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Contre l’école du tri social, pour un véritable plan d’urgence : construisons un mouvement de grève massif !

Avec la CNT-SO nous soutenons l’appel à la grève pour le 1er février 2024. Nous appelons les personnels à construire les bases d’un mouvement global du secteur de l’éducation pour obtenir un véritable plan d’urgence pour l’école. Organisons-nous durant les heures d’info syndicale, les réunions d’info syndicale et les assemblées générales. Au-delà des questions de moyens, c’est à un projet réactionnaire, ultralibéral, celui d’une école du tri social auquel nous devons barrer la route.

Opposons-nous à leur école du tri social !

Les classes ghetto avec les groupes de niveaux accentueront les inégalités scolaires et désorganiseront les collèges, la « réforme » de la voie professionnelle fait des élèves de la simple chaire à patron, les prive de temps d’école et soumet le lycée professionnel aux exigences des entreprises. Ainsi, l’école voulue par le président Macron, est à deux vitesses et assume de laisser de côté les plus fragiles scolairement et socialement.

Non à leur vision réactionnaire !

Le gouvernement ne propose aucune solution aux problèmes du système éducatif mais fait de l’affichage politicien. La polémique sur les abayas, la volonté de rendre obligatoire le Service National Universel, l’expérimentation de l’uniforme à l’école sorte de gadget réactionnaire, les formules comme « le choc des savoirs » sont des stratégies de diversion démagogiques qui flattent le déclinisme ambiant en faisant croire au mythe d’une école qui aurait été mieux avant. 

La loi immigration, qui vient d’être votée avec la droite et l’extrême droite, montre d’ailleurs très clairement la dérive raciste et xénophobe du gouvernement qui accompagne ces mesures réactionnaires pour l’école. En remettant en cause l’égalité des droits et en instaurant des éléments de « préférence nationale » sur l’attribution des droits sociaux, cette loi va précariser la vie de milliers d’étranger·ères et aura forcément un impact sur une partie de nos élèves déjà fragilisé·es. 

Les termes martiaux du « réarmement civique » prononcés le 31 décembre sont dangereux. L’école n’a pas à fabriquer de bons petits soldats. C’est un projet patriotique qui se dessine là. 

Pour un plan d’urgence pour l’Education !

Le ministre a annoncé en grande pompe, l’annulation de la suppression des 2440 ETP d’enseignant·es, prévue au PLF 2024. Avec encore 650 postes supprimés pour le primaire et à peine 594 ETP créés dans le secondaire, après 7 ans de baisse et avec de nombreux dispositifs à financer, on est encore loin de l’abondance ! C’est pourquoi nous devons continuer à revendiquer un plan d’urgence pour l’éducation. Cela passe par un plan de recrutement de titulaires : plus d’enseignant·es sont nécessaire pour diminuer le nombre d’élèves par classeet rebâtir un système de remplacement efficace avec des titulaires remplaçant.es suffisant.es ; un recrutement de personnels de santé-sociaux pour une vraie politique de prévention et de soins dans les établissements ;  un recrutement de personnels  de vie scolaire (AED et CPE) pour mieux accompagner les élèves au quotidien ; un recrutement de personnels administratifs notamment pour l’aide aux directions dans le primaire et les secrétariats du secondaire. Cela nécessite la titularisation des personnels précaires et la pérennisation des missions AED et AESH par la création d’un nouveau corps de la fonction publique. Cela implique aussi des investissements matériels : rénovation du bâti, constructions d’établissements, équipement informatique…

Il faut augmenter les salaires et mettre fin au précariat dans l’Education nationale !

On se demande bien comment le ministère compte recruter alors que le choc d’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant·e ont fait long feu. Le recours massif aux contractuel·les fait que de plus en plus de personnels enseignants sont précaires et vulnérables face aux conditions de travail et au management. Les revalorisations sont bien éloignées de la promesse de Macron des 10% d’augmentation. Les plus précaires, les plus bas salaires (AED, AESH, contractuel·les) sont des travailleurs et travailleuses pauvres. Les seules solutions proposées ont été du management libéral et le « Pacte » qui consiste à travailler davantage et au mérite. 

Une vraie revalorisation pour tous·tes est urgente, notamment pour les catégories B et C ou les personnels non-titulaires qui bénéficient peu des évolutions liées à l’ancienneté. 

Seule la lutte paie !

Dans l’agglomération lyonnaise, plusieurs lycées ont fait grève pour exiger l’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire à ces établissements. 

Dans le 93, les personnels ont commencé à jeter les bases d’un grand mouvement de grève. L’objectif est d’obtenir au moins 2000 postes supplémentaires (enseignant·es, personnels de vie scolaire, personnels de santé et du service social…).

La lutte paie : pour se donner du courage et de la force, il faut se rappeler du précédent de l’année 1998. Dans ce même département, les personnels en lutte avaient obtenu 3000 postes supplémentaires sur 3 ans. La lutte avait été longue mais elle avait payé.

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

    – un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation

    – le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées

    – des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté 

    -des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective

    – l’abandon des réformes Blanquer-Macron (réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup)

    – la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires, et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels

    – l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation

    – le rattrapage des inégalités salariales femmes/hommes sur l’ensemble de la carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail

    – pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.

    – pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire

    – l’abandon des classes défense civile et du SNU

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Le lycée professionnel encore et toujours dans le viseur : défendons-le, toutes et tous en grève le 12 décembre !

Le gouvernement souhaite que le lycée professionnel accompagne « mieux chaque élève dans la réussite de son diplôme mais aussi de son avenir ». En réalité, ce qui se poursuit c’est la casse en règle du lycée professionnel. La CNT-SO soutient l’appel de l’intersyndicale nationale de la voie pro et appelle les personnels à être massivement en grève le 12 décembre, ainsi qu’à préparer la suite du mouvement.

Un projet d’organisation de l’année de terminale bac inacceptable…

L’« organisation » (sic) prévue par le ministère serait désastreuse. Le parcours commun s’arrête à mi-mai avec 22 semaines de cours et non plus 26 comme aujourd’hui ; 6 semaines de stage. De mi-mai à juillet : individualisation des parcours avec d’un côté 6 semaines de stage en plus pour ceux·celles « souhaitant s’insérer dans l’emploi directement », de l’autre côté 6 semaines pour préparer à la poursuite d’étude, avec de la méthodologie ou encore le renforcement de compétences psychosociales… Carole Grandjean l’assure, le dispositif sera « flexible ». Un élève qui changerait d’avis pourra basculer d’un parcours à l’autre. Les élèves passeront leurs épreuves en mai sauf l’épreuve de Prévention Santé Environnement et l’oral de chef-d’œuvre passées fin juin. Les élèves du parcours stage en entreprise passeraient donc ces épreuves sans révision.

La ministre souhaite mettre le paquet sur les savoirs prétendus « fondamentaux » (français et mathématiques). Ils seraient en augmentation de 10 % mais à moyens constants évidemment… Attention arnaque : d’après C. Grandjean les élèves de terminale auraient « 1 heure et demie de cours en plus par semaine » ; ce qu’elle oublie de préciser c’est que cette « augmentation » d’1h30 est artificielle car effectuée sur 22 semaines et pas sur 26 comme actuellement. Ce que propose le ministère, c’est à nouveau une diminution des enseignements : encore moins d’école pour les élèves les plus fragiles au niveau scolaire.

tout comme l’ensemble des attaques contre la voie professionnelle !

Si le gouvernement souhaite accélérer les choses concernant la mesure 4 (organisation de l’année de terminale bac), nous rappelons que c’est sur l’ensemble de la « réforme » de la voie pro qu’il faut faire reculer le gouvernement ! Les 12 mesures (arnaque de l’enseignement des savoirs prétendus « fondamentaux » en groupes réduits sans financement sur la DGH, bureau des entreprises, gratification des stages…) visent à casser le lycée pro et le statut des personnels ! 12 mesures dont certaines ne sont applicables qu’avec le concours de signatures de pactes…

Le gouvernement a pour objectif pour 2026 la fermeture de 15% des places de formation actuelles décrétées « non-insérantes » et poursuit ainsi son désir de soumission du lycée pro aux intérêts des patronats locaux. Les élèves sont considéré·es comme de la simple chair à patron. Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière, avec possibilités de choix de formation, de poursuite d’étude. Du côté des personnels : plans sociaux à craindre ! En effet : diminution du volume d’enseignement + fermeture de filières = des postes en moins… Depuis une dizaine d’années les personnels de LP sont en insécurité permanente (sortie de l’éducation prioritaire pour certains établissements, réforme Blanquer, réforme Grandjean…) : les enseignant·es se sentent peu à peu privé·es du sens de leur métier.

La mobilisation avait été historique l’an passé et Grandjean avait reculé. La ministre vient de rétropédaler sur les épreuves : il y a encore peu, elles étaient prévues pour le mois de mars. Soyons à la hauteur des enjeux : la grève du 12 doit être massive ! Défendons une autre vision de la voie professionnelle ! Défendons nos statuts ! Soyons toutes et tous en grève le 12 décembre et, en HIS et dans les assemblées générales, préparons la suite du mouvement !

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AESH : face au mépris, toutes et tous en grève le 3 octobre 2023 !

La lutte des AESH continue ! Elle continue car en ce qui concerne les salaires, statuts et conditions de travail, le compte n’y est toujours pas !

La nouvelle grille de rémunération (indice à 366), la revalarosation de 1,5% au 1er juillet 2023, la nouvelle indemnité de fonctions de 1529 euros bruts par an, la future prime pouvoir d’achat exceptionnelle ne suffiront pas à vivre dignement en période d’inflation et de vie chère.

Les craintes sont nombreuses et légitimes depuis les annonces de Macron sur une éventuelle fusion des métiers AED et AESH avec la création d’un statut d’ARE. Si nous les laissons faire cela ne présagerait que suppressions de postes et surcharge de travail.

Le ministère fait de l’inclusion à l’école une priorité parait-il. Nous répondons qu’accompagner les élèves les plus fragiles c’est un vrai métier et ça nécessite des moyens ! Les PIAL permettent de regrouper moins de personnels qu’on peut ainsi flexibiliser au maximum. Les personnels accompagnants devraient avant tout s’inscrire dans le temps et sur des lieux bien définis : nous voulons le retour de l’accompagnement individuel.

Seule la lutte paie !

Après les mobilisations (notamment par la grève) de ces dernières années, nous avons obtenu la CDIsation des AESH qui cumulent trois ans d’ancienneté. Ne nous arrêtons pas là ! Il faut continuer le combat pour obtenir un véritable statut de la fonction publique, des salaires dignes et des conditions de travail décentes ! 

Avec la CNT-SO, ensemble nous revendiquons :

Un véritable statut de la fonction publique. La titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité de tous·tes les AESH.

Une augmentation des salaires. La garantie de l’accès aux mêmes primes que les autres personnels.

Des créations de postes à hauteur des besoins pour répondre aux enjeux d’une politique pour une école vraiment inclusive. La création de postes de remplacant·es.

La garantie d’un temps plein si désiré. Un temps plein équivalent à 24 h d’accompagnement.

L’abandon des PIAL et du principe de mutualisation.

Des formations qualifiantes : en initiale, et, par la suite, en continue sur le temps de travail.

La création de places et de postes dans les établissements médico-sociaux à hauteur des besoins.

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Éducation : Réforme des retraites, salaires, réforme de la voie pro… Toutes et tous en grève le 6 juin !

Si l’exceptionnelle mobilisation qui dure depuis plusieurs mois semble avoir marqué un arrêt, les casserolades à chaque déplacement d’un membre du gouvernement en témoignent : nous ne voulons toujours pas travailler deux ans de plus ! SNU sur le temps scolaire, pacte et revalorisations salariales inacceptables, réforme de la voie pro… Ce ne sont pas les raisons qui manquent aux personnels de notre secteur de reprendre le chemin de la grève et de la rue.