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Ah bon, il y a une grève ?

La suppression annoncée de milliers de postes dans l’enseignement, mise en parallèle avec l’augmentation phénoménale des crédits alloués à la défense, est proprement injustifiable. Et si du côté du gouvernement on tente l’argument de la baisse démographique. Nous rétorquons que c’est justement l’occasion de faire baisser le nombre d’élèves par classe !

Le gouvernement est plus prompt à créer un nouveau service militaire que d’abonder un budget conséquent pour l’Education nationale voire à le sabrer davantage.

Augmentation des salaires, titularisation des contractuel·les, fin des subventions, réforme en profondeur de l’éducation prioritaire, renforcement des moyens alloués à la médecine et aux travailleur·euses sociaux scolaires, rénovation du bâti, réforme des rythmes scolaires, fin des politiques d’orientation des élèves basées sur la performance et l’employabilité de la jeunesse, meilleure considération des enseignant·es, titulaires, stagiaires, contractuel·les, etc.

On pourrait continuer comme ça pendant longtemps, tant nos revendications sont constantes, nombreuses et jamais prises en compte ! Chacune d’entre-elles mériterait un mouvement de grève massif et dans la durée.

Et pourtant, nous ne comprenons pas l’appel à la grève pour la journée de mardi 2 décembre, uniquement. Depuis plusieurs années maintenant, l’habitude est prise d’appeler à des journées de grève ponctuelles qui, au fur et à mesure de leur tenue, ont de moins en moins d’impact.

Sur le terrain, tout le monde note l’épuisement, la résignation voire l’agacement des collègues quand ils et elles ont du mal à voir l’issue de ce genre de grève perlée.

L’étendue du désastre et l’urgence de la situation exigent de nous bien plus qu’une grève d’une seule journée sans ambition. L’enseignement public mérite un mouvement d’ampleur, fort et s’inscrivant dans la durée.

Nous ne sommes pas résigné·es !

Aujourd’hui, par manque de référence, ça relèverait presque d’un saut dans l’inconnu, mais en fait ça a déjà été fait ! Ça a fonctionné, et nous disposons de nombreux outils de solidarité permettant de faire vivre une grève sur plusieurs jours (caisses de grèves, rotation des grévistes etc.). C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons !

En ce qui concerne la journée de mardi prochain, il ne sera pas pour autant dit que la CNT-SO s’oppose à un mouvement de grève national… Nous soutenons évidemment les initiatives locales et individuelles car elles permettent malgré tout de faire vivre la mobilisation et de s’organiser sur des problématiques spécifiques. Et qui sait, en se rassemblant, en organisant des assemblées générales… Nous commencerons peut-être à construire un mouvement fort qui a pour vocation à s’inscrire dans la durée !

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25 NOVEMBRE 2025 : JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ENCONTRE DES FEMMES

Appel du collectif Grève Féministe :

Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité, comme nous l’avons déjà fait le 11 octobre, avec
et pour les femmes du monde entier
: celles qui sont victimes des violences machistes, des conflits armés, des famines, des spoliations de terres et de leurs biens naturels, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques. Avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, dont les voix sont étouffées, qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations.

Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les filles, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent, en dépit des risques encourus. A toutes celles que nous avons perdues.

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 8 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. Le parcours judiciaire revictimise bien souvent les femmes et constitue un obstacle à la sortie de la violence comme la baisse du financement public des associations d’accompagnement des victimes.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public, dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les ateliers des chaînes d’approvisionnement des multinationales, les commissariats, les centres de rétention, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique… Dans tous les milieux sociaux.

Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent au croisement de plusieurs systèmes d’oppressions.

Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, les femmes migrantes, sans papiers, les travailleuses précaires, les femmes sans domicile et autres femmes précarisées, femmes en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution, et celles victimes de l’industrie pédo et pornocriminelle.

Sans autorisation de travailler, les femmes étrangères dont les demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains.

En France, en 2024, c’est encore plus d’un féminicide tous les trois jours commis par un conjoint ou un ex-conjoint Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants co- victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives.

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides.

160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes, y compris de violences conjugales.

La montée de l’extrême droite en Europe et dans le monde constitue une menace majeure pour les droits des femmes et en France, le danger de son accession au pouvoir n’est pas écarté. Ces droits sont attaqués dès que l’extrême droite est au pouvoir.

Depuis quelque temps, elle prétend lutter contre les violences faites aux femmes. Sous couvert de défendre certaines d’entre elles, ces mouvements exploitent la question des violences sexistes à des fins racistes et fémonationalistes, ne s’indignant que selon l’origine, la nationalité ou la religion réelle ou supposée des agresseurs. Dans ce climat délétère, les femmes portant le voile sont de plus en plus souvent la cible d’agressions dans la rue, dans les médias, comme dans les discours politiques.

Les groupuscules fascistes attaquent régulièrement des militantes et militants sans réaction des pouvoirs publics.

Derrière les slogans et les postures prétendument féministes,

l’extrême droite ne défend ni la liberté des femmes, ni leur émancipation, ni l’égalité, et se désintéresse profondément de la réalité et des droits des femmes qui luttent dans le monde.

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons et les hommes continueront de perpétrer des violences

Les organisations féministes et syndicales exigent :

· Une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
· 3 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en œuvre

· Une Éducation à la Vie Affective Relationnelle et à la Sexualité (EVARS) effective partout
· L’arrêt immédiat de la baisse des financements
et un rattrapage du budget des associations
qui accompagnent les victimes et assurent l’éducation populaire sur les questions de violences et d’égalité femmes-hommes.

Tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Nous appelons à participer aux mobilisations à l’occasion de la journée internationale des droits des enfants et pour le jour du souvenir trans (TDoR).

Contre les violences faites aux femmes et aux filles, les violences sexistes et sexuelles, manifestons partout le samedi 22 novembre 2025 et le mardi 25 novembre 2025 !

20 octobre 2025

https://www.grevefeministe.fr/25-novembre-2025-contre-le-patriarcat-ni-oubli-ni-silence-marchons-contre-les-violences

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2 octobre : bloquons l’austérité ! De la maternelle à l’université : construisons la grève générale !

Sans surprise, Lecornu n’avait rien à dire aux syndicats institutionnels reçus à Matignon le mercredi 24/09. Avec des accords politiciens, il compte maintenir l’essentiel des mesures d’austérité et des reculs sur nos droits dans le budget 2026 (il vient d’évoquer « une diminution de 6 milliards d’euros sur l’Etat et son train de vie ») ! Pour obtenir une vraie rupture avec cette politique d’austérité : seul le rapport de force comptera ! La mobilisation du 10/09 et la grève du 18/09 ont été des réussites. Maintenant, nous devons construire une grève majoritaire et discuter de sa reconduction.

Salaires, conditions de travail des personnels, conditions d’étude des élèves, refus de l’austérité : c’est le même combat !

Depuis des années l’école et l’université subissent des suppressions de milliers de postes, les classes surchargées, les locaux insuffisants ou inadaptés, le manque de personnels AESH, le manque de personnels en vie scolaire, les contrats précaires, la vétusté des locaux, les fermetures brutales de filières dans le supérieur… Les salaires, eux, ne permettent pas de compenser l’inflation. L’austérité on connait et on en a assez ! Les personnels, les élèves et leurs familles, les étudiant·es en ont marre de trinquer ! Inversons la tendance ! Mobilisons-nous contre cette énième cure d’austérité, pour un plan d’urgence pour l’école et l’ESR, pour nos salaires !

Tout se résume à un seul mot d’ordre qui est aussi un choix de société majeur : répartition égalitaire des richesses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…) des aides estimées à plus de 200 milliards par an !  C’est un hold-up sur la part socialisée des salaires qui impacte le financement de la protection sociale. Ces politiques doivent cesser ! Cet argent, trop longtemps confisqué, doit aussi pouvoir financer les services publics et permettre à ses agent·es de sortir des logiques d’austérité.

De la maternelle à l’université et en lien avec les autres secteurs : tous·tes ensemble faisons valser l’austérité !

C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! De la maternelle à l’université, c’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Nos revendications de plans d’urgences pour l’école et l’université, de meilleures conditions de travail et d’augmentation des salaires rejoignent celles de tous·tes les autres travailleur·euses : refus des politiques d’austérité ; hausse générale des salaires, retraites et minimas sociaux ; abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage ; extension de la protection sociale ; financement des services publics à hauteur des besoins. Organisons-nous pour construire une grève massive et discutons de sa reconduction. Utilisons nos outils de luttes : heures d’info, assemblées générales et caisses de grève ! Ne comptons que sur nous-mêmes !

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Contre l’austérité : préparons la grève du 18 septembre et la suite !

La journée de mobilisation du 10 septembre a été un large succès : plusieurs centaines de milliers de manifestant·es sur tout le territoire, des actions dans les petites, moyennes et grandes villes, des piquets de grève, des débrayages… Continuons de pousser et de mettre la pression, l’étape suivante c’est la construction d’un mouvement de grève qui doit se généraliser pour peser. Préparons la journée du 18 septembre et la suite !

Salaires, conditions de travail des personnels, condition d’étude des élèves, refus de l’austérité : c’est le même combat !
Les restrictions pour les services publics sont visibles : milliers de poste d’enseignant·es supprimés ou non pourvus sur les dernières années, classes surchargées, locaux insuffisants ou inadaptés, manque de personnels AESH, manque de personnels en vie scolaire, contrats précaires, amiante dans les établissements scolaires, majorité des universités en déficit budgétaire, fermetures brutales de filières, pass culture et pass sport amputés… Les salaires, eux, ne permettent pas de compenser l’inflation. L’austérité on connait et on en a assez ! Ce qu’on nous propose pour la suite ne risque pas d’arranger les choses : nous ne nous faisons pas d’illusion, Lecornu est un énième clone, qui mènera la même politique mortifère. Avec lui, les mesures Bayrou vont revenir, en premier lieu les restrictions budgétaires pour l’État et les collectivités et le non-remplacement massif d’agents publics ! Le probable abandon de la mesure sur les jours fériés ne fera pas illusion.
Inversons la tendance ! Mobilisons-nous contre cette énième cure d’austérité, pour un plan d’urgence pour l’école et l’ESR, pour nos salaires !
Tout se résume à un seul mot d’ordre qui est aussi un choix de société majeur : répartition égalitaire des richesses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…) des aides estimées à plus de 200 milliards par an ! C’est un hold-up sur la part socialisée de nos salaires qui impacte le financement de la protection sociale. Ces politiques doivent cesser !

Le 18 septembre et après : tous-tes ensemble faisons valser l’austérité !
C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! De la maternelle à l’université, c’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Le 10 septembre la lutte a été protéiforme : rassemblements, actions, manifestations, grève et piquets… Tout est complémentaire, rien ne doit s’opposer mais tout doit converger ! Il faut maintenant construire la grève, sur la durée, tout en continuant à multiplier les initiatives. Dans notre secteur, construisons la suite en mobilisant nos outils, (assemblées générales, heures d’info syndicale, caisses de grève…).

Non à l’austérité, oui à un plan d’urgence pour l’école et l’université !

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De la maternelle à l’université : tous·tes ensemble pour faire valser l’austérité !

Après 2025, le gouvernement a préparé une deuxième année d’austérité avec un plan d’économie de près de 45 milliards pour 2026 et de multiples annonces contre nos droits. 

Au même titre que l’ensemble des travailleur·euses, nous serions encore largement impacté·es par ce projet :   

– augmentation du temps de travail : suppression de deux jours fériés ;

année blanche pour les prestations sociales, les retraites et les salaires des agents publics (gel du point d’indice) qui ne seront pas revalorisés quel que soit l’inflation. Le barème des impôts sera aussi gelé entraînant une hausse mécanique aux marges des tranches d’imposition ; 

– attaques sur les malades : soins toujours plus chers (doublement des franchises médicales, restrictions sur la prise en charge des affections de longue durée dans un contexte plus large de réduction d’aide aux personnes en situation de handicap. 

nouvelles restrictions des droits à la protection contre le chômage.

A ces mesures individuelles, s’ajoutent des mesures structurelles qui nous toucherons tout autant avec la baisse du budget de l’État et des collectivités impliquant moins de services publics pour toutes et tous !

3000 emplois publics seraient supprimés en 2026 dont on ne connaît pas encore la part dévolue à notre secteur. Encore plus grave, l’objectif est fixé de ne pas remplacer 1/3 des départs en retraite à partir de 2027. Rappelons-nous des années Sarkozy avec cette même politique de destruction systémique d’emplois publics et son effet délétère sur les conditions d’enseignement et de travail ! 

En apparence, le budget de l’Éducation Nationale est annoncé stable mais en réalité, avec la nécessité de financer des augmentations structurelles (comme l’avancement des personnels), cela nous promet d’aggraver les contraintes budgétaires que nous connaissons déjà dans nos établissements. L’austérité qui frappe les collectivités de rattachement a aussi forcément des conséquences néfastes sur le fonctionnement des établissements. 

Du côté de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la situation des universités est catastrophique : fermetures de formations, contrats précaires et suppressions de postes pour les personnels, précarité étudiante qui s’aggrave d’année en année.

L’austérité a des conséquences concrètes au quotidien  :  contraintes sur l’équipement, l’entretien du bâti, retards sur les investissements nécessaires (notamment pour adapter les établissements scolaires aux changements climatiques) ; réduction de la politique culturelle ;  diminution des financements pour les projets,  actions de prévention ou activités pédagogiques (y compris obligatoires comme l’Éducation à la Vie affective et à la sexualité, l’égalité filles-garçons ou la prévention contre le harcèlement scolaire)…

Et pourtant, de l’argent il y en a… Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…), des aides estimées à plus de 200 milliards par an par un récent rapport sénatorial !  Ce hold-up qui impacte le financement des services publics et de la protection sociale doit cesser !

Tous·tes ensemble faisons valser l’austérité !

N’oublions pas les leçons de l’an passé après la chute de Barnier. Pour défendre nos intérêts, il faut se mobiliser sans attentisme, quel que soit l’avenir de Bayrou ou de n’importe quel gouvernement. 

C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! De la maternelle à l’université, c’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. 

Mais comme un mouvement social ça ne tombe pas du ciel et que la stratégie des traditionnelles « grosses journées de grève » perlées n’est guère efficace, il va falloir entreprendre un travail de remobilisation par la base. 

La CNT-SO soutient et appelle à renforcer toutes les initiatives de lutte prises par le mouvement social et syndical pour contrer l’austérité, à partir du 10 septembre.  Cette première date, a émergé initialement des réseaux et est aujourd’hui reprise par diverses structures syndicales, politiques ou des collectifs locaux. Cela peut être le point de départ d’actions interprofessionnelles à coupler au mouvement à construire dans notre propre secteur. Allons sur tous les terrains, pour construire un rapport de force efficace !

Construisons la lutte sur des bases revendicatives claires et unifiantes : refus des politiques d’austérité et défense des services publics, refus des politiques réactionnaires et sélectives à l’école et dans le supérieur, amélioration des conditions de travail et hausse des salaires.

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Actualités - Luttes Premiere Page Santé et sécurité au travail

Fortes chaleurs : quelle protection pour les travailleur·euses de l’Éducation et les usager·ères ?

Les fortes chaleurs, de plus en plus régulières et intenses, affectent les conditions de travail et d’étude et peuvent mettre en danger la santé des personnels comme des élèves. Alors que le bâti scolaire est largement inadapté pour s’en prémunir, que faire pour nous protéger ?

Au niveau des personnels, faute de dispositions réglementaires spécifiques, nous relevons des dispositions générales du code du travail que vous pouvez retrouver détaillées dans le tuto d’auto-défense syndicale « spécial fortes chaleurs – édition 2025 » de la CNT-SO.

Il est intéressant de se référer notamment aux obligations de chaque employeur, public comme privé sur : l’aération et le renouvellement de l’air dans les locaux, l’aménagement du temps de travail en cas d’alerte météorologique, l’accès à l’eau, la protection des personnels vulnérables…

Malgré des évolutions au 1er juillet 2025, le code du travail a cependant encore trop d’angles morts sur cette question et les mesures de protection qu’il prévoit sont parfois en décalage avec la réalité d’un établissement scolaire (comment adapter les horaires de travail en cas d’alerte canicule par exemple ?).

Le problème principal réside dans l’absence de seuils thermiques clairs, déclencheurs de mesures de protection ! Pourtant des seuils reconnus existent mais relèvent de la simple recommandation ! Il est cependant nécessaire de les connaître car ils sont un point d’appui en cas de démarche collective pour faire valoir nos droits (voir après) :

  • L’Institut National de Recherche et de Sécurité considère ainsi que les valeurs de 30 °C pour une activité sédentaire et 28 °C pour un travail nécessitant une activité physique peuvent être utilisées comme repères pour agir en prévention.
  • La CNAM recommande de faire évacuer le personnel des bureaux quand les conditions d’hygiène et de sécurité deviennent mauvaises, avec un seuil de température résultante fixé à 34° l’été et 14° l’hiver (recommandation CNAM R.226).

Face à un droit du travail pas suffisamment adapté ni protecteur et une hiérarchie et des collectivités de rattachement peu enclines à mettre en place les mesures structurelles nécessaires, l’action syndicale et collective est déterminante pour notre protection et celle des usager-ères !

Dans les cas plus problématiques, la fermeture partielle ou totale de l’établissement sera la solution qui s’impose. C’est le cas par exemple en cette fin d’année scolaire 2024-2025 avec plusieurs centaines d’établissements fermées en liaison avec les mairies dans le cadre de l’alerte canicule.

LES RESPONSABILITÉS DE LA HIÉRARCHIE

Dans la Fonction publique d’État : « les chefs de service sont chargés, dans la limite de leurs attributions et dans le cadre des délégations qui leur sont consenties, de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité ».  (art 3 décret 82-453)

Dans la Fonction publique territoriale : « Les autorités territoriales sont chargées de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité » (art 2 décret 85-603). 

A ce titre l’évaluation et la prévention des risques relèvent des obligations de notre hiérarchie comme pour un employeur classique. Voir les neuf principes généraux de prévention définis à l’article L4121-2 du code du travail. 

A noter que chaque établissement doit établir et réactualiser annuellement le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels, voir ici) sous supervision des directions/chefs de service et en concertation avec les personnels ou leurs représentant·es (dans le secondaire le pilotage peut se faire par la CHS). 

Celui-ci doit aussi être réactualisé :

  • Lors « d’aménagements importants modifiants les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail ». 
  • « Lorsqu’une information supplémentaire intéressant l’évaluation d’un risque dans une unité de travail est recueillie 

La question de l’ambiance thermique doit bien entendu y figurer. Le DUERP doit aussi comporter des mesures de prévention adaptée à l’établissement.

Dans tous les établissements du second degré (au-delà de ceux pour lesquels elle est déjà obligatoire), nous conseillons, dans le cadre du renouvellement annuel des instances, de faire mettre en place une CHS (Commission Hygiène et Sécurité) qui pourra notamment traiter ces questions sur le fonds et la durée (voir ici).

Cette responsabilité peut avoir des conséquences juridiques en cas de préjudice subi par les agent·es ! Il sera utile de le rappeler en cas d’autoritarisme de la hiérarchie locale face à des personnels faisant valoir leurs droits face à une vague de chaleur, notamment les collègues particulièrement vulnérables du fait de l’âge, de la maladie ou de circonstances particulières (grossesse…).

ACCÈS A L’EAU POTABLE

Il doit être mis à disposition de l’eau potable et fraîche (Article R4225-2). En cas d’épisode de chaleur intense, l’eau doit être fournie de manière suffisante, à proximité des postes de travail notamment extérieurs et maintenue au frais toute la journée (Article R4463-4 en vigueur au 01er juillet 2025).

A noter que la mise en place d’une fontaine à eau est obligatoire dans les établissements recevant du public (ERP) de plus de 300 personnes. Au-delà de 600 personnes, une fontaine supplémentaire doit être installée par tranche de 300 personnes. Leur accès est libre et gratuit et doit faire l’objet d’une signalétique visible (par exemple un affichage). Pour plus de détail, voir ici.

LES FICHES RSST ET LE DROIT D’ALERTE

Pour faire bouger notre hiérarchie et les collectivités de rattachement (sur les mesures d’aménagement des locaux) mais aussi baliser un éventuel droit de retrait (voir après), nous conseillons aux personnels de multiplier à titre individuel les alertes via les documents RSST à notre disposition :

– Registre de santé et de sécurité au travail qui doit être mis à disposition des agent·es dans chaque service (un exemplaire doit être aussi accessible au public). Tout avis figurant sur ce registre doit être daté et signé et comporter : l’indication des postes de travail concernés, la nature du danger et sa cause, le nom de la ou des personnes exposées, les mesures prises par le chef de service pour y remédier.

– Registre de signalement d’un danger grave et imminent tenu par le chef de service. Pour les situations les plus graves pouvant entraîner un droit de retrait.

(Si ces registres et fiches ne sont pas disponibles dans les établissements, elles se trouvent sur Internet, consultez notamment les pages F3SCT académiques).

Pour plus de détails, voir notre tuto spécifique ici : https://educ.cnt-so.org/nos-droits-registre-sante-et-securite-au-travail-droit-dalerte-droit-de-retrait/

LE DROIT DE RETRAIT

Comme les salarié·es du secteur privé, les agents publics disposent aussi individuellement du droit de retrait. Les textes réglementaires (voir les sources) sont la transposition des protections prévues dans le code du travail. 

CONCRÈTEMENT COMMENT CELA SE PASSE-T-IL ? 

Le droit de retrait s’exerce si un·e agent·e a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection.

Le danger grave se caractérise par un risque d’accident ou de maladie entraînant la mort ou paraissant devoir entraîner une incapacité permanente ou temporaire prolongée. Le danger imminent se caractérise par le fait qu’il peut se réaliser brutalement dans un délai rapproché. En cas de doute demandez au syndicat !

L’agent·e alerte immédiatement son supérieur hiérarchique et se retire de la situation de danger. Attention, le droit de retrait ne doit pas créer pour autrui une nouvelle situation de danger grave et imminent (collègues et usager·ère·s).

Nous conseillons de faire cette alerte par écrit et de préférence en utilisant les documents mis à disposition des personnels (voir plus haut).

A noter que l’agent·e peut aussi saisir un·e représentant·e au F3SCT (ex-CHSCT) compétent. Un·e représentant·e qui constate une cause de danger grave et imminent peut aussi lancer une alerte sans avoir été saisi par un agent.

A la suite de l’alerte, l’autorité administrative doit procéder immédiatement à une enquête et informer le CHSCT compétent. En cas de divergence sur la réalité du danger ou la façon de le faire cesser, le CHSCT est réuni dans les 24 heures. L’inspecteur du travail est informé de cette réunion et peut y assister. L’administration décide des mesures à prendre après avis du F3SCT. En cas de désaccord entre l’administration et le F3SCT, l’inspecteur du travail est obligatoirement saisi.

L’administration ne peut pas demander à un agent de reprendre son poste si un danger grave et imminent persiste. 

Aucune sanction ne peut être prise, aucune retenue de rémunération ne peut être effectuée à l’encontre d’agents qui se sont retirés d’une situation de travail dont ils avaient un motif raisonnable de penser qu’elle présentait un danger grave et imminent pour leur vie ou pour leur santé.

Attention, la notion de « danger grave et imminent » peut être jugée subjective et ne pas être reconnue par l’administration ! Dans ce cas l’employeur ne peut vous imposer le retour au travail qu’avec un ordre écrit et nominatif.

Un recours jugé abusif par l’administration peut éventuellement donner lieu à un retrait de salaire ou une sanction. Nous vous conseillons alors de vous rapprocher du syndicat pour étudier une contestation administrative.

……………………

Sources officielles :

Fonction publique d’État :  Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique.

Fonction publique territoriale :  Décret n°85-603 du 10 juin 1985 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique territoriale.

……….

Code du Travail quatrième partie livre Ier à V

Nouveau chapitre du code du travail entre en vigueur concernant la « prévention des risques liés aux épisodes de chaleurs intenses » (articles R4463-1 à R4463-8 du code du travail).

Guide du ministère de la fonction publique « les règles applicables en matière de santé et de sécurité »  » 

Guide juridique DGAFP : « Application du décret n°82-453 du 28 mai 1982 modifié relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail, ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique »

……………………

Sources syndicales

Canicule et travail : droits des salariés et obligations des employeurs en cas de forte chaleur (Tuto de la CNT-SO) : https://cnt-so.org/canicule-et-travail-droits-des-salaries-et-obligations-des-employeurs-en-cas-de-forte-chaleur/

Nos droits – Registre Santé et Sécurité au Travail, droit d’alerte, droit de retrait (Tuto de la CNT-SO Educ) : https://educ.cnt-so.org/nos-droits-registre-sante-et-securite-au-travail-droit-dalerte-droit-de-retrait/

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Mutations forcées : soutien aux personnels, non à la répression antisyndicale !

Dans le 93 quatre enseignant·es ont reçu un avis de mutation d’office la veille des vacances d’avril, par recommandé et sans procédure contradictoire. Le procédé est violent. La loi de transformation de la Fonction publique de 2019 révèle ici son vrai visage : une France-télécommunication de l’école publique qui, par des procédés de maltraitance et d’intimidation, broie les personnels… Pour les pousser à partir ? Quel intérêt de traiter ainsi des personnels, si ce n’est pour humilier et assujettir ? 

Dans l’un des collèges, une enquête administrative a été effectuée sans avoir rendu ses conclusions à la suite d’un conflit avec la hiérarchie autour d’une liste syndicale déposée. Dans un autre il s’agit d’un conflit entre collègues pas ou mal géré malgré les alertes syndicales.

Les mutations dans l’intérêt du service ont lieu donc en cours d’année, et ne sont pas censées être une mesure disciplinaire. Sauf que ça en a tout l’air et cela est vécu comme tel. C’est un procédé brutal de la part de la hiérarchie car ces personnels étaient très impliqués dans leur établissement. De plus, ces collègues sont syndicalistes au SNES-FSU et à SUD éducation. Cela est donc alertant car ces collègues engagé·es et militant·es pour l’intérêt général subissent de plein fouet une décision autoritaire et donne l’impression de subir une punition pour l’exemple. 

Pourtant des décisions arbitraires et coercitives de la part de rectorats ont été dernièrement déboutées : deux enseignant·es, « Les quatre de Melle », avaient été sanctionné·es à la suite d’une mobilisation contre le bac Blanquer en 2019, et six ans après le tribunal administratif leur a donné raison. L’une a été réintégrée dans son lycée d’origine après avoir mutée à 100 kilomètres de là, et un autre se verra remboursé le manque à gagner dû à la rétrogradation à l’échelon 1. De même, dans le 93, un autre enseignant a eu gain de cause au tribunal administratif et a été lui aussi réintégré dans son établissement d’origine.

Nous constatons que lorsque des violences sexistes et sexuelles sont signalées par des personnels ou même des élèves, les auteurs présumés restent à leur poste et ne sont pas si promptement mutés d’office ! 

Ce management brutal qui rappelle les procédés généralisés dans le privé et le procès perdu des décideurs d’Orange n’ont pas l’air d’effrayer, ni les ministres qui se sont succédé, ni les recteurs et rectrices.  En Normandie, ce sont 9 enseignant·es qui se sont suicidés depuis l’année dernière.

Au travail comme ailleurs, lorsque que les contre-pouvoirs syndicaux qui luttent pour l’émancipation et l’égalité sont ainsi réprimés, c’est l’autoritarisme qui gagne et la démocratie qui recule.

Partout dans nos conseils d’administration, affirmons par des motions notre soutien et dénonçons cette répression. 

Nous affirmons notre plein et entier soutien à ces quatre personnels mutés d’office et soutenons la grève intersyndicale du jeudi 22 mai dans le 93. 

Deux rassemblements sont organisés à 10h devant les collèges Jean Lolive (Pantin) et François Mitterrand (Noisy-le-Grand) puis à 14H devant la DSDEN à Bobigny pour exiger l’annulation des mutations forcées.

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Mesures injustes, mépris… Les élèves de lycée professionnel méritent mieux !

Comme on l’avait prédit et dénoncé en début d’année, l’application de la réforme du lycée professionnel s’avère désastreuse et l’organisation de la fin d’année catastrophique. A la veille des épreuves ponctuelles du BAC et donc à la fin du parcours commun, élèves et enseignant.es endurent une attaque supplémentaire qui vise le lycée professionnel à coup de réformes autoritaires, bricolées dans les bureaux ministériels sans la moindre considération pour les personnels ni pour les élèves. Sous couvert de « professionnalisation », cette réforme veut transformer les lycéens et lycéennes en main-d’œuvre facilement exploitable par le patronat. Les équipes pédagogiques ont de moins en moins de marge de manœuvre et les élèves ont moins de temps d’enseignement.

UN CALENDRIER INAPPLICABLE ET ABSURDE

La réforme impose un nouveau calendrier scolaire censé « mieux répartir les apprentissages », une idée déjà abandonnée pour le lycée général après avoir démontré son inefficacité. Dans la voie pro, c’est pire : ce calendrier raccourcit le temps d’enseignement et rend impossible la finalisation des programmes, désorganise en profondeur les progressions pédagogiques.

  • Les épreuves de CCF ont dû être mises en place dès la rentrée des vacances d’avril, sans que les élèves aient le temps de réviser correctement et sans  pouvoir maîtriser  les compétences nécessaires pour ces épreuves. C’est une violence institutionnelle car les élèves sont mis.es en difficulté.
  • Les épreuves ponctuelles de bac pro, quant à elles, sont avancées au mois de mai, ce qui ampute encore davantage le temps de préparation et crée chez les élèves comme chez les enseignant·es un sentiment de précipitation généralisée.

UN « PARCOURS EN Y » CONFUS ET DÉSORGANISÉ

Le fameux « Parcours en Y » censé offrir des choix en Terminale entre poursuite d’étude ou insertion professionnelle plonge établissements, élèves et personnels dans le flou le plus total.

  • C’est la confusion dans les emplois du temps, le flou sur la composition des classes, et la désorganisation des équipes : les outils de mise en œuvre sont trop souvent inexistants ou inefficaces.
  • Le stage supplémentaire de 6 semaines imposé aux élèves est une mascarade : loin de les former, il les envoie comme chair à patron dans des entreprises qui profitent d’une main-d’œuvre gratuite. Les élèves sont exposé.es aux accidents de travail. 
  • Par conséquent,  les élèves n’ont plus le temps de préparer l’oral de projet ni l’épreuve de PSE, examens pourtant essentiels pour l’obtention du diplôme.

UNE LOGIQUE MARCHANDE AUX DÉPENS DE L’ÉMANCIPATION

Tout est pensé pour répondre à des logiques économiques : former des exécutant.es dociles et de la chair à patron facilement exploitable. Ce lycée « professionnalisé » devient un outil de tri social, renforçant les inégalités au lieu de les combattre. La réforme méprise les besoins éducatifs réels, tout comme les personnels.

LA CNT–SO ÉDUCATION DIT NON À cette TRANSFORMATION DE LA VOIE PRO!

Dans l’immédiat, nous exigeons :

  • le retour des examens en juin
  • l’abandon du parcours différencié
  • Une revalorisation de la voie professionnelle, qui passe par la réduction du temps en entreprise et l’augmentation des moyens pédagogiques (avec en premier lieu le retour des heures d’enseignement notamment générales perdues avec les dernières réformes)
  • Une réelle concertation avec les équipes, et pas des annonces imposées d’en haut.
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Grève le 13 mai – Austérité, casse de l’école et des services publics : donnons-nous les moyens d’inverser la tendance !

La CNT-SO relaie l’appel à la grève dans la fonction publique le 13 mai. Austérité, manque de moyens, réformes néfastes : les raisons de se mobiliser sont nombreuses. Nous pensons néanmoins que les personnels auraient tout intérêt à repenser les stratégies de lutte.

Mobilisons-nous contre la casse des services publics !

Le gouvernement prévoit une coupe budgétaire (à la tronçonneuse) de 40 milliards d’euros pour l’année prochaine. Où trouver l’argent ? Dans les poches des travailleur·euses apparemment, puisque les agent·es de la fonction publique doivent encaisser une baisse de l’indemnisation des congés maladie ordinaires et la suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA).

Plus d’austérité, des salaires indignes, des métiers de moins en moins attractifs, toujours plus de précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es de la fonction publique ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins des usagers et usagères ! Il faut inverser la tendance et se mobiliser.

Concernant notre secteur, la casse de l’école publique se poursuit : la carte scolaire annoncée pour la rentrée 2025-2026 prévoit 5000 fermetures de classes et 470 suppressions de postes dans le premier degré. Manque de moyens, réformes maltraitantes, »Choc des savoirs » (même édulcoré), etc., les raisons sont nombreuses pour que le secteur de l’éducation se mobilise.

L’enseignement supérieur et la recherche voient leur budget amputé de plusieurs centaines de millions d’euros alors que le service public de l’ESR est sérieusement menacé par la politique libérale du gouvernement (acte II autonomie des universités, COMP100%).

Le gouvernement n’a qu’un seul cap, celui de l’austérité, et pourtant, des moyens il y en a, les appels au réarmement le prouvent. Lorsqu’il s’agit de prendre des postures martiales l’État sait parfaitement où trouver les recettes nécessaires. Nous savons où chercher nous aussi afin de renforcer nos services publics : dans la rente capitaliste.

Si la CNT-SO partage les revendications des autres organisations :

– suppression de tout jour de carence

– suppression de la baisse de l’indemnisation du congé maladie ordinaire

– rétablissement de la GIPA, revalorisation du point d’indice

– création massive de postes de titulaires et renforcement des services publics avec un maillage territorial fort

– retraite à 60 ans

…nous divergeons sur la stratégie à adopter pour obtenir satisfaction.

Quelle stratégie pour gagner ?

Le 5 décembre 2024, la grève avait été une réussite dans notre secteur, nous avions de bonnes cartes en main et il aurait fallu pousser pour gonfler la mobilisation et amplifier le rapport de force. Mais depuis on enchaîne les appels plus ou moins vagues à des « journées d’action ». C’est un travail de longue haleine mais il faut réussir à convaincre nos collègues qu’un seul jour de grève ne suffira pas.

La réponse du mouvement social aux politiques austéritaires et réactionnaires doit toujours être autonome et ne doit pas tomber dans le légitimisme ou l’attentisme institutionnel. Il ne doit pas non plus courir sans cesse après les partis de gauche : ne comptons que sur nous-mêmes ! C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons : sur nos lieux de travail organisons-nous, (ré)activons nos outils de luttes (assemblées générales, caisses de grève…) et construisons la mobilisation à la base. Un mouvement fort et unitaire sera nécessaire dès la rentrée prochaine !

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Contre la casse de l’école publique et les politiques austéritaires : mobilisons-nous !

La casse de l’école publique se poursuit !

Les mesures budgétaires imposées par ce gouvernement qui a pour cap l’austérité constituent une véritable saignée pour l’école publique. Et les 40 milliards « d’efforts » dernièrement demandés font craindre le pire. 

La carte scolaire annoncée pour la rentrée 2025-2026 prévoit 5000 fermetures de classes et 470 suppressions de postes dans le premier degré. Le gouvernement se justifie avec l’argument de la baisse démographique. Nous proposons, justement, de profiter de cette baisse démographique dans certains départements pour baisser les effectifs par classe. Par austérité encore, le Ministère met fin au régime dérogatoire de direction mis en place depuis 1982 à Paris. Et pourtant des moyens il y en a, les appels au réarmement le prouvent. Lorsqu’il s’agit de prendre des postures martiales l’État sait parfaitement où trouver les recettes nécessaires. Nous savons où chercher nous aussi afin de renforcer nos services publics : dans la rente capitaliste.

Le tri social et scolaire… dès la maternelle ?

Le gouvernement persiste dans sa politique éducative réactionnaire. La mise en place de groupes de niveaux au collège (parution au Journal officiel au début du mois d’avril), sous couvert d’améliorer les apprentissages, ne fait que renforcer le tri social et scolaire. Partout où cela s’est mis en place, c’est un constat d’échec pour les équipes et les élèves. Au détour d’une interview, Élisabeth Borne, propose désormais de sensibiliser les enfants à leur orientation professionnelle dès la maternelle, mais pourquoi pas avant de naître tant qu’on y est ? L’enfance semble jetée en pâture : affaire Bétharram, Aide sociale à l’enfance sans moyens… Lorsqu’il ne s’agit pas de leur progéniture, les dominant·es n’auront jamais de pitié pour la jeunesse qu’elle souhaite soumise et dominée. Pour nous, l’école publique doit offrir un cadre protecteur et émancipateur et non pas autoritaire et inégalitaire ! 

Organisons-nous, mobilisons-nous !

Pour stopper la destruction de l’école publique, pour contrer les politiques austéritaires, la casse de nos métiers et les réformes qui brutalisent élèves, familles, usager·ères et personnels, pour des salaires et des conditions de travail dignes, pour des moyens à hauteur des besoins… Mais un seul jour de grève ne suffira pas. Dans nos services, dans nos salles de profs, organisons nous, (ré)activons nos outils de luttes (assemblées générales, caisses de grève…). N’attendons pas que des appels à des journées d’actions plus ou moins vagues tombent du ciel. Il faut construire la mobilisation à la base ! Par exemple, les personnels des Bouches-du-Rhône s’organisent pour « Plan d’urgence dans le 13 » avec une (première) journée de grève le lundi 28 avril. 

L’école et les services publics, déjà très fragilisés, sont en grand danger si ses défenseurs et défenseuses ne réagissent pas : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons et certainement pas la minorité séparatiste qui déteste le partage ! Construisons l’unité qui permettra d’inverser la tendance !