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Actualités - Luttes Premiere Page Santé et sécurité au travail

Stage intersyndical: Agir contre l’amiante dans l’Éducation Nationale

Après avoir respectivement organisé des stages sur la question de l’amiante, les syndicats CNT-SO Éducation 13 , SUD éducation 13, CGT-Educ’action 13 et la FSU-SNUipp13 proposent une nouvelle vague de formation et de lutte contre l’amiante en organisant un nouveau stage le 7 Mars 2025 à Marseille afin de répondre aux préoccupations légitimes des personnels. Ce stage sera co-organisé avec l’Association des Victimes de l’Amiante dans l’Éducation Nationale (AVALE 13).

D’ici à 2025, l’amiante pourrait provoquer 100 000 morts en France. Mais combien parmi les personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche ? Entre 1998 et 2017, au moins 20 personnels contractent un mésothéliome pleural par an (source : Santé Publique France). Ce chiffre est largement minoré par la sous-déclaration des maladies provoquées par l’amiante, qui de surcroît se déclenchent après des dizaines d’années de latence. Et surtout le risque n’est pas pris en compte et l’Éducation Nationale comme les collectivités territoriales s’assoient régulièrement sur leurs obligations légales. Quelques données montrent que le sujet de l’amiante a toutes les caractéristiques de la bombe à retardement sanitaire :

  • En 2016, 85% des écoles et établissements scolaires ont été construits avant 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc concernés par ce risque.
  • 1/3 des établissements les Dossiers Techniques Amiante (DTA), pourtant obligatoires, ne sont pas présents. Parmi les 70 % des écoles et établissements où ce dossier existe, 40% n’étaient pas actualisés depuis 2013.
  • Dans ces écoles et établissements, 80% de lycées professionnels, 77% des lycées généraux et technologiques, 73 % des collèges et 38 % des écoles contiennent toujours de l’amiante.
  • Si les travaux de désamiantage ne sont pas faits, il y a pire encore : quand d’autres travaux sont effectués, il n’y aucune prise en compte de l’amiante alors même que les travaux la rende volatile et exposent personnels et élèves. Or, souvent, les Repérages Avant Travaux pourtant eux aussi obligatoires, ne sont pas effectués ou sont parcellaires. Là encore, lorsqu’ils sont présents, nous n’avons aucune assurance qu’ils soient réalisés par un organisme compétent.

Il est donc particulièrement important que les personnels mais aussi les usager-es s’emparent de cette question et imposent à l’administration de l’Éducation Nationale et des collectivités locales de mettre en place une vraie politique de prévention sanitaire sur le sujet. Face à l’amiante dans l’Éducation Nationale, il est urgent d’agir.

Programme provisoire (plus d’info à venir) :

  • Amiante du produit miracle au scandale sanitaire
  • Comment savoir s’il y a de l’amiante dans mon établissement ?
  • Comment obtenir le DTA de mon école ou établissement ?
  • Comment lire un DTA ?
  • Pourquoi m’informer et informer sur la présence de l’amiante ?
  • Que faire face à une maladie liée à l’amiante ?
  • Comment agir collectivement et syndicalement dans l’Éducation Nationale ?
  • Atelier d’étude et d’analyse des DTA des participant-es au stage

IMPORTANT : date limite de demande de congé pour formation syndicale : le 7 février 2025.

INSCRIPTIONS:

Pour s’inscrire, deux étapes :

1- Je m’inscris auprès du syndicat en remplissant le formulaire en cliquant sur le lien suivant : formulaire d’inscription

2- J’envoie ma demande de congé de formation auprès de la hiérarchie, DASEN pour le 1er degré ou Recteur pour le 2nd degré. Des modèles à compléter sont disponibles en pièce-jointe de cet article.

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Solidarité avec Mayotte, sa population et son école (la honte, madame la ministre !)

Deux enseignants avaient expliqué à la nouvelle ministre de l’Éducation nationale la réalité catastrophique dans certains quartiers de Mayotte abandonnés par l’État après la tempête Chido, le 30 décembre, alors que le trio conservateur Bayrou-Valls-Borne était à Mayotte. La ministre leur a tourné les talons. « La honte » ! s’est exclamé l’un d’entre eux, écœuré. 

Dans une séquence filmée, deux enseignants d’EPS ont raconté à la ministre de l’Éducation nationale qu’aucun secours, ni aide, ni approvisionnement n’avaient été organisés ni coordonnée par l’État dans des quartiers pauvres de Mayotte près desquels ils habitent. Mise face à la réalité de terrain et à la vive l’inquiétude  des deux enseignants à l’égard d’une population vulnérable, pauvre et délaissée, la ministre leur a tourné les talons, affichant un sourire méprisant et inapproprié face caméra. 

Il s’avère en effet que c’est un collectif improvisé de bénévoles, d’enseignant·es, d’élèves qui se sont organisés pour venir en aide aux gens avec parfois leurs propres moyens. 

Des communications politiques au cynisme écœurant

On ne peut que saluer cette entraide entre habitant·es de ce département français et nous dénonçons l’abandon par l’État qui déroule de plus un discours d’extrême-droite. De Bayrou au préfet en passant par la dernière sortie de Valls qui remet en cause la validité du recensement en prétendant que les immigré.es sont en fait plus nombreux et nombreuses, et en passant par les député·es locaux ou des collectifs anti-migrants, des propos excluant ont été déroulés et Marine Le Pen a été accueillie sur les cendres de la solidarité nationale et sociale. Ce mépris est d’autant plus dramatique que le racisme entre différentes catégories de la population ronge la cohésion. Nous dénonçons le  cynisme du gouvernement qui alimente le désarroi de l’île et en profite pour resserrer sa main mise coloniale.

Les déclarations de Valls en concurrence avec les déclarations de Marine Le Pen font comme si les destructions étaient principalement causées par la vétusté des bidonvilles et laisse entendre que tout sera plus facile une fois que la population mahoraise sera allégée de la présence comorienne. Les médias n’ont pas parlé des morts sur les côtes du Mozambique et des Comores, causés par le même ouragan. Le gouvernement n’a pas pris contact avec aucun de ces pays riverains pour envisager une coordination des secours.

Quelle reconstruction ? 

Les annonces budgétaires semblent d’ores et déjà insuffisantes pour la reconstruction, et se fera sans les Mahorais eux-mêmes, ni même sans les entreprises locales et le grand risque est que les immigré·es des Comores soient encore davantage relégué·es. Cette population est désignée comme quasiment coupable de sa propre pauvreté voire du cyclone lui-même. L’absence d’une réponse adéquate proposée aux habitants des bidonvilles laisse craindre une aide intéressée et orientée qui implique une exclusion de facto de la population la plus pauvre et majoritairement immigrée.

Rien n’a été suffisamment anticipé et rien n’est mis en place pour que Mayotte puisse faire face aux risques climatiques alors qu’ils sont connus et étudiés, et qu’un nouveau cyclone est attendu dimanche 12. 

Le discours médiatique en dehors de toute considération géopolitique entonne le même air : les français d’abord. Mais comment rebâtir sans s’interroger sur le partage des ressources autour du littoral ? La proposition du 1er ministre Bayrou de relancer les communications sur l’île grâce au réseau Starlink d’Elon Musk résonne comme un autre signal : celle de l’abandon du service public et de l’allégeance à une extrême-droite à l’affût. La communication gouvernementale augure mal la stratégie de reconstruction. Elle ressemble à celle prise par l’administration Bush suite à l’ouragan Katrina : tentatives de libéralisation, nettoyage social doublé d’une politique ségrégative et raciste…

Nous ne pouvons que soutenir nos collègues, leurs élèves, leurs familles face à ce chaos, et la rentrée du 13 janvier nous semble bien illusoire. 

Nous soutenons le préavis de  grève reconductible de plusieurs syndicats enseignants à Mayotte face au manque d’eau, d’électricité et de conditions décentes pour la rentrée à Mayotte le 13 janvier. 

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AESH, AED, des missions différentes mais les mêmes galères : toutes et tous en grève le 16 janvier !

La CNT-SO soutient la grève des Accompagnant⋅es des élèves en situation de handicap (AESH) et des personnels de vie scolaire (AED, AP et APS).

Face au mépris des personnels, face au mépris des élèves : seule la lutte paiera !

La lutte des AESH continue car en ce qui concerne les salaires, statuts et conditions de travail, le compte n’y est toujours pas ! Le ministère fait de l’inclusion à l’école une priorité parait-il. Nous répondons qu’accompagner les élèves les plus fragiles c’est un vrai métier et ça nécessite des moyens ! Les PIAL permettent de regrouper moins de personnels qu’on peut ainsi flexibiliser au maximum. Les personnels accompagnants devraient avant tout s’inscrire dans le temps et sur des lieux bien définis : nous voulons le retour de l’accompagnement individuel.

Après les mobilisations (notamment par la grève) de ces dernières années, la CDIsation des AESH qui cumulent trois ans d’ancienneté a été obtenue. Ne nous arrêtons pas là ! Il faut continuer le combat pour obtenir un véritable statut de la fonction publique, des salaires dignes et des conditions de travail décentes !

Avec la CNT-SO, ensemble, nous revendiquons pour les AESH :

  • Un véritable statut de la fonction publique. La titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité de tous·tes les AESH.
  • Une augmentation des salaires. La garantie de l’accès aux mêmes primes que les autres personnels.
  • Des créations de postes à hauteur des besoins pour répondre aux enjeux d’une politique pour une école vraiment inclusive. La création de postes de remplacant·es.
  • La garantie d’un temps plein si désiré. Un temps plein équivalent à 24 h d’accompagnement.
  • L’abandon des PIAL et du principe de mutualisation.
  • Des formations qualifiantes : en initiale, et, par la suite, en continue sur le temps de travail.

Sous-payé·es, souvent méprisé·es, nous, personnels de vie scolaire (AED, AP, APS), sommes pourtant indispensables au fonctionnement des établissements scolaires. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs : notre situation nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur… Stop au mépris et à l’exploitation ! Les personnels de « vie sco » se rebiffent et ces dernières années les grève se sont multipliées, tout comme les collectifs locaux de lutte.

Les moyens baissent pour l’Éducation et donc les dotations pour les services de vie scolaire également. Notre charge de travail s’accentue. Trop souvent nous subissons pression, mépris et chaque fin d’année rime avec peur du non-renouvellement. Nous avons à présent accès au CDI mais n’oublions pas que rien n’oblige les directions à le proposer !

Nous subissons de plein fouet l’inflation et les galères de la vie chère. A propos des primes REP et REP+ si nous exerçons dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire nous touchons une prime, mais celle-ci, tout comme pour nos collègues AESH, est inférieure à celle touchée par les autres professions !

Avec la CNT-SO, ensemble, nous revendiquons pour les personnels de vie scolaire :

  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ; un salaire minimum à 2200 euros bruts
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
  • la baisse du temps de travail, pour un temps plein à 32h ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • la création de brigades de remplacement ;
  • l’accès à une formation initiale et continue, sur le temps de service ;
  • le droit à la mobilité, inter-académique et intra-académique.

AESH, AED, AP… nous vivons les mêmes galères : salaires de misère, conditions de travail dégradées… Soyons côte à côte dans la lutte !

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2025 : dans l’éducation, on s’organise, on se syndique !

Réformes nocives pour les élèves, conditions de travail qui se détériorent pour les personnels, précarisation toujours grimpante et attaque contre les statuts… Voilà le bilan de trop d’années d’attaques libérales contre l’école publique. Il va falloir se retrousser les manches pour inverser la tendance ! Une seule solution : la force collective !

Un syndicat pourquoi faire ?

  • Ne pas rester isolé·e en cas de soucis avec sa hiérarchie !
  • Connaître ses droits… et en gagner d’autres !
  • Opposer à la résignation et au défaitisme la solidarité et la force collective !
  • Se former !
  • Réfléchir ensemble à une autre école, solidaire et émancipatrice !

Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

Pour la présentation complète du syndicat : c’est ici.

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Après le 5 Décembre, continuons à nous mobiliser pour défendre nos intérêts et les services publics!

La grève du 05 décembre a été puissante dans notre secteur mais nous savons déjà qu’une journée, même réussie, ne suffira pas.

Quel que soit le gouvernement, ou son absence momentanée, sans rapport de force, nous continuerons à subir les politiques anti-sociales et réactionnaires. Alors on pousse ! La CNT-SO soutient toutes les initiatives de lutte des prochaines semaines.

La dernière allocution télévisée de Macron nous le rappelle, la censure du gouvernement Barnier ne change rien : l’objectif est toujours de s’accrocher au pouvoir pour imposer une politique au service des plus riches et des entreprises. S’il ne s’agit que d’une question de casting, pas de raison que ce qui nous a poussé dans la rue évolue : austérité, casse de la protection sociale et des services publics, retraites, salaires, précarité… N’oublions pas qu’une des hypothèses actuelles est la reconduite pour l’année prochaine du budget 2024 qui comportait déjà par exemple la suppression de 2500 postes d’enseignant-es…

Face à ce mur et ce déni de nos réalités, nous devons continuer à mobiliser! Dans de nombreuses assemblées générales, a émergé la volonté de poursuivre l’action la semaine prochaine autour des dates des 10, 11 et 12 décembre.

Nous avons une bonne opportunité, pour relancer nos luttes, autour de ce calendrier qui concentre plusieurs autres mobilisations sociales : mobilisation cheminote contre la casse du fret public, mobilisations contre les plans sociaux à répétition notamment dans l’industrie et la grande distribution… Nous savons que c’est aussi dans la convergence que se construit le rapport de force!

La chute du gouvernement ne doit pas nous pousser à l’attentisme, nous pouvons profiter de la position de faiblesse du pouvoir englué dans la crise politique, c’est même une nécessité ! La situation va être encore propice à tous les opportunismes politiques, contraires à nos intérêts. Le glissement autoritaire et réactionnaire peut encore s’accentuer et la situation peut profiter à l’extrême droite toujours en embuscade.

C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

Construisons la mobilisation sur des bases revendicatives claires et unifiantes : refus des politiques d’austérité et défense des services publics, refus des politiques réactionnaires et sélectives à l’école, amélioration des conditions de travail et hausse des salaires.

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Toutes et tous en grève le 5 décembre ! Et après on s’organise jusqu’à la victoire !

Face aux attaques du gouvernement, la CNT-SO relaie l’appel de l’intersyndicale éducation et appelle à construire les bases d’un mouvement fort qui permettra de faire reculer le gouvernement.

Une énième cure d’austérité

                Le gouvernement Barnier prévoit de faire des centaines de millions d’euros d’économie sur notre dos, au détriment de nos conditions de travail, de notre santé et des usager·ères des services publics. Aux manettes de ce projet austéritaire, le ministre de la Fonction publique, admirateur du trumpiste Elon Musk prévoit : le passage d’un à trois jours de carence pour arrêt maladie ; la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie ; la fin de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) et le gel du point d’indice pour 2024. Rappelons que les femmes sont majoritaires dans la fonction publique. Ces mesures s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par elles : elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur.

                Kasbarian est bien décidé à poursuivre les attaques contre les fonctionnaires, leur statut, pour mieux démanteler les services publics.

                Ces attaques contre les personnels viennent s’ajouter aux mesures structurelles déjà en balance pour le budget 2025. Dans l’Éducation cela sera 4000 suppressions de postes en 2025, principalement dans le premier degré, des coups de rabot sont à prévoir sur les budgets directs et, par ricochet, il y aura un impact de l’austérité sur nos collectivités de rattachement (bâti scolaire, entretien, action culturelle…). Du côté de l’enseignement supérieur et de la recherche le budget devrait subir une coupe de 550 millions d’euros par rapport au précédent. 

                Attaques sur nos statuts, dégradation de nos conditions de travail, tri social et scolaire des élèves, manque criant de moyens partout… Ne les laissons plus détruire l’Éducation publique !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

                …dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser les personnels. Ce n’est pas aux personnels de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs.

De la maternelle à l’université, dans l’unité !

                Un mouvement social ça ne tombe pas du ciel alors il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation. Rassemblons-nous dans les assemblées générales, dans les réunions syndicales, (ré)activons les caisses de grève pour les collègues les plus précaires. C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, personnels BIATSS, etc. qui faisons fonctionner les services. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

                Si la grève du 5 décembre doit être massive, une seule date ne suffira pas : le mouvement devra s’inscrire dans la durée pour être victorieux !

Ensemble, revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– un plan d’urgence de la maternelle à l’université (moyens humains et financiers)

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite dans la Fonction publique

Matériel de mobilisation :

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25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

La CNT-SO appelle à rejoindre les initiatives organisées du 23 au 25 novembre dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre).

Soyons uni·es et montrons notre solidarité avec toutes celles qui subissent des violences patriarcales aux quatre coins du monde. Malgré la libération de la parole des victimes ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme au travail : harcèlement, agressions, emprise, contrôle coercitif, culture du viol, féminicides… En France, en 2023, 103 femmes ont été assassinées par leurs conjoints ou ex-conjoints. Au 20 novembre 2024, le collectif Nous Toutes en compte 122.

Dans le secteur de l’éducation, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés (à titre d’exemple, plus de 90% des AESH sont des femmes) : la conséquence c’est la pauvreté et la multiplication des boulots pour joindre les deux bouts. L’Éducation nationale n’échappe évidemment pas non plus aux violences sexistes et sexuelles. Le ministère ne remonte aucun chiffre mais les enquêtes plus générales montrent que le lieu de travail est le deuxième lieu de violences sexistes et sexuelles. Travaillant au contact du public, les femmes fonctionnaires sont particulièrement exposées aux insultes sexistes. Dans les faits, ce qui est prévu par la Circulaire du 9 mars relative à la lutte contre les VSS dans la fonction publique (Axe 1 : informer/sensibiliser, traiter les situations de VSS, Axe 2 : protéger et accompagner les victimes, Axe 3 : sanctionner les auteurs de VSS) est peu ou pas mis en place.

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce ! C’est tout un système social basé sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Dans notre secteur, dès maintenant, il faut se mobiliser :

– Pour le droit de travailler dans des conditions sécurisantes : sans harcèlement, sans violences sexistes et sexuelles. Pour plus de moyens pour la lutte contre les VSS.

– Pour un investissement massif dans l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, à l’égalité filles/garçons, l’école étant un lieu d’accélération des stéréotypes et du sexisme.

– Pour une augmentation des salaires, le dégel du point d’indice avec rattrapage sur les années passées.

– Pour une véritable prise en compte des questions de santé menstruelle avec l’application d’un congé menstruel. L’abandon de tout jour de carence. 

– Pour un allongement du congé maternité, et du congé paternité et d’accueil de l’enfant de 4 mois dont deux obligatoires après la naissance (rémunéré intégralement).

– Pour un meilleur accompagnement en cas de parentalité : aménagement des emplois du temps pour les mères de familles (aujourd’hui les femmes endossent la plus grosse partie de la charge mentale liée à la parentalité, et demandent, notamment à cause de cela, plus de temps partiels).

– Pour un travail sur la mixité des filières et parcours, pour l’abandon du lycée Blanquer qui a créé une désertion de la spé math pour les filles, ce qui se traduit par une chute des étudiantes dans les filières post-Bac pour les filles. En lycée professionnel, il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stérées de genre.

Détruisons le patriarcat partout, tous les jours et définitivement !

Notre fédération est signataire de l’appel du collectif national Grève Féministe :

https://www.grevefeministe.fr/journee-internationale-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-2024

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Choc des savoirs, Acte 2 : l’école du tri c’est toujours NON !

Les annonces viennent de tomber, la ministre poursuit la politique de ses prédécesseurs et surtout celle d’Attal. Le gouvernement continue la casse de l’école publique et de nos métiers et maintient l’école du tri scolaire et social.

NON À L’ÉCOLE DU TRI SOCIAL ET SCOLAIRE !

                Les groupes de niveaux concerneraient également à présent les classes de 4ème et de 3ème à raison d’une heure par semaine. Ce faible volume horaire dans l’extension du dispositif est probablement dû à la cure d’austérité du gouvernement Barnier mais, malgré tout, les dotations horaires sont inexistantes et des heures seront à prendre sur d’autres dispositifs. Par ailleurs, les élèves qui échoueront à l’examen du DNB se verraient claquer la porte du lycée général et technologique au visage : direction la classe « prépa Seconde », classe ghetto, une première année de CAP ou encore le privé, qui en profitera. C’est un nouveau cadeau pour l’apprentissage. Celui-ci coûte 28 millions de subventions publiques injectées au patronat. Les élèves n’ont pas le même accès aux savoirs qu’en lycée professionnel et décrochent beaucoup plus.

                Une nouveauté concernant le BAC, car le lycée n’est pas épargné, une épreuve anticipée de maths sera organisée en première. Cela rajoute de la maltraitance aux lycéen·nes déjà stressé·es depuis le bac Blanquer et le contrôle continu. De plus il est à craindre que les maths disparaissent de l’enseignement en terminale, c’est encore des heures postes rabotées et une gestion à courte vue de la pénurie des enseignant·es de mathématiques.

Le Choc des savoirs impose une ségrégation scolaire et sociale flagrante. Refusons-la !

NON À LA CASSE DE NOS MÉTIERS !

                En septembre, dans les faits, de nombreuses équipes ont pu maintenir de l’hétérogénéité dans les classes de 6ème et 5ème : 64 % des collèges ont contourné le dispositif. Les équipes pédagogiques qui ont mis en place les groupes de niveaux sont en souffrance contrairement au narratif de la ministre. Celle-ci annonce que des manuels labellisés seront proposés pour le français et les mathématiques pour le CP et le CE1, or c’est bien une manière de nous mettre au pas. Refusons la caporalisation, la standardisation et cette vision de l’enseignant comme simple exécutant.

DES ANNONCES DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ

                Rappelons que ces annonces tombent en pleine cure d’austérité (voir notre communiqué Budget 2025). Or, les trois journées de carence en cas d’arrêt maladie ordinaire et les 10% en moins par jour pourraient financer les groupes de niveaux en 4eme et 3eme : quel cynisme et quelle provocation ! Kasbarian admirateur du trumpiste Elon Musk nous réserve encore des attaques…

                Personne ne veut du Choc des savoirs : les élèves, leurs familles et les personnels réclament un plan d’urgence pour l’école ! Il faut des moyens humains et matériels ! La ministre estime qu’il faudra créer entre 1000 et 1500 postes pour mettre en œuvre l’extension des groupes de niveaux. Elle annonce également la création de 150 postes de CPE et de 600 postes d’AED. Il faut créer de nombreux postes, oui, mais pas pour mettre en place le tri des élèves. Il faut créer massivement des postes pour baisser le nombre d’élèves par classe, tout en maintenant l’hétérogénéité pour une mixité scolaire et sociale. Il faut également augmenter le nombre d’AESH, d’infirmier-ères scolaires, rénover le bâti…

                Organisons-nous, mobilisons-nous pour dire non à cette école du tri ! Mobilisons-nous pour stopper la casse de l’école publique, pour des moyens humains et financiers ! C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. Luttons pour un service public d’enseignement de qualité dans un objectif d’émancipation collective !

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Budget 2025 : refusons cette énième cure d’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque.

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante : le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours ; les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire ; la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite.

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des personnels de l’Éducation nationale mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que notre secteur est féminisé à 70 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse : nous prendrons davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail affaiblissant leur propre santé. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans l’Éducation nationale, les conditions de travail dégradées (classes surchargées, heures supp imposées…) augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

Par ailleurs, l’austérité qui frappera les collectivités locales aura forcément des conséquences néfastes sur les budgets de fonctionnement des collèges et lycées et qui impactera la rénovation du bâti, les actions de prévention, certaines activités pédagogiques.

Avec cette énième cure d’austérité le gouvernement Barnier attaque les services publics pourtant censés être garant d’une égalité d’accès à l’éducation, aux soins…

Ce n’est pas aux personnels de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au service des plus riches. C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher, plutôt que sous le choc des dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Ensemble, revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– un plan d’urgence pour l’École (moyens humains et financiers)

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite dans la Fonction publique

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Le gouvernement veut la mort des services publics : non à l’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque. 

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante :     

– le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours

– les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire

– la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des fonctionnaires pri·ses pour cibles, en cherchant à cliver les travailleur·euses, mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que la fonction publique est féminisée à 60 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse car les fonctionnaires prendront davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail et face au public, affaiblissant leur propre santé….et celle du public. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans les services publics augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

En attaquant les fonctionnaires, le gouvernement Barnier attaque en fait et cherche à détruire le service public pourtant garant d’une égalité de services pour tous et toutes. 

Ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au services des plus riches. Au contraire, nous revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort 

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite