Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Budget 2025 : refusons cette énième cure d’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque.

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante : le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours ; les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire ; la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite.

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des personnels de l’Éducation nationale mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que notre secteur est féminisé à 70 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse : nous prendrons davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail affaiblissant leur propre santé. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans l’Éducation nationale, les conditions de travail dégradées (classes surchargées, heures supp imposées…) augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

Par ailleurs, l’austérité qui frappera les collectivités locales aura forcément des conséquences néfastes sur les budgets de fonctionnement des collèges et lycées et qui impactera la rénovation du bâti, les actions de prévention, certaines activités pédagogiques.

Avec cette énième cure d’austérité le gouvernement Barnier attaque les services publics pourtant censés être garant d’une égalité d’accès à l’éducation, aux soins…

Ce n’est pas aux personnels de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au service des plus riches. C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher, plutôt que sous le choc des dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Ensemble, revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– un plan d’urgence pour l’École (moyens humains et financiers)

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite dans la Fonction publique

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Le gouvernement veut la mort des services publics : non à l’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque. 

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante :     

– le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours

– les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire

– la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des fonctionnaires pri·ses pour cibles, en cherchant à cliver les travailleur·euses, mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que la fonction publique est féminisée à 60 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse car les fonctionnaires prendront davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail et face au public, affaiblissant leur propre santé….et celle du public. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans les services publics augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

En attaquant les fonctionnaires, le gouvernement Barnier attaque en fait et cherche à détruire le service public pourtant garant d’une égalité de services pour tous et toutes. 

Ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au services des plus riches. Au contraire, nous revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort 

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Salaires, conditions de travail, moyens… : Toutes et tous en grève le 1er octobre ! Pour gagner : préparons la suite !

Avec l’austérité pour boussole, le nouveau gouvernement va poursuivre la politique de destruction massive des services publics et de nos conditions de travail. La guerre menée aux privé·es d’emploi, aux immigré·es va se poursuivre. La Fédération Enseignement/Recherche de la CNT-SO rejoint les différents appels à la grève pour le 1er octobre. Nous pensons que nous ne devons compter que sur nous-mêmes : seule la lutte, menée à la base, paie !

Si la grève du 1er octobre doit être massive, une seule date ne suffira pas. Il faut, dans les entreprises et les services, multiplier les conflits afin d’arracher des victoires concernant les salaires et les conditions de travail.

Rien de bon à espérer des ministres à la tête de l’éducation, du supérieur et de la recherche ou de la voie pro, si ce n’est la poursuite des politiques de tri scolaire, de sélection de la maternelle à l’université et de casse de l’école publique, avec qui plus est un arrière-goût rance d’idées réactionnaires qui ne rajoutera que de la souffrance !

De la maternelle à l’université, tous et toutes dans la lutte pour arracher des victoires ! – Dans le primaire et le secondaire, mobilisons-nous pour l’abandon des réformes des lycées, du choc des savoirs, et contre toutes les réformes qui broient, trient élèves ou personnels. Arrachons par la lutte un plan d’urgence pour l’école : ouvertures d’établissements, créations de postes de titulaires, baisse des effectifs par classe, le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire.   – Pour le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche : un investissement massif, le gel de l’acte 2 de la LRU ; le paiement en temps et en heure ; la réception des contrats de travail et autres documents employeur en temps et en heure ; les mêmes primes pour toutes et tous (enseignant·es chercheur·euses, PRAG, PRCE). Pour les personnels BIATSS : la fin des doublements de charges pour assurer la continuité des services ; l’application obligatoire des primes en cas de de décalages grades-fonctions. Du côté des étudiant·es : l’abandon de Parcoursup et la fin de la sélection à l’Université ; la gratuité de la scolarité ; un plan de construction/rénovation de logements et de lutte contre la précarité étudiante ; l’égalité de traitement pour tous·tes les étudiant·es français·es ou étranger·ères, avec ou sans papiers.   Pour tous les personnels : une augmentation des salaires ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation ; une baisse du temps de travail ; des créations de postes de titulaires et la fin des contrats précaires ; la retraite à 60 ans.
Le gouvernement change, pas notre objectif : c’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons, construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires ; le partage des richesses et du temps de travail, pour des services publics de qualité, sans profits et accessibles à tous et toutes ; pour l’abandon de la réforme des retraites ! C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques, étudiant·es, etc. qui faisons fonctionner l’école et l’université. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Dès le 10 septembre, reprenons le chemin de la lutte !

        Élèves et personnels ont connu une rentrée inédite avec, pour la première fois, aucun ministre de plein exercice aux manettes de l’E.N. Ne nous trompons pas, la macronie entend bien poursuivre contre vents et marées sa politique destructrice, hybridation de libéralisme managérial et d’orientations réactionnaires. La conclusion du dernier cycle électoral le démontre encore, pour s’y opposer, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et nos luttes !

        Dans ce contexte, la fédération CNT-SO, appelle à se saisir de l’appel à la grève, initié par les organisations syndicales du premier degré, le 10 septembre, pour l’élargir à l’ensemble de l’Éducation. Mobilisons-nous !

        Contre l’évaluationnite et le « choc des savoirs » !

Le 10 septembre n’est pas une date au hasard, c’est celle du passage des évaluations nationales dans le premier degré (voir notre argumentaire contre les évaluations). Avec le « choc des savoirs », celles-ci s’étendent maintenant à tous les niveaux. Même logique au collège, avec les tests de fluence, les nouvelles évals en 4e… Nous nous opposons à ces dispositifs normatifs qui prennent du temps sur les apprentissages construits par l’expertise des enseignant·es et maltraitent les élèves. Ils sont au service d’une école du tri social et d’une standardisation des pratiques pédagogiques des enseignant·es.

        Nouveaux programmes scolaires, évolution à venir du DNB et de son statut éventuellement bloquant pour l’orientation après la 3ème… : des mesures phares du « choc des savoirs » sont en stand-by avec la « démission » gouvernementale. Encore une fois nous devons faire face au flou de notre administration avec des injonctions fluctuantes et contradictoires. Ça suffit ! Ces mesures doivent être clairement abrogées tout comme les groupes de niveaux pour lesquels les établissements sont amenés à se débrouiller et dont nombre sont désorganisés à cette rentrée. Au-delà de cet aspect technique, nous combattrons toujours ces mesures réactionnaires de tri social !

        Pour l’amélioration des conditions de travail et de rémunération ! Pour une autre politique éducative et un plan d’urgence pour l’éducation ! S’il n’y a pas encore de pilote à bord, on sait que la politique ne changera pas : impact des réformes des lycées avec notamment cette année une nouvelle étape de la  transformation de la Voie Pro qui dérégule la terminale et individualise les parcours ; mesures de tri scolaire et social du « choc des savoirs » ; politiques managériales qui visent à l’ individualisation des carrières des personnels et une autonomisation croissante des établissements, dans un climat de concurrence pour les moyens et rémunérations.

        Attention tous les signaux indiquent que le budget 2025 sera contraint et austéritaire ! C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher plutôt que sous le choc de dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’éducation qui permettrait de revaloriser les rémunérations des personnels, d’améliorer les conditions de travail et d’études avec des moyens humains, de pourvoir en matériels et en financement à hauteur des besoins d’un service public d’éducation à redresser, pour bâtir une école émancipatrice et réellement inclusive.

        C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques qui faisons fonctionner l’école et écopons sur le terrain pour empêcher le bateau de couler. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

Vive la rentrée des luttes ! Le 10 en grève et dans la rue !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Vive la rentrée… des luttes !

Nous nous apprêtons à vivre une rentrée inédite marquée par la crise politique, avec pour la première fois une ministre supposée démissionnaire à la tête de l’EN.  Mais ne nous trompons pas, sans contestation, il n’y a aura pas de pause dans la litanie des réformes mortifères pour notre service public ! La macronie entend continuer contre toutes les oppositions sa politique managériale et réactionnaire.  

Ne comptons que sur nous-mêmes, dès la rentrée on s’organise et on construit un grand mouvement de lutte qui permettra d’arracher des avancées concernant nos salaires, nos conditions de travail et qui permettra de bâtir une école émancipatrice et réellement inclusive.

Le gouvernement laisse l’école au bord du chemin

En juin la circulaire spécifiait qu’il ne faudrait laisser aucun élève au bord du chemin. Or, à la rentrée c’est l’école toute entière qui est laissée pour compte, de la maternelle à l’université ! 

A l’école primaire, les évaluations des élèves pleuvent : jusqu’à présent au CP, CE1 et CM1 et à présent c’est au CE2 et au CM2 que les élèves seront évalué·es. On reste donc bien dans une école du tri. Les personnels s’opposent à ces dispositifs normatifs qui prennent du temps sur les apprentissages construits et maltraitent les élèves, et c’est le cas également en 6ème au collège et depuis l’an passé en 4ème. Nous appelons à boycotter ces évaluations et à rejoindre la mobilisation unitaire du 10 septembre

La réforme du brevet des collèges reste dans le flou, avec des éventuels changements à prévoir (ou pas !) en cours d’année. Il ne serait plus la condition pour passer en lycée général et professionnel et c’est tant mieux, mais les modalités d’évaluation sont à éclaircir. Concernant les groupes de niveaux, la ministre semble rétropédaler en laissant chaque établissement se débrouiller. Nous nous opposons à tout tri scolaire et social. 

Non à l‘école de l’exclusion !

De nombreux élèves en situation de handicap n’auront pas d’AESH, qui restent des travailleuses et travailleurs précaires. C’est un vrai statut de fonctionnaire qu’il faudrait.

La casse de la voie professionnelle se poursuit également avec 170 heures de cours en moins pour le bac pro en 3 ans, des parcours individualisés et un constat : c’est moins d’école pour les élèves plus fragiles scolairement.

Rappelons que la réforme du lycée Blanquer est toujours en cours et malmène tout le monde. Les inégalités scolaires, sociales et de genre ont augmenté. Parcoursup, algorithme obscur, est une machine à tri brutale pour pallier le manque de place dans le supérieur.  Nous appelons à l’abandon de ce système. 

De plus, les Régions doivent cesser de sur-subventionner les lycées privés (1,2 milliards, au-delà des obligations légales ) car l’école privée ne fait que renforcer les inégalités sociales et scolaires par son absence volontaire de mixité.

Enfin, l’UNICEF rappelle que 2000 enfants au moins, scolarisé·es, dorment à la rue. C’est donc bien au bord du chemin que sont laissés ces enfants, c’est proprement inhumain et cela doit cesser. 

Pour un service public d’enseignement de qualité !

La réforme de la formation initiale est suspendue fort heureusement au vu de l’impréparation et de la destruction qu’elle aurait engendrée. 

Le budget du gouvernement démissionnaire est d’ores et déjà sous le signe de l’austérité. C’est donc bien un gouvernement qui gouverne mais qui confisque le pouvoir, se rangeant aux exigences du MEDEF et des intérêts du capital et qui ne va pas dans le sens d’un renforcement des services publics.

C’est donc bien au bord du chemin que sont laissés élèves, parents et enseignant·es. L’école est fatiguée de tant de réformes qui ne visent qu’à sa destruction. C’est pourtant d’un service public d’enseignement de qualité dont on a besoin, dans un objectif d’émancipation collective, contre le désespoir social, les replis identitaires et intolérants. 

Mobilisons-nous pour stopper la casse de l’école publique, pour des moyens humains et financiers !L’unité des personnels, l’unité syndicale la plus large, doivent être nos objectifs ! C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires. 

Catégories
Actualités - Luttes

Dans l’éducation comme ailleurs : ORGANISONS LA CONTRE-ATTAQUE !

Chaque victoire sociale est une défaite pour les réactionnaires !
Construisons le rapport de force !

L’extrême droite est aux portes du pouvoir et représente un grave danger pour nos droits et nos libertés. Son projet de société raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous. En même temps, le bloc bourgeois de la macronie se radicalise, reprenant des idées de l’extrême-droite et accélérant les contre-réformes (voir notre communiqué du 10/06/2024).

Face à ce climat anxiogène dû aux réformes libérales successives sur les retraites, l’assurance chômage, les salaires, les services publics, nous, travailleurs et travailleuses de l’éducation, nous nous devons de résister !
Face aux multiples atteintes aux droits et libertés, à la xénophobie montante et débridée, et contre toutes les attaques contre les droits des travailleur-euses, ne nous résignons pas !
La CNT-SO appelle à participer aux manifestations et actions unitaires contre l’extrême-droite qui ont lieu chaque semaine.

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. Construisons dans l’unité la plus large la résistance collective ! L’unité des personnels, l’unité syndicale la plus large, doivent être nos objectifs ! Organisons-nous en assemblées générales pour préparer une rentrée des luttes ! Notre arme ? La grève !

Par la grève, nous sommes capables d’imposer aux administrations, nos revendications ! Et elles sont nombreuses tant le secteur du service public d’éducation a été mis à mal : salaires, moyens, conditions de travail, liberté pédagogique…
Par la grève, nous nous retrouvons pour continuer nos réflexions sur l’école, son rôle et son fonctionnement.
Par la grève, nous organisons le rapport de force face au futur ministre.

Organisons la lutte dès à présent !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Contre le fascisme : mobilisons-nous, luttons !

Une partie des personnes qui votent a choisi de mettre largement en tête des élections européennes, le Rassemblement National, parti d’extrême-droite. Répondant à l’injonction de Bardella, Macron s’est empressé de dissoudre l’Assemblée Nationale, par calcul cynique et autoritaire, ouvrant la porte à la prise du pouvoir par l’extrême-droite. 

Notre priorité est l’auto-organisation : opposons-nous par la lutte, la grève et la manifestation au fascisme. L’extrême-droite a toujours été, et est encore l’ennemie des travailleurs et des travailleuses. La casse de nos droits, commencée par Hollande et poursuivie par Macron continuerait : le RN a voté toutes les lois antisociales du gouvernement. Son projet de société, raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’une identité française fantasmée. La répression contre toute opposition syndicale et sociale sera aussi à redouter, comme le gouvernement l’a déjà impulsée avec une répression policière et judiciaire inédite qui criminalise les mouvements sociaux et qui ne pourrait que s’aggraver. 

Les gouvernements successifs ont joué avec le feu en cassant les droits des travailleur⸱euses (loi Travail, réformes des retraites par deux fois, de l’assurance chômage par deux fois, des Prud’hommes…), et en reprenant les discours et idées d’extrême-droite de la déchéance de nationalité à la loi anti-immigré⸱es de Darmanin. 

Les grands acteurs capitalistes, dominant la plupart des médias, ont aussi leur responsabilité dans le vote raciste du RN, en offrant une place hégémonique à ces débats nauséabonds, agitant les peurs racistes et les exacerbant. 

L’École n’a pas été épargnée par cette vague brune avec les discours martiaux et la militarisation de la jeunesse (SNU, uniforme…), les polémiques racistes et sexistes, créant des problèmes généraux à partir d’épiphénomènes (abaya…) et les discours autoritaristes et paternalistes contre la jeunesse et leur mise au pas. 

Enfin par le « choc des savoirs », Attal a instillé l’idée que le mélange, la mixité, l’hétérogénéité seraient néfastes. Les groupes de niveaux ont acté un collège inégalitaire, discriminatoire, à plusieurs vitesses et c’est encore une idée du programme éducatif de l’extrême-droite qui leur a été reprise. 

La prise du gouvernement par le RN ne ferait que renforcer ces logiques délétères. Elle jouera contre nous, personnels, élèves et familles, achèvera de détruire le service public et amènerait un climat de travail et un climat scolaire encore plus ségrégués, répressifs. Cette prise de pouvoir détruirait les vies de beaucoup de nos élèves, stigmatisé⸱s et relégué⸱s aux marges.

L’extrême-droite s’attaquerait aux droits des femmes, aux minorités de genre et encouragerait toutes les violences contre les personnes racisées. 

Cette descente aux enfers n’est pas une fatalité, nous devons lui opposer une résistance collective, tant dans nos établissements, qu’à une échelle plus large, interprofessionnelle et internationale. 

La CNT-SO soutiendra toutes les initiatives unitaires du mouvement social : grèves, manifestations contre le fascisme ! Le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative.

L’auto-organisation, la lutte, sont les remparts contre le fascisme !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Répression antisyndicale à l’Université de Paul Valéry Montpellier 3 !

Notre camarade Fabien vient de recevoir une des sanctions les plus lourdes qui puisse être prononcées, à la suite d’un conseil de discipline de l’Université de Perpignan : il lui est désormais interdit d’accéder à tout établissement d’enseignement supérieur pendant trois ans. Ceci a pour conséquence très grave et choquante d’interrompre brutalement son cursus universitaire en cours.
Cette décision fait suite à l’effort de mise en oeuvre du dispositif de sélection MonMaster et à sa contestation lors d’une intervention en CEVU (Conseil des études et de la vie universitaire) en septembre 2023 où Fabien s’exprimait en tant que représentant syndical étudiant. Au cours de l’intervention des élu-es du SCUM, certaines conclusions de l’étude de l’ONDES, Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur, datant du 15 février 2002, ont été rappelées : la sélection est en effet susceptible d’aggraver les discriminations racistes dans l’enseignement supérieur. L’un des volets de l’étude porte en effet sur les discriminations à l’accès en Master. Utilisant une méthode de testing, l’étude a révélé notamment que les candidats d’origines maghrébine et subsaharienne étaient pénalisés.
Cette intervention a donné lieu à une passe d’armes avec deux représentant-es des professeurs au CEVU, pourtant co-dirigeants du SNESUP-FSU de l’université qui affiche une opposition à la sélection, s’estimant diffamé-es individuellement, tout comme l’université Paul Valéry, par ce simple rappel à une réalité systémique. Nous déplorons que cette analyse ait été retenue par les enseignant-es, membres de la section disciplinaire qui ont sanctionné Fabien sur cette base.
Ainsi l’Université n’a pas souhaité s’interroger sur les effets délétères des nouveaux dispositifs de sélection, même lorsque des études circonstanciées sont portées au débat.

La sanction s’inscrit dans une tendance répressive d’ensemble, de fermeture du débat au sein des Universités françaises, cherchant à faire taire toute voix demandant l’accès égalitaire à l’université et aux différentes formations.

La Fédération Unifiée de l’Enseignement et de la Recherche de la CNT-SO dit tout son soutien face à cette décision inique et autoritaire.

Stop aux discriminations dans les Universités !
Stop à MonMaster !
Stop à Parcoursup !
Stop au climat de censure dans les établissements !
Ré-intégration de notre camarade Fabien !

FUER CNT-SO

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Contre le tri social ! Pour un plan d’urgence ! Pour la défense de nos biens communs !

Les voix continuent de se faire entendre contre les classes de niveaux, mais aussi pour dénoncer le manque de moyens alloués à l’école publique. La seule réponse de Gabriel Attal et de Nicole Belloubet est leur autoritarisme. Les inspecteurs et inspectrices organisent d’ores et déjà des réunions et des formations pour expliquer comme faire l’infaisable : bloquons la machine ! Les appels des assemblées générales, avec pour mot d’ordre « Pas de retrait, pas de rentrée ! » se sont multipliés. Allons chercher les secteurs qui ne sont pas encore mobilisés ! Généralisons la lutte à toute l’éducation : il s’agit aussi de défendre nos biens communs.

Contre le tri scolaire, pour la défense de nos biens communs !

L’école publique est notre bien commun et permet, bon an mal an certes, une émancipation et une culture commune pour tous et toutes. Cependant la seule bonne volonté des personnels ne peut pas la faire tenir. Ça va craquer !

L’entêtement de Belloubet et d’Attal n’est pas qu’une affaire d’égo. Le projet est bien un tri scolaire et social qui prend sa source dans les groupes de niveaux et qui se finalisera avec le brevet couperet. C’est faux de dire qu’on arrivera aux mêmes attendus : finalement le groupe de niveaux faibles verra son avenir défini à 11 ans car il y aura une rupture d’égalité dans les contenus apportés. La fin de l’hétérogénéité jouera contre ceux et celles qui ont déjà des difficultés. Ce serait près d’un·e élève sur cinq qui n’aurait pas son brevet. Et des élèves moyens pourraient aussi le rater ! Ils et elles ne pourront pas forcément redoubler, ni ne pourront aller en lycée général, technologique ou professionnel. Les possibilités seront : aller en classe prépa seconde mais les places seront insuffisantes (une seule classe par académie et parfois dans le privé !), ou aller en apprentissage. A quinze ans le sort sera déjà scellé. Le gouvernement crée ainsi une manne pour la main-d’œuvre manquante dans de nombreux métiers manuels en tension. Rappelons que le lycée professionnel public propose une ouverture sur le monde, via les enseignements généraux. Or, avec les dernières réformes (réforme Blanquer, Transformation de la Voie Pro) les heures d’enseignements généraux ont diminué et des filières sont condamnées à fermer.

Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, manque de personnels en vie scolaire, présence d’amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements…. Se battre pour des moyens, pour un plan d’urgence pour l’école c’est aussi lutter pour nos biens communs. C’est défendre une école publique qui doit permettre de s’émanciper et qui doit avoir pour principes l’égalité et l’inclusion.

Seule la lutte paie !

Les personnels, les élèves, les parents continuent de mettre la pression ! Des appels à la grève dès le retour des vacances ont émergé d’assemblées générales à Toulouse, en région parisienne ou encore à Lyon. Multiplions les actions : écoles mortes, manifestations… Rendons la lutte visible et populaire auprès des parents !

Bloquons la machine à trier par tous les moyens à notre disposition : boycott, refus de mettre en place les groupes de niveaux… Nous appelons l’ensemble des collègues à soutenir les dynamiques de lutte et à ne pas laisser les équipes de lettres et de maths ou les professeur·es des écoles seul·es.

Revendiquons un plan d’urgence : élaborons collectivement nos cahiers de doléances, ville par ville, et listons nos besoins pour offrir des conditions d’éducation dignes aux élèves !

Allons chercher les secteurs pour l’instant moins mobilisés comme les lycées pro ! Construisons, à la base, la grève reconductible !

Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

Contre l’école du tri social et scolaire, pour un plan d’urgence : mobilisons-nous, organisons-nous, amplifions le mouvement !

Primaire, secondaire, voie pro, vie scolaire, AESH, personnels médico-sociaux… : on a toutes et tous des raisons de prendre part à la lutte ! La CNT-SO appelle, avec d’autres organisations, à la grève le 2 avril et à construire la suite de la lutte jusqu’à la victoire.

Primaire : mobilisons-nous contre la standardisation et la caporalisation !

La loi Rilhac de 2021 a marqué le début d’une ère de caporalisation et de management dans nos écoles, accentuant les pressions sur le premier degré. Les évaluations généralisées, la fixation excessive sur les savoirs fondamentaux et la labellisation des manuels imposent la standardisation des pratiques pédagogiques des enseignants.

Contre leur école du tri social et scolaire !

Le projet du gouvernement de faire appliquer le « Choc des savoirs » est une menace directe, imposant une ségrégation sociale et scolaire flagrante. Nous refusons cette vision discriminatoire de l’éducation. Il est demandé l’impossible aux équipes : concertations récurrentes non payées, brassage des groupes, reconstitution des groupes, progression commune, évaluations communes, retrouvailles en classe entière.

Dès 2025, le Diplôme National du Brevet participerait à cette sélection brutale : une partie des élèves verrait son orientation vers des études supérieures relayée par l’apprentissage et l’entrée dans le monde brutal du travail, en effet, sans Brevet pas de lycée ni général, ni technologique, ni professionnel…

Contre la casse de la voie professionnelle !

Question tri social et scolaire, le lycée professionnel subit également les conséquences d’une politique éducative inégalitaire. Les dernières « réformes » ont instauré une diminution des enseignements et donc une perte de savoirs et de savoir-faire, des parcours individualisés pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient, une fois de plus, assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

En alignant l’offre de formation sur les besoins des patronats des bassins d’emploi des établissements, on transforme nos élèves en simple chair à patron. Quid de l’apprentissage de la citoyenneté, de l’esprit critique, de la culture ? Le gouvernement assume avec une fierté cynique sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution.

Il faut des moyens : exigeons un plan d’urgence pour l’école !

Crise du recrutement, salaires très peu revalorisés et pas pour tout le monde notamment les plus précaires, conditions de travail dégradées avec des classes surchargées : partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux

Locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, infrastructures pour la pratique de l’EPS en mauvais état, présence d’amiante dans des écoles, assistant·es de service social scolaire sur plusieurs établissements…. Cela suffit ! Il faut des moyens favorisant des conditions d’apprentissage dignes pour nos élèves !

Précarisation, salaires insuffisants face à l’inflation notamment pour les plus précaires : il faut arracher une augmentation générale des salaires ! Depuis des années les conditions de travail se dégradent et nous constatons que pour de nombreux collègues le métier perd de son sens. Cela se répercute inévitablement sur notre santé avec les risques psycho-sociaux.

Exigeons des solutions concrètes ! Dans l’immédiat, nous revendiquons :

– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté

– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

– l’abandon des réformes néfastes : réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », Parcoursup

– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

– l’abandon des classes défense civile et du SNU

Ne perdons pas de temps ! Organisons-nous, amplifions le mouvement !

Il faut convaincre les collègues qui ne sont pas encore entré·es dans la lutte !

La grève du 2 avril doit servir à montrer massivement notre détermination au gouvernement. Elle doit également servir de tremplin à un élargissement des secteurs de l’éducation en lutte. Décidons, à la base, des conditions de la reconduction de la grève.

C’est bien nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de mener le combat jusqu’au bout. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.