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Encore et toujours l’austérité au programme : mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’éducation !

Le 1er février dernier l’ensemble de la communauté éducative (enseignant·es, personnels administratifs, assistant·es d’éducation, AESH…) a fait grève massivement et a fait entendre sa voix pour demander, entre autre, un véritable plan d’urgence pour l’éducation au regard des nombreuses difficultés qui accablent l’école publique : crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées, déploiement d’une école du tri scolaire et social avec les réformes de la voie professionnelle, celle du « choc des savoirs » et des catastrophiques groupes de niveaux.  

La réponse du gouvernement a tout d’abord été le mépris : aucune prise de parole institutionnelle aux problèmes soulevés dans les mots d’ordre de la grève. Puis une nouvelle ministre a chassé la précédente. Le mépris s’est poursuivi puisque cette dernière n’a pas eu un mot pour les personnels depuis sa prise de fonction.

Le summum a été atteint dimanche 18 février avec l’annonce brutale par le ministre de l’économie d’un vaste plan d’austérité budgétaire qui va principalement porter sur les dépenses liées à l’éducation, l’enseignement supérieur. C’est près de 700 millions d’euros qui vont être pris sur le budget de l’éducation nationale. Ces annonces sont complètement injustes et injustifiables tant elles sont à rebours de l’intérêt commun.

Nous refusons d’être la variable d’ajustement budgétaire. En effet cette coupe sombre dans les dépenses dévolues aux services publics répond à l’injonction de réduction des déficits publics contenue dans les traités européens. Plutôt que d’augmenter les impôts des plus riches et des grandes entreprises, l’exécutif fait porter les « efforts budgétaires », des sacrifices en fait, sur l’ensemble de la population, et en particulier les plus faibles. Pourtant d’autres solutions pour récupérer ces milliards sont envisageables, à commencer par la fin des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Celles-ci font des superprofits et abreuvent leurs actionnaires de superdividendes chaque année. Partageons donc ces profits-là. Ils nous reviennent. Que l’État arrête ces gaspillages pour des intérêts privés car le plan d’austérité annoncé va se traduire par la suppression de centaines de postes d’enseignant·es et d’assistant·es d’éducation (suppressions de postes déjà engagées avant cette annonce, en particulier dans les zones rurales) et d’AESH.

Au contraire, nous continuons de réclamer un plan de recrutement massif et des moyens un service public d’enseignement et pour une véritable démocratisation scolaire. 

Pour un plan d’urgence pour l’éducation, pour une école émancipatrice : toutes et tous en grève le 19 mars ! Et après on s’organise pour la suite du mouvement !

Soutien aux collègues en grève et en lutte dans le 93 depuis le 26 février à l’appel de l’intersyndicale !

8 mars :  journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes et tous en grève féministe !