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Choc des savoirs, Acte 2 : l’école du tri c’est toujours NON !

Les annonces viennent de tomber, la ministre poursuit la politique de ses prédécesseurs et surtout celle d’Attal. Le gouvernement continue la casse de l’école publique et de nos métiers et maintient l’école du tri scolaire et social.

NON À L’ÉCOLE DU TRI SOCIAL ET SCOLAIRE !

                Les groupes de niveaux concerneraient également à présent les classes de 4ème et de 3ème à raison d’une heure par semaine. Ce faible volume horaire dans l’extension du dispositif est probablement dû à la cure d’austérité du gouvernement Barnier mais, malgré tout, les dotations horaires sont inexistantes et des heures seront à prendre sur d’autres dispositifs. Par ailleurs, les élèves qui échoueront à l’examen du DNB se verraient claquer la porte du lycée général et technologique au visage : direction la classe « prépa Seconde », classe ghetto, une première année de CAP ou encore le privé, qui en profitera. C’est un nouveau cadeau pour l’apprentissage. Celui-ci coûte 28 millions de subventions publiques injectées au patronat. Les élèves n’ont pas le même accès aux savoirs qu’en lycée professionnel et décrochent beaucoup plus.

                Une nouveauté concernant le BAC, car le lycée n’est pas épargné, une épreuve anticipée de maths sera organisée en première. Cela rajoute de la maltraitance aux lycéen·nes déjà stressé·es depuis le bac Blanquer et le contrôle continu. De plus il est à craindre que les maths disparaissent de l’enseignement en terminale, c’est encore des heures postes rabotées et une gestion à courte vue de la pénurie des enseignant·es de mathématiques.

Le Choc des savoirs impose une ségrégation scolaire et sociale flagrante. Refusons-la !

NON À LA CASSE DE NOS MÉTIERS !

                En septembre, dans les faits, de nombreuses équipes ont pu maintenir de l’hétérogénéité dans les classes de 6ème et 5ème : 64 % des collèges ont contourné le dispositif. Les équipes pédagogiques qui ont mis en place les groupes de niveaux sont en souffrance contrairement au narratif de la ministre. Celle-ci annonce que des manuels labellisés seront proposés pour le français et les mathématiques pour le CP et le CE1, or c’est bien une manière de nous mettre au pas. Refusons la caporalisation, la standardisation et cette vision de l’enseignant comme simple exécutant.

DES ANNONCES DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ

                Rappelons que ces annonces tombent en pleine cure d’austérité (voir notre communiqué Budget 2025). Or, les trois journées de carence en cas d’arrêt maladie ordinaire et les 10% en moins par jour pourraient financer les groupes de niveaux en 4eme et 3eme : quel cynisme et quelle provocation ! Kasbarian admirateur du trumpiste Elon Musk nous réserve encore des attaques…

                Personne ne veut du Choc des savoirs : les élèves, leurs familles et les personnels réclament un plan d’urgence pour l’école ! Il faut des moyens humains et matériels ! La ministre estime qu’il faudra créer entre 1000 et 1500 postes pour mettre en œuvre l’extension des groupes de niveaux. Elle annonce également la création de 150 postes de CPE et de 600 postes d’AED. Il faut créer de nombreux postes, oui, mais pas pour mettre en place le tri des élèves. Il faut créer massivement des postes pour baisser le nombre d’élèves par classe, tout en maintenant l’hétérogénéité pour une mixité scolaire et sociale. Il faut également augmenter le nombre d’AESH, d’infirmier-ères scolaires, rénover le bâti…

                Organisons-nous, mobilisons-nous pour dire non à cette école du tri ! Mobilisons-nous pour stopper la casse de l’école publique, pour des moyens humains et financiers ! C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. Luttons pour un service public d’enseignement de qualité dans un objectif d’émancipation collective !

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Budget 2025 : refusons cette énième cure d’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque.

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante : le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours ; les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire ; la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite.

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des personnels de l’Éducation nationale mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que notre secteur est féminisé à 70 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse : nous prendrons davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail affaiblissant leur propre santé. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans l’Éducation nationale, les conditions de travail dégradées (classes surchargées, heures supp imposées…) augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

Par ailleurs, l’austérité qui frappera les collectivités locales aura forcément des conséquences néfastes sur les budgets de fonctionnement des collèges et lycées et qui impactera la rénovation du bâti, les actions de prévention, certaines activités pédagogiques.

Avec cette énième cure d’austérité le gouvernement Barnier attaque les services publics pourtant censés être garant d’une égalité d’accès à l’éducation, aux soins…

Ce n’est pas aux personnels de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au service des plus riches. C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher, plutôt que sous le choc des dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Ensemble, revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– un plan d’urgence pour l’École (moyens humains et financiers)

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite dans la Fonction publique

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Le gouvernement veut la mort des services publics : non à l’austérité !

Après la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale principalement dans le 1er degré, mettant encore plus à mal le service public d’enseignement, c’est à l’ensemble des fonctionnaires que le gouvernement Barnier s’attaque. 

En effet dans le cadre du budget 2025 le gouvernement Barnier projette de faire des économies à hauteur de 174 à 289 millions d’euro de la manière suivante :     

– le jour de carence pour arrêt maladie serait étendu à trois jours

– les trois premiers mois d’arrêt maladie ordinaire seraient amputés de 10 % de salaire

– la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) ne serait pas reconduite

C’est un calcul cynique et injuste car le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, après avoir détruit la politique du logement, confond avec mauvaise foi et sciemment les absences de droit, l’absentéisme et les arrêts maladie. De plus, dans le privé ces trois jours de carence sont très souvent pris en charge, ce qui ne sera pas le cas dans la Fonction publique. Ça va coûter de l’argent aux fonctionnaires de tomber malade ou d’avoir un accident de travail !

C’est non seulement détruire les conditions de travail des fonctionnaires pri·ses pour cibles, en cherchant à cliver les travailleur·euses, mais c’est aussi attaquer la prise en charge de leur santé. Rappelons également que la fonction publique est féminisée à 60 % et ces mesures iniques s’ajouteraient aux inégalités professionnelles déjà endurées par les femmes. Elles prennent par exemple des absences de droit pour garde d’enfant malade davantage que les hommes et la spécificité de leur santé est peu prise en considération par l’employeur (endométriose, cancer du sein pour une femme sur huit).

C’est aussi une politique de santé publique désastreuse car les fonctionnaires prendront davantage le risque de travailler malade et de propager des infections sur le lieu de travail et face au public, affaiblissant leur propre santé….et celle du public. Les politiques managériales de plus en plus violentes dans les services publics augmentent les risques psycho-sociaux largement sous-estimés et peu pris en charge.

En attaquant les fonctionnaires, le gouvernement Barnier attaque en fait et cherche à détruire le service public pourtant garant d’une égalité de services pour tous et toutes. 

Ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs avec leurs politiques au services des plus riches. Au contraire, nous revendiquons :

– l’abandon de ces trois mesures dans le cadre du budget 2025

– l’abandon du jour de carence en cours actuellement

– la hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires

– la redistribution des richesses pour un plan d’urgence pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes : recrutements et titularisations, maintien d’un maillage territorial fort 

– l’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

– l’abandon du projet de rémunération au mérite

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Salaires, conditions de travail, moyens… : Toutes et tous en grève le 1er octobre ! Pour gagner : préparons la suite !

Avec l’austérité pour boussole, le nouveau gouvernement va poursuivre la politique de destruction massive des services publics et de nos conditions de travail. La guerre menée aux privé·es d’emploi, aux immigré·es va se poursuivre. La Fédération Enseignement/Recherche de la CNT-SO rejoint les différents appels à la grève pour le 1er octobre. Nous pensons que nous ne devons compter que sur nous-mêmes : seule la lutte, menée à la base, paie !

Si la grève du 1er octobre doit être massive, une seule date ne suffira pas. Il faut, dans les entreprises et les services, multiplier les conflits afin d’arracher des victoires concernant les salaires et les conditions de travail.

Rien de bon à espérer des ministres à la tête de l’éducation, du supérieur et de la recherche ou de la voie pro, si ce n’est la poursuite des politiques de tri scolaire, de sélection de la maternelle à l’université et de casse de l’école publique, avec qui plus est un arrière-goût rance d’idées réactionnaires qui ne rajoutera que de la souffrance !

De la maternelle à l’université, tous et toutes dans la lutte pour arracher des victoires ! – Dans le primaire et le secondaire, mobilisons-nous pour l’abandon des réformes des lycées, du choc des savoirs, et contre toutes les réformes qui broient, trient élèves ou personnels. Arrachons par la lutte un plan d’urgence pour l’école : ouvertures d’établissements, créations de postes de titulaires, baisse des effectifs par classe, le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire.   – Pour le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche : un investissement massif, le gel de l’acte 2 de la LRU ; le paiement en temps et en heure ; la réception des contrats de travail et autres documents employeur en temps et en heure ; les mêmes primes pour toutes et tous (enseignant·es chercheur·euses, PRAG, PRCE). Pour les personnels BIATSS : la fin des doublements de charges pour assurer la continuité des services ; l’application obligatoire des primes en cas de de décalages grades-fonctions. Du côté des étudiant·es : l’abandon de Parcoursup et la fin de la sélection à l’Université ; la gratuité de la scolarité ; un plan de construction/rénovation de logements et de lutte contre la précarité étudiante ; l’égalité de traitement pour tous·tes les étudiant·es français·es ou étranger·ères, avec ou sans papiers.   Pour tous les personnels : une augmentation des salaires ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation ; une baisse du temps de travail ; des créations de postes de titulaires et la fin des contrats précaires ; la retraite à 60 ans.
Le gouvernement change, pas notre objectif : c’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons, construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires ; le partage des richesses et du temps de travail, pour des services publics de qualité, sans profits et accessibles à tous et toutes ; pour l’abandon de la réforme des retraites ! C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques, étudiant·es, etc. qui faisons fonctionner l’école et l’université. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

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Nouveau gouvernement – communiqué fédéral : Tout change, rien ne change… Ou en pire !

Nous ne nous faisions aucune illusion et nous savions très bien que la macronie entendait simplement continuer sa politique destructrice, mélange de libéralisme et d’orientations réactionnaires, mais la ligne anti-LGBTQI+ est encore plus affirmée avec brutalité et provocation avec des ministres militants homophobes de la Manif pour Tous. C’est donc une menace qui plane sur les droits des femmes et des minorités de genre.

La nouvelle pensionnaire de la rue Grenelle doit sa nomination à Attal. Pas besoin de boule de cristal : elle défendra contre vents et marées la réforme du choc des savoirs. Nous n’attendions pas grand-chose mais nous ne pouvons que redoubler d’inquiétude : Anne Genetet – cinquième ministre en deux ans ! – semble bien déconnectée des réalités de l’école.

Alexandre Portier, des Républicains, est nommé ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel. Il se dit « engagé pour redresser » l’école… Fervent défenseur de l’enseignement privé, pourfendeur du « wokisme », il pense que le manque de mixité scolaire est une « maladie imaginaire ». Voilà pour le personnage. Quant à la suite, encore une fois, pas de mystère : la casse (jusqu’à la disparition pure et simple) de la voie pro risque de se poursuivre.

L’ancien conseiller éducation, supérieur et recherche de Fillon à Matignon, Patrick Hetzel, hérite de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ultra-conservateur, opposant au Mariage pour tous et toutes, qu’attendre de lui, mise-à-part la poursuite de la course à l’autonomie des universités et toujours plus de sélection ? En tout cas, rien n’est à espérer concernant les étudiant·es sur le carreau faute de places disponibles, le manque de moyens pour la recherche, la précarité des étudiant·es…

Concernant le reste du gouvernement, beaucoup sont issu·es de la macronie ou des Républicains. Ce gouvernement suinte la Manif pour tous et l’austérité, la droite la plus réactionnaire. Rien de bon pour les travailleur·euses, avec notamment à l’Intérieur, la nomination d’un ministre dont les prises de position sont tout simplement d’extrême-droite, ancien proche du catholique traditionaliste Philippe de Villiers. A noter que la belle concorde des jeux paralympiques a disparu puisqu’il n’y a plus de ministère dédié au handicap.

Le tableau est sombre mais ne nous résignons pas ! Ne comptons que sur nous-mêmes ! Les travailleur·euses ont montré leur envie de progrès social dans les mobilisations contre la réforme des retraites ou en résistant à la mise en place des groupes de niveaux dans les collèges. Le gouvernement change, pas notre objectif : construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires, pour des moyens humains et financiers à hauteur des besoins, pour l’abrogation de la réforme des retraites et pour un service public de qualité, pour l’abandon du choc des savoirs, toutes et tous en grève le 1er octobre plus que jamais.

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Dès le 10 septembre, reprenons le chemin de la lutte !

        Élèves et personnels ont connu une rentrée inédite avec, pour la première fois, aucun ministre de plein exercice aux manettes de l’E.N. Ne nous trompons pas, la macronie entend bien poursuivre contre vents et marées sa politique destructrice, hybridation de libéralisme managérial et d’orientations réactionnaires. La conclusion du dernier cycle électoral le démontre encore, pour s’y opposer, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et nos luttes !

        Dans ce contexte, la fédération CNT-SO, appelle à se saisir de l’appel à la grève, initié par les organisations syndicales du premier degré, le 10 septembre, pour l’élargir à l’ensemble de l’Éducation. Mobilisons-nous !

        Contre l’évaluationnite et le « choc des savoirs » !

Le 10 septembre n’est pas une date au hasard, c’est celle du passage des évaluations nationales dans le premier degré (voir notre argumentaire contre les évaluations). Avec le « choc des savoirs », celles-ci s’étendent maintenant à tous les niveaux. Même logique au collège, avec les tests de fluence, les nouvelles évals en 4e… Nous nous opposons à ces dispositifs normatifs qui prennent du temps sur les apprentissages construits par l’expertise des enseignant·es et maltraitent les élèves. Ils sont au service d’une école du tri social et d’une standardisation des pratiques pédagogiques des enseignant·es.

        Nouveaux programmes scolaires, évolution à venir du DNB et de son statut éventuellement bloquant pour l’orientation après la 3ème… : des mesures phares du « choc des savoirs » sont en stand-by avec la « démission » gouvernementale. Encore une fois nous devons faire face au flou de notre administration avec des injonctions fluctuantes et contradictoires. Ça suffit ! Ces mesures doivent être clairement abrogées tout comme les groupes de niveaux pour lesquels les établissements sont amenés à se débrouiller et dont nombre sont désorganisés à cette rentrée. Au-delà de cet aspect technique, nous combattrons toujours ces mesures réactionnaires de tri social !

        Pour l’amélioration des conditions de travail et de rémunération ! Pour une autre politique éducative et un plan d’urgence pour l’éducation ! S’il n’y a pas encore de pilote à bord, on sait que la politique ne changera pas : impact des réformes des lycées avec notamment cette année une nouvelle étape de la  transformation de la Voie Pro qui dérégule la terminale et individualise les parcours ; mesures de tri scolaire et social du « choc des savoirs » ; politiques managériales qui visent à l’ individualisation des carrières des personnels et une autonomisation croissante des établissements, dans un climat de concurrence pour les moyens et rémunérations.

        Attention tous les signaux indiquent que le budget 2025 sera contraint et austéritaire ! C’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation pour l’empêcher plutôt que sous le choc de dotations, cartes scolaires et budgets catastrophiques dans quelques mois… Mobilisons-nous pour un plan d’urgence pour l’éducation qui permettrait de revaloriser les rémunérations des personnels, d’améliorer les conditions de travail et d’études avec des moyens humains, de pourvoir en matériels et en financement à hauteur des besoins d’un service public d’éducation à redresser, pour bâtir une école émancipatrice et réellement inclusive.

        C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques qui faisons fonctionner l’école et écopons sur le terrain pour empêcher le bateau de couler. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.

Vive la rentrée des luttes ! Le 10 en grève et dans la rue !

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Évaluations : refusons-les !

La fédération Education & Recherche de la CNT-SO appelle à rejoindre le mouvement contre les évaluations nationales et leur généralisation, tant dans le primaire que dans le secondaire. Ce refus se marquera par la grève nationale le mardi 10 septembre que nous appelons à étendre à tous les aspects de cette nouvelle rentrée dégradée (voir notre communiqué). 

Ces évaluations nationales en primaire se déroulent à présent à tous les niveaux, du CP au CM1. Les professeurs des écoles en ont assez de devoir faire passer ces évaluations en septembre à leurs élèves. C’est d’abord une organisation chronophage et difficile : il faut rentrer les codes pour chaque élève, avoir suffisamment d’ordinateurs, mais c’est aussi du temps perdu sur les temps précieux d’apprentissage et sur la prise en main de septembre. Pendant ces évaluations, les élèves n’apprennent rien. De plus la nature même des évaluations est hors-sol : déconnectées des séquences et progressions, elles évaluent un niveau supposé et attendu, qui plus est après une coupure de deux mois. Les élèves sont mis·es en difficulté et sont soumis·es à une situation anxiogène : ils et elles savent que de ces évaluations, des niveaux seront établis. C’est aussi un déterminisme scolaire et social : un niveau est établi dès le début de l’année, estimant que les progrès ne seraient pas possibles et décourageant d’ores et déjà les élèves. Certains exercices sont particulièrement absurdes, comme la fluence qui consiste à lire vite, sans comprendre le sens du texte. Et c’est tout le contraire de ce qu’on leur apprend au CP : lire et comprendre. L’écriture longue et construite n’est par exemple pas du tout évaluée. En mathématiques, le raisonnement est peu évalué également. Finalement ce sont des compétences techniques qui sont surtout évaluées et une vision utilitariste du français et des mathématiques. 

La logique des apprentissages d’une culture commune visant à l’émancipation n’est pas de mise dans ces évaluations, mais dans un bête gavage d’oies et d’un « lire-écrire-compter » ras-du-sol.  C’est méprisant pour les enseignant·es, les élèves et leurs parents. 

Au collège, des évaluations nationales sont également faites en 6ème et depuis l’an passé en 4ème, et certains personnels de direction ont déjà évoqué la 5ème et la 3ème. La même logique et les mêmes écueils sont observés comme en seconde et en première année de CAP.

C’est bien une école de la sélection et du tri qui est mise en place ici, avec des prescriptions très normatives et peu respectueuses des apprentissages profonds, complexes et au long cours, grâce à l’expertise des enseignant·es et du lien pédagogique établi avec les élèves. Il s’agit d’évaluations finales mais sans contenu en amont, bien loin des évaluations formatives qui consistent à partir de ce que connaissent déjà les élèves dans un esprit de valorisation. 

Ces évaluations nationales qui s’intensifient relèvent du choc des savoirs et de la logique des groupes de niveaux, où il est question de trier les élèves dès la 6ème. Ce tri scolaire et social a été massivement rejeté par la communauté scolaire et a réussi à être contourné dans beaucoup de collèges qui ne mettront pas en place ces groupes de tri. La logique libérale à l’œuvre c’est de sortir du parcours scolaire un certain nombre d’élèves, le plus souvent issu·es de classes populaires, le plus tôt possible pour les orienter vers l’apprentissage afin de satisfaire les demandes patronales de main d’œuvre bon marché. L’école est une manne pour le capitalisme et la logique du profit. C’était bien le sens du « brevet couperet » qui empêchait l’accès au lycée général et professionnel aux élèves n’ayant pas eu le brevet, disposition heureusement gelée pour l’instant.

Ne nous laissons rien imposer ! C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! 

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Vive la rentrée… des luttes !

Nous nous apprêtons à vivre une rentrée inédite marquée par la crise politique, avec pour la première fois une ministre supposée démissionnaire à la tête de l’EN.  Mais ne nous trompons pas, sans contestation, il n’y a aura pas de pause dans la litanie des réformes mortifères pour notre service public ! La macronie entend continuer contre toutes les oppositions sa politique managériale et réactionnaire.  

Ne comptons que sur nous-mêmes, dès la rentrée on s’organise et on construit un grand mouvement de lutte qui permettra d’arracher des avancées concernant nos salaires, nos conditions de travail et qui permettra de bâtir une école émancipatrice et réellement inclusive.

Le gouvernement laisse l’école au bord du chemin

En juin la circulaire spécifiait qu’il ne faudrait laisser aucun élève au bord du chemin. Or, à la rentrée c’est l’école toute entière qui est laissée pour compte, de la maternelle à l’université ! 

A l’école primaire, les évaluations des élèves pleuvent : jusqu’à présent au CP, CE1 et CM1 et à présent c’est au CE2 et au CM2 que les élèves seront évalué·es. On reste donc bien dans une école du tri. Les personnels s’opposent à ces dispositifs normatifs qui prennent du temps sur les apprentissages construits et maltraitent les élèves, et c’est le cas également en 6ème au collège et depuis l’an passé en 4ème. Nous appelons à boycotter ces évaluations et à rejoindre la mobilisation unitaire du 10 septembre

La réforme du brevet des collèges reste dans le flou, avec des éventuels changements à prévoir (ou pas !) en cours d’année. Il ne serait plus la condition pour passer en lycée général et professionnel et c’est tant mieux, mais les modalités d’évaluation sont à éclaircir. Concernant les groupes de niveaux, la ministre semble rétropédaler en laissant chaque établissement se débrouiller. Nous nous opposons à tout tri scolaire et social. 

Non à l‘école de l’exclusion !

De nombreux élèves en situation de handicap n’auront pas d’AESH, qui restent des travailleuses et travailleurs précaires. C’est un vrai statut de fonctionnaire qu’il faudrait.

La casse de la voie professionnelle se poursuit également avec 170 heures de cours en moins pour le bac pro en 3 ans, des parcours individualisés et un constat : c’est moins d’école pour les élèves plus fragiles scolairement.

Rappelons que la réforme du lycée Blanquer est toujours en cours et malmène tout le monde. Les inégalités scolaires, sociales et de genre ont augmenté. Parcoursup, algorithme obscur, est une machine à tri brutale pour pallier le manque de place dans le supérieur.  Nous appelons à l’abandon de ce système. 

De plus, les Régions doivent cesser de sur-subventionner les lycées privés (1,2 milliards, au-delà des obligations légales ) car l’école privée ne fait que renforcer les inégalités sociales et scolaires par son absence volontaire de mixité.

Enfin, l’UNICEF rappelle que 2000 enfants au moins, scolarisé·es, dorment à la rue. C’est donc bien au bord du chemin que sont laissés ces enfants, c’est proprement inhumain et cela doit cesser. 

Pour un service public d’enseignement de qualité !

La réforme de la formation initiale est suspendue fort heureusement au vu de l’impréparation et de la destruction qu’elle aurait engendrée. 

Le budget du gouvernement démissionnaire est d’ores et déjà sous le signe de l’austérité. C’est donc bien un gouvernement qui gouverne mais qui confisque le pouvoir, se rangeant aux exigences du MEDEF et des intérêts du capital et qui ne va pas dans le sens d’un renforcement des services publics.

C’est donc bien au bord du chemin que sont laissés élèves, parents et enseignant·es. L’école est fatiguée de tant de réformes qui ne visent qu’à sa destruction. C’est pourtant d’un service public d’enseignement de qualité dont on a besoin, dans un objectif d’émancipation collective, contre le désespoir social, les replis identitaires et intolérants. 

Mobilisons-nous pour stopper la casse de l’école publique, pour des moyens humains et financiers !L’unité des personnels, l’unité syndicale la plus large, doivent être nos objectifs ! C’est nous, enseignant·es, AED, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs, etc. qui faisons fonctionner l’école. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui pouvons décider de bâtir un mouvement fort. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires. 

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Soutien aux luttes étudiantes au Bangladesh

Depuis début du mois de juillet se déroulent au Bangladesh des manifestations étudiantes après qu’un tribunal a décidé de rétablir l’ancien système de quotas dans le secteur public, aboli en 2018 à la suite de manifestations étudiantes massives. 

Les manifestations ont été très brutalement réprimées, le bilan s’élève à 155 morts, avec des tirs à balle réelle de la part des forces de l’ordre. 

Système de quotas = privilèges aux classes sociales aisées

Ces protestations s’opposent au rétablissement d’un ancien système de quotas d’emploi, selon lequel, 56 % des emplois publics sont réservés à des candidats sélectionnés issus de certaines classes.Dans ces emplois réservés 30 % le sont pour les enfants ou descendants des « Combattants de la Liberté » de la guerre de libération du Bangladesh contre le Pakistan en 1971 ; 10 % pour les femmes ;  10 % pour les zones en fonction de la population, 5 % pour les minorités ethniques et 1 % pour les personnes handicapées. 

En conséquence, seulement 44 % des étudiant.es à la recherche d’un emploi peuvent obtenir un post en fonction de leurs competences, ce qui a provoqué le mécontentement d’une grande partie des étudiants car le risque est bien un accès à l’emploi réduit et l’extrême précarité. Selon les statistiques, sur une population de 170 millions d’habitants au Bangladesh, environ 12 millions de jeunes sont au chômage ou n’étudient pas.

Manifestations du milieu universitaire : réaction meurtrière de l’Etat

Jeudi 18 juillet, étudiant.es et manifestant.es se sont affronté.es avec la police et avec l’organisation étudiante soutenant le parti au pouvoir « Awami ». Des voitures, des bureaux, des commissariats de police et le bâtiment de la télévision nationale ont été incendiés à Dacca et dans d’autres régions du pays. Selon les médias, 25 personnes ont été tuées lors de cet affrontement. Un grand nombre de manifestants et de policiers ont également été blessés. 

Ce nombre de manifestants morts se rajoute aux sept personnes tuées en début de semaine. 

Le décompte morbide en arriverait aujourd’hui à plus de 155 morts.

De plus, près de 1 000 personnes ont été soignées à l’hôpital pour des blessures subies lors d’affrontements avec la police, dont beaucoup ont été blessées par des balles en plastique.

Un journaliste du site Dhaka News a également été tué.

Le trafic ferroviaire entre la capitale et certaines régions du pays a été temporairement interrompu et les lignes mobiles et Internet ont également été temporairement limitées voire coupées par décision du gouvernement. La répression est particulièrement violente relevant d’exactions avec des tirs à bout portant.

Décision de la cour suprême

La Cour Suprême, qui représente la plus haute juridiction du pays, a statué ce dimanche 21 juillet réduisant fortement le nombre d’emplois réservés, qui est passé de 56% à 7% de l’ensemble des postes.

Elle réserve 5% de tous les emplois publics aux enfants des « combattants de la liberté », contre 30% auparavant.

De plus 1% des postes est réservé aux communautés tribales et 1% aux personnes handicapées ou s’identifiant à un troisième sexe en vertu de la loi bangladaise.

Les 93% de postes restants seront désormais attribués au mérite, a décidé la Cour.

La catégorie des « combattants de la liberté », en particulier, suscite le mécontentement des jeunes diplômés, car elle est clairement utilisée pour attribuer des emplois publics à des loyalistes de la Ligue Awami, le parti au pouvoir.

Les étudiants ayant demandé l’abolition complète de cette catégorie privilégiée, ainsi que d’autres quotas pour les femmes et des districts spécifiques du pays, cette mesure pourrait ne pas apaiser les tensions.

Total soutien aux étudiant·e·s, universitaires et tou·te·s ceux et celles qui luttent contre des décisions injustes et inégalitaires prises et subissent cette répression feroce  de la part de l’État.

La fédération Éducation/Recherche de la CNT-SO ne peut qu’exprimer haut et fort son soutien à celles et ceux en lutte actuellement au Bangladesh

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Actualités - Luttes

Dans l’éducation comme ailleurs : ORGANISONS LA CONTRE-ATTAQUE !

Chaque victoire sociale est une défaite pour les réactionnaires !
Construisons le rapport de force !

L’extrême droite est aux portes du pouvoir et représente un grave danger pour nos droits et nos libertés. Son projet de société raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous. En même temps, le bloc bourgeois de la macronie se radicalise, reprenant des idées de l’extrême-droite et accélérant les contre-réformes (voir notre communiqué du 10/06/2024).

Face à ce climat anxiogène dû aux réformes libérales successives sur les retraites, l’assurance chômage, les salaires, les services publics, nous, travailleurs et travailleuses de l’éducation, nous nous devons de résister !
Face aux multiples atteintes aux droits et libertés, à la xénophobie montante et débridée, et contre toutes les attaques contre les droits des travailleur-euses, ne nous résignons pas !
La CNT-SO appelle à participer aux manifestations et actions unitaires contre l’extrême-droite qui ont lieu chaque semaine.

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. Construisons dans l’unité la plus large la résistance collective ! L’unité des personnels, l’unité syndicale la plus large, doivent être nos objectifs ! Organisons-nous en assemblées générales pour préparer une rentrée des luttes ! Notre arme ? La grève !

Par la grève, nous sommes capables d’imposer aux administrations, nos revendications ! Et elles sont nombreuses tant le secteur du service public d’éducation a été mis à mal : salaires, moyens, conditions de travail, liberté pédagogique…
Par la grève, nous nous retrouvons pour continuer nos réflexions sur l’école, son rôle et son fonctionnement.
Par la grève, nous organisons le rapport de force face au futur ministre.

Organisons la lutte dès à présent !