine rentrée figure l’augmentation des PFMP de 50 % pour les élèves de Terminale qui ne souhaitent pas poursuivre après le diplome. A moins de bouleverser, le reste de l’année, les obligations de service des personnels et le volume hebdomadaire de cours, les enseignements vont diminuer, rendant caducs les référentiels actuels. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

Nous rappelons également que le ministère souhaite faire passer certaines épreuves du bac pro plus tôt dans l’année. On a observé les effets catastrophiques d’une telle mesure dans les voies générale et technologique il y a quelques temps. Alors que la lutte contre le décrochage scolaire est censée être une priorité, bonne idée…

Organisons la riposte ! Le gouvernement vise à terme la casse totale de l’enseignement public professionnel avec sa « Transformation ». En alignant l’offre de formation sur les besoins du patronats locaux, on transforme nos élèves en simple chair à patron. Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Côté personnels : véritables plan sociaux en perspective avec la fermeture de filières, reconversions forcées, attaque sur le statut et annualisation…

Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et celle de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !

A la CNT-SO nous pensons également qu’il faut transformer le lycée pro. Il faut retrouver les heures d’enseignement perdues avec les contre-réformes récentes. Il faut en finir avec l’individualisation des parcours. Même si nous combattons la soumission des LP aux besoins des patronats locaux, une réflexion sur la valorisation des formations est nécessaires : il faut développer des filières liées aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains. Tout doit être fait pour encourager la poursuite et la réussite d’études. Il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.Si le lycée pro doit former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Les élèves de LP ont également le droit (besoin) de philosopher, composer, admirer…