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Salaires, conditions de travail, moyens… : Toutes et tous en grève le 1er octobre ! Pour gagner : préparons la suite !

Avec l’austérité pour boussole, le nouveau gouvernement va poursuivre la politique de destruction massive des services publics et de nos conditions de travail. La guerre menée aux privé·es d’emploi, aux immigré·es va se poursuivre. La Fédération Enseignement/Recherche de la CNT-SO rejoint les différents appels à la grève pour le 1er octobre. Nous pensons que nous ne devons compter que sur nous-mêmes : seule la lutte, menée à la base, paie !

Si la grève du 1er octobre doit être massive, une seule date ne suffira pas. Il faut, dans les entreprises et les services, multiplier les conflits afin d’arracher des victoires concernant les salaires et les conditions de travail.

Rien de bon à espérer des ministres à la tête de l’éducation, du supérieur et de la recherche ou de la voie pro, si ce n’est la poursuite des politiques de tri scolaire, de sélection de la maternelle à l’université et de casse de l’école publique, avec qui plus est un arrière-goût rance d’idées réactionnaires qui ne rajoutera que de la souffrance !

De la maternelle à l’université, tous et toutes dans la lutte pour arracher des victoires ! – Dans le primaire et le secondaire, mobilisons-nous pour l’abandon des réformes des lycées, du choc des savoirs, et contre toutes les réformes qui broient, trient élèves ou personnels. Arrachons par la lutte un plan d’urgence pour l’école : ouvertures d’établissements, créations de postes de titulaires, baisse des effectifs par classe, le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire.   – Pour le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche : un investissement massif, le gel de l’acte 2 de la LRU ; le paiement en temps et en heure ; la réception des contrats de travail et autres documents employeur en temps et en heure ; les mêmes primes pour toutes et tous (enseignant·es chercheur·euses, PRAG, PRCE). Pour les personnels BIATSS : la fin des doublements de charges pour assurer la continuité des services ; l’application obligatoire des primes en cas de de décalages grades-fonctions. Du côté des étudiant·es : l’abandon de Parcoursup et la fin de la sélection à l’Université ; la gratuité de la scolarité ; un plan de construction/rénovation de logements et de lutte contre la précarité étudiante ; l’égalité de traitement pour tous·tes les étudiant·es français·es ou étranger·ères, avec ou sans papiers.   Pour tous les personnels : une augmentation des salaires ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation ; une baisse du temps de travail ; des créations de postes de titulaires et la fin des contrats précaires ; la retraite à 60 ans.
Le gouvernement change, pas notre objectif : c’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons, construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires ; le partage des richesses et du temps de travail, pour des services publics de qualité, sans profits et accessibles à tous et toutes ; pour l’abandon de la réforme des retraites ! C’est nous, enseignant·es, vie scolaire, AESH, personnels santé-sociaux, administratifs et techniques, étudiant·es, etc. qui faisons fonctionner l’école et l’université. C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. Utilisons nos outils de lutte : réunions d’information syndicale, assemblées générales, caisses de grève pour les collègues les plus précaires.

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Nouveau gouvernement – communiqué fédéral : Tout change, rien ne change… Ou en pire !

Nous ne nous faisions aucune illusion et nous savions très bien que la macronie entendait simplement continuer sa politique destructrice, mélange de libéralisme et d’orientations réactionnaires, mais la ligne anti-LGBTQI+ est encore plus affirmée avec brutalité et provocation avec des ministres militants homophobes de la Manif pour Tous. C’est donc une menace qui plane sur les droits des femmes et des minorités de genre.

La nouvelle pensionnaire de la rue Grenelle doit sa nomination à Attal. Pas besoin de boule de cristal : elle défendra contre vents et marées la réforme du choc des savoirs. Nous n’attendions pas grand-chose mais nous ne pouvons que redoubler d’inquiétude : Anne Genetet – cinquième ministre en deux ans ! – semble bien déconnectée des réalités de l’école.

Alexandre Portier, des Républicains, est nommé ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel. Il se dit « engagé pour redresser » l’école… Fervent défenseur de l’enseignement privé, pourfendeur du « wokisme », il pense que le manque de mixité scolaire est une « maladie imaginaire ». Voilà pour le personnage. Quant à la suite, encore une fois, pas de mystère : la casse (jusqu’à la disparition pure et simple) de la voie pro risque de se poursuivre.

L’ancien conseiller éducation, supérieur et recherche de Fillon à Matignon, Patrick Hetzel, hérite de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ultra-conservateur, opposant au Mariage pour tous et toutes, qu’attendre de lui, mise-à-part la poursuite de la course à l’autonomie des universités et toujours plus de sélection ? En tout cas, rien n’est à espérer concernant les étudiant·es sur le carreau faute de places disponibles, le manque de moyens pour la recherche, la précarité des étudiant·es…

Concernant le reste du gouvernement, beaucoup sont issu·es de la macronie ou des Républicains. Ce gouvernement suinte la Manif pour tous et l’austérité, la droite la plus réactionnaire. Rien de bon pour les travailleur·euses, avec notamment à l’Intérieur, la nomination d’un ministre dont les prises de position sont tout simplement d’extrême-droite, ancien proche du catholique traditionaliste Philippe de Villiers. A noter que la belle concorde des jeux paralympiques a disparu puisqu’il n’y a plus de ministère dédié au handicap.

Le tableau est sombre mais ne nous résignons pas ! Ne comptons que sur nous-mêmes ! Les travailleur·euses ont montré leur envie de progrès social dans les mobilisations contre la réforme des retraites ou en résistant à la mise en place des groupes de niveaux dans les collèges. Le gouvernement change, pas notre objectif : construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires, pour des moyens humains et financiers à hauteur des besoins, pour l’abrogation de la réforme des retraites et pour un service public de qualité, pour l’abandon du choc des savoirs, toutes et tous en grève le 1er octobre plus que jamais.

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Travailleur·euse du supérieur et de la recherche : organise-toi, syndique-toi !