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Motion de la RIS intersyndicale du 13 contre les évaluations d’écoles

Motion adoptée à l’unanimité des 105 participantEs à la RIS intersyndicale FSU-SNUipp 13, Snudi-FO 13, CGT’Éduc’action 13, SUD éducation 13, CNT-SO 13 contre les évaluations d’écoles

Face à la tentative ministérielle d’imposer la mise en place d’évaluations d’école à la rentrée 2023 et les années suivantes dans les écoles des Bouches-du-Rhône

Considérant que :

– Au moment où les conditions de travail sont dégradées comme jamais et principalement par le manque de personnels, notamment dans le remplacement, dans les RASED ou dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, et alors que le ministre prévoit 1709 nouvelles suppressions de postes d’enseignantes et enseignants du 1er degré à la rentrée 2024, comment peut-on demander aux personnels de « s’auto- évaluer » ?

– Les évaluations d’école tendent à rendre les équipes seules responsables des difficultés de fonctionnement des écoles, alors que les ministres successifs et leur politique d’austérité en sont en réalité à l’origine

– Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

– Les rapports d’auto-évaluation et d’évaluation externe, communiqués à la municipalité et aux représentant·es de parents permettraient à ces derniers de comparer, classer et s’ingérer dans le fonctionnement des écoles. Cela pourrait remettre en cause le cadre national de l’Ecole publique et notre statut avec la multiplication de projets territoriaux imposés à chaque école dans la droite ligne de l’expérimentation « Marseille en Grand ». 

Il s’agit clairement d’un nouvel outil dans la politique managériale et néolibérale du président Macron, au même titre que les contrats d’accompagnement, les « écoles du futur », les cités éducatives, … ; nouvel outil qui ressemble dangereusement à un audit d’entreprise. Ce dispositif pourrait conduire à des dérives clientélistes et des pressions sur les personnels, avec un risque d’aboutir à une politique de contractualisation pluriannuelle.

• De plus, l’évaluation d’école serait une nouvelle mission supplémentaire et chronophage qui vient s’ajouter aux charges déjà excessives contenues ou non dans les 108h de nos Obligations Réglementaires de Service. Et si des aménagements existent (6h prises sur les animations pédagogiques dans les BdR par exemple) ils ne remettent pas en cause la logique de new management public au cœur de ces évaluations et ils affectent le droit statutaire à la formation déjà réduit pour un dispositif qui n’est utile ni aux personnels, ni aux élèves ni aux écoles. Pour tout cela, les évaluations d’école doivent être abandonnées

Les 105 participantEs, de 65 écoles, réunis lors de la RIS intersyndicale organisée par le SNUDI-FO 13, le SNUipp-FSU 13, la CGT Éduc’action 13, la CNT-SO 13 et SUD éducation 13 demandent l’abandon des évaluations d’écoles et invitent les équipes à refuser de s’y engager en adoptant une motion en conseil des maîtres, motion qui sera portée à la Direction académique par les organisations syndicales lors d’une prochaine audience.

Au lieu de ces évaluations d’écoles chronophages et néfastes, nous demandons en priorité des moyens humains et que les équipes puissent disposer des 108 heures sans pression et sans injonction hiérarchique.

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Non aux classes ghetto. Oui à la démocratisation scolaire !

Notre ex-ministre Pap N’Diaye avait déclaré vouloir s’occuper du collège décrété « homme malade du système », avec de premières mesures contestables mises en place dès cette rentrée 2023, dans l’improvisation. Son successeur, Gabriel Attal poursuit dans cette lancée en distillant depuis la rentrée des éléments de langage dans l’air du temps, réactionnaires et hostiles à l’égalité, qui nous alertent déjà sur la philosophie générale de la future réforme. Notre fédération propose ici un premier décryptage et argumentaire.

Les évaluations nationales comme outil de casse du service public d’enseignement

Sans surprise, les évaluations nationales nouvellement effectuées en mathématiques et en français en classe de 4ème en septembre sont mauvaises : en effet les tests étaient denses, axés sur la rapidité, déconnectés des chapitres du programme, sans lien avec les cours et ne permettaient pas aux élèves de se réapproprier les notions au préalable. Certaines épreuves sont ineptes comme le test de fluence ( dans les tests de 6ème et cette année en 4ème) évalue la rapidité de lecture sans évaluer la compréhension, ce qui va à l’encontre de ce qu’on apprend aux élèves depuis le CP. Ces évaluations stressentet déstabilisent les élèves et les enferment dès le début de l’année dans une fatalité et un déterminisme. Ce système est déjà à l’œuvre au Royaume Uni et implique aux enseignant.es d’enseigner en vue des tests : « teach and test » Ce dispositif vide de sens les séquences et assèchent les cours: il n’est alors plus question d’y trouver des contenus émancipateurs.

D’ores et déjà le ministre de l’éducation nationale a évoqué le recours aux classes de niveaux, revenant donc sur la raison du collège unique et de la loi Haby de 1975. Le collège unique tout aussi imparfait soit-il évite le tri et œuvre à la démocratisation scolaire, en faveur des élèves dont les familles sont les moins en connivence avec le système scolaire.

        Les différentes recherches dont celles du Groupe de Démocratisation Scolaire et de Stéphane Bonnéry  ( Comprendre l’échec scolaire, 2005 ) et L’observatoires des inégalités, entre autres, montrent que les inégalités sociales sont à l’origine des inégalités scolaires et sont renforcées par celles-ci au fur et à mesure du cursus scolaire. Aussi, faire des classes de niveau scolaire implique du tri scolaire et donc du tri socialCe projet serait une régression grave et ne correspond en rien à un projet d’école égalitaire et de transformation sociale que nous portonsNous défendons un collège de qualité pour tous et toutes. Il faut rappeler que ce projet de classes de niveaux est par ailleurs porté par un syndicat réactionnaire, et par l’extrême droite qui prône le tri et les écoles à plusieurs vitesses, dans un but profondément violent et inégalitaire. L’extrême-droite, protéiforme, est à l’affût face à l’école qui est une proie pour son projet culturel et réactionnaire comme le montre Grégory Chambat ( Les Réacs-publicains, 2016 et Quand l’extrême-droite rêve de faire école, 2023 ), ce que l’on voit aussi avec des réseaux de parents qui s’en prennent aux enseignant.es et aux programmes scolaires. 

Les classes de niveaux mettent en difficulté les « bons élèves » eux-mêmes. En effet, contrairement à l’idée reçue que l’hétérogénéité leur serait néfaste, la classe de niveau de « bons élèves » renforce la compétitivité entre eux et elles,  les stéréotypes et les inégalités de genre,  l’anxiété scolaire, l’intolérance, le mépris et le harcèlement scolaire. Ce genre de classe renforcerait aussi les enjeux de pouvoir et de passe-droits des parents d’élèves envers les directions pour que leurs enfants soient dans de « bonnes classes », ce qui conduirait à une forme de corruption, contre laquelle le service public d’enseignement protège les personnes encore peu ou prou puisque le service public permet l’égalité de service de tous et toutes. Les enseignant.es qui ont déjà pratiqué les groupes de niveaux, appelés dans un langage managérial « groupes de besoins », mis en place de façon expérimentale dans certains collèges, se sont trouvé.es face au casse-tête  de « classer » les élèves moyens et moyennes : où les placer ? Dans « un bon groupe », dans un « groupe en difficulté » ? Ce sont eux et elles aussi qui pâtiraient de l’homogénité des classes de niveaux, car ce tri est forcément imparfait et aléatoire. Enfin, la constitution des classes prendrait un temps fou,  occasionnerait une concertation tout aussi chronophage et serait une usine à gaz qui déstabiliserait les organisations des collèges. 

Un projet de tri scolaire et social néfaste pour tout le monde

Certes, faire classe au collège n’est pas tous les jours facile: les classes sont surchargées, les personnels comme les assistant.es social.es, infirmier.ières, CPE, psychologues, AED, AESH sont insuffisant.es, les personnels enseignants manquent ici et là et les temps d’échange professionnels sont inexistants. Les investissements financiers des conseils départementaux pour le pédagogique (matériel et projets) sont souvent réduits à peau de chagrin, des bâtiments restent vétustes, peu accueillants et inconfortables. Beaucoup d’élèves ont été fragilisé.es par la crise du COVID sans être accompagné.es vu la destruction de l’hopital public, des services de psychiatrie et du médico-social par ailleurs et la réduction des éducateurs.trices de prévention. Le climat social est anxiogène et des élèves vivent la pauvreté dans leur famille, pauvreté qui s’accroît partout. Alors, en classe, ça explose. Certain.es élèves nous mettent en difficulté professionnelle, et nous-mêmes n’avons pas de groupes d’échanges professionnels, de temps de concertation généralisé comme c’est le cas seulement en REP+, pas de médecine de travail. Alors à court terme, il faudrait pour les élèves en difficulté et fragilisés des sas, des relais, des moments d’écoute et de dialogue pour apaiser, remédier les difficultés scolaires notamment en groupes, aider, mais reléguer des élèves dans une classe de niveau ne dupera pas les élèves. La violence institutionnelle qu’on leur ferait vivre, ils et elles nous la resserviront par des incidents et des comportements difficiles. Les enseignant.es qui ont déjà des classes de niveaux, du fait du jeu des options, peuvent l’attester. 

        De plus, qui se portera volontaire pour enseigner à ces classes encore plus difficiles ? Un pacte « classe compliquée » sera-t-il créé ? Cela fragilisera encore davantage les collectifs de travail où chacun et chacune sera en concurrence pour avoir les « bonnes » classes et on peut compter sur le cynisme de l’institution pour trouver des moyens coercitifs. 

        Il est aussi probable que si ce projet venait hélas à aboutir, ce contre quoi nous allons cependant tous et toutes nous employer à lutter,  des réorientations précoces vers l’apprentissage pourraient être proposées, en lien avec la destruction du lycée professionnel et la professionnalisation de plus en plus tôt des élèves. D’ailleurs, la découverte des métiers, nouvel enseignement d’orientation transversal commence à présent dès la 5ème ce qui montre que l’ambition d’évincer certain.es élèves le plus tôt possible est en place. Des adolescents et adolescentes, surtout issu.es de milieux populaires ou éloigné.es du système scolaire seraient une main d’œuvre à bas coût et vulnérable pour les employeurs et le patronat et seraient exposé.es très jeunes aux dangers et risques pour la santé et la sécurité au travail. 

        Tous ces aspects sont à mettre en parallèle avec la réforme du lycée professionnel : en effet les enseignements généraux se réduisent, la période de stages et donc d’emplois peu chers pour les patrons s’allonge, le tri social s’accentue. C’est aussi le statut des enseignant.es qui est menacé au lycée professionnel avec l’annualisation en point de mire, et malheureusement la contre-réforme du lycée professionnel anticipe ce qui pourrait se passer en collège. 

Une réforme du collège amorcée l’an dernier et en 2016

 Il faut rappeler aussi que depuis plusieurs années, le français et les mathématiques ont perdu des heures et surtout la possibilité de faire des dédoublements en plus des heures en classes entières. De plus, la suppression de la technologie à la rentrée 2023 a amorcé ce projet d’enseignement au rabais. Pourtant cette nouvelle matière du collège était appréciée des élèves dans son aspect concret, transdisciplinaire et polytechnique. Elle permettait une mise en valeur des élèves en difficulté qui pouvaient s’y retrouver. A la place, les groupes de soutien et approfondissement mis en place affadissent les enseignements en mathématiques et en français et amorcent les classes de niveaux. Ces groupes ont d’ailleurs dégradé les emplois du temps des élèves et des enseignant.es. De plus, la 6ème étant la fin du cycle 3 (CM1-CM2-6ème), cette classe est désormais tirée vers les fondamentaux ( lire, écrire, compter ) et comme une prolongation de l’école primaire. Cela avait déjà été dénoncé comme un écueil possible lors de la réforme du collège de la ministre Najat Belkacem en 2016. Jusqu’à présent l’âge de 11 ans était censé correspondre à la pré-adolescence prédisposée à des apprentissages plus approfondis et experts que propose le collège, et auxquels l’école primaire les a préparés.

Il faut des moyens ambitieux pour un collège porteur de savoirs émancipateurs

Alors oui, le collège est « malade » tout comme le système scolaire dans son ensemble. C’est le cas de bien des services publics, laminés par 40 ans de libéralisme. Mais ce n’est pas en agitant les vieilles  badernes et la nostalgie d’une école passée et fantasmée où tout le monde aurait eu un bon niveau ( ce qui est faux ) que nous la soignerons.  Refusons le projet rétrograde de société qui se joue là !

        Ne nous laissons pas enfermer dans une fatalité etdans unecroyance affirmant que les élèves ne peuvent pas progresser. Un.e élève qui fait un CP correct, s’en sortira correctement ensuite à l’école primaire et au collège, selon les travaux de Jean-Pierre Terrail ( Entrer dans l’écrit ? Tous capables ! ) , et c’est aussi à l’école primaire qu’il faut encore donner davantage de moyens. De premières études parcellaires montraient (en 2021), un possible bénéfice des CP/CE1 dédoublées en REP : elles doivent être approfondies et le ministère doit en tirer les conséquences, au lieu de proposer des solutions à rebours pour le collège. Si les dédoublements s’avèrent efficaces en primaire, pourquoi ne pas les mettre en place au secondaire pour répondre aux difficultés des élèves, en y mettant les moyens horaires ? 

        Cette question du taux d’encadrement est fondamentale alors qu’une décrue globale du nombre d’élèves est attendue dans le secondaire ces prochaines années. Profitonsen pour diminuer le nombre d’élèves par classe (la France compte le plus d’élèves pas classe en moyenne en Europe ! ), pour dégager des moyens pour dédoubler, expérimenter, avec du temps de concertation et de formation pour les équipes. 

     Il est aussi nécessaire de s’attaquer au problème de la ségrégation scolaire, corollaire de la ségrégation sociale, avec des cartes scolaires équilibrées évitant le clientélisme des conseils départementaux. Partisan-es d’un grand service public d’éducation, nous sommes défavorables au financement public du privé qui nous place en concurrence. 

     Notre société de classe est à déconstruire mais il est primordial dans l’immédiat, d’apporter de la mixité sociale dans nos établissementsElle est  porteuse de démocratie et d’égalité. Elle est une digue contre la xénophobie, car elle permet aux publics scolaires de se connaitre et de sortir des préjugés et des fantasmes. Au contraire, l’école du tri et de la ségrégation ne fait que renforcer la violence scolaire et sociale. 

        Résistons et luttons contre l’extrême-droitisation des esprits, y compris dans l’école. Les classes de niveaux renforceraient l’oppression et les rapports sociaux de domination. Le service public d’enseignement au collège doit rester de qualité et porteur d’égalité, avec des enseignant.es formé.es qui restent concepteurs et conceptrices de leur métier qui doit être revalorisé, avec des savoirs émancipateurs pour des élèves éclairé.es afin de continuer de porter la démocratisation scolaire facteur de transformation sociale. 

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Attaque d’Arras : communiqué de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche

C’est avec tristesse et colère que nous apprenons la mort, sous les coups de couteau, de Dominique Bernard, enseignant à Arras, presque 3 ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty. Notre fédération adresse ses pensées les plus fraternelles à ses proches, à ses collègues et élèves. Nous adressons aussi tout notre soutien aux autres personnels, de l’E.N et territoriaux, blessés dans l’attaque.

A ce stade, toute la lumière n’est pas encore faite sur l’attaque mais il semble bien que notre collègue n’ait pas été visé lui-même mais plutôt que cela soit la communauté éducative dans son ensemble. Ce crime est probablement lié au fanatisme religieux, dans un climat tendu marqué par la guerre de Gaza.

Nous sommes en colère parce que l’Éducation Nationale et ses personnels ont volontairement été placés, au centre d’instrumentalisations idéologiques et politiciennes sur les questions religieuses. Nous ne nions pas être confronté régulièrement au conservatisme ou à l’obscurantisme religieux mais dans la plupart des cas, nous pouvons y répondre avec les outils des pédagogues : le dialogue et le raisonnement. A contrario, les polémiques stériles et aux relents racistes comme celle sur l’abaya à la rentrée, n’ont d’autres buts que d’alimenter les agendas politiciens du gouvernement ou de l’extrême-droite. En attisant les tensions et le ressentiment, elles mettent tous les personnels en danger.

Nous sommes en colère mais déterminé·es à ne pas céder un pouce des principes qui sont les nôtres en tant que travailleur·euses de l’Éducation et syndicalistes, nous reproduirons ici les mots que nous écrivions après l’assassinat de Samuel Paty :

« Il nous semble évident que le métier d’enseignant·e doit permettre aux élèves de s’éveiller à l’esprit critique car il est une des conditions de l’élaboration du savoir et une des voies de l’émancipation. Nous ne devons pas céder aux menaces qui pèsent sur la liberté pédagogique, ni à la peur du danger de mort qui pourrait frapper les enseignant·es, mais continuer à défendre une pédagogie active qui encourage la réflexion collective et la pensée critique. Nous devons continuer à défendre l’école comme un lieu d’ouverture à tous les savoirs et refuser l’obscurantisme. Nous devons continuer à promouvoir une école qui soit un lieu de débat, parfois de controverse autour des savoirs, mais refuser qu’elle devienne le champs de bataille de l’autoritarisme et du terrorisme. »

Encore une fois, ne laissons pas les forces réactionnaires semer le poison de la division et du racisme. La terreur ne se combat pas à coups de menton ou bien en pointant du doigt des minorités. Elle se combat par la solidarité.

Nous prenons acte du temps banalisé concédé par le ministre mais déplorons qu’il ne concerne que le secondaire. Utilisons-le pour nous concerter et décider collectivement. Notre fédération soutiendra les mobilisations des personnels et appelle à participer aux rassemblements unitaires organisés dans les prochains jours.

Syndicalistes, nous pensons toujours plus fermement aujourd’hui que c’est en construisant un projet collectif émancipateur, porteur de progrès pour tous·tes, que nous ferons reculer l’obscurantisme et toutes les idéologies de haine.

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Pas de justice, pas de paix ! Marchons massivement le 23 septembre !

La CNT-SO appelle à rejoindre les marches unitaires du 23 septembre 2023, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques.

Après la mort de Nahel, la litanie des morts ou blessés graves par la Police ne s’est pas arrêtée : Mohamed, Aymen, Hedi, Sefa… Le profil récurrent des victimes, de jeunes hommes issus des milieux populaires et identifiés comme franco-maghrebins ou afropéens, ne laisse pas de doute sur le caractère raciste de ces violences.

Il n’y a ni bavure ni acte isolé. La série actuelle est directement liée à l’évolution législative depuis Hollande et Cazeneuve, en 2017, qui permet encore davantage aux forces de l’ordre d’user de leurs armes notamment dans le cas des fameux «refus d’obtempérer». Elle tient aussi largement de la culture de l’impunité, de la violence et du racisme qui prospère dans les rangs de la Police, couverte par les institutions, une mafia syndicale grandement acquise à l’extrême-droite et le déni protecteur d’une large partie de la classe politique.

Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’institution policière, il s’agit bien d’une question systémique. Les pratiques racistes et discriminatoires (contrôles au faciès…), les violences et crimes, le plus souvent impunis, se perpétuent sur des décennies et s’inscrivent dans une histoire douloureuse de chasse aux étranger·ères, aujourd’hui les sans-papiers, hier républicain·nes espagnols, juifs·ves, indépendantistes algérien·nes…

Le contexte actuel est ainsi fortement marqué par la répression et criminalisation de plus en plus brutale des luttes sociales. Face à une forte contestation sociale (gilets jaunes, mouvements de grèves, activisme écologiste…), l’État a volontairement lâché la bride à sa Police qui exerce sa violence sans retenue (mutilations, décès…). La réponse aux révoltes populaires de juillet a été d’une extrême brutalité : répression indistincte par des unités militarisés comme le RAID, justice expéditive…

Là encore, pas question de bavures individuelles, la violence est systémique ! Qu’on lui colle l’adjectif « républicaine » n’y change rien, pour l’État, la fonction primordiale de la police n’est pas de protéger la population mais de la contrôler et de la réprimer si besoin, au service d’un ordre social inégalitaire.

Le bloc bourgeois au pouvoir se radicalise rapidement en restreignant les libertés publiques et en organisant une société de la surveillance. Des mouvements sociaux massifs comme « les soulèvements de la terre » sont menacés d’interdiction, les militant-es anticapitalistes et écologistes sont associé·es au terrorisme… Suite au mouvement des retraites, ce sont des centaines de syndicalistes qui sont inquiété·es par des procédures judiciaires ou disciplinaires sur leur lieu de travail. Cet autoritarisme doit être fermement combattu !

Le bloc bourgeois se rapproche de plus en plus de l’extrême-droite, alors que des milices fascistes agissent impunément dans les rues et que la mafia syndicale policière appelle à la guerre civile. Le mouvement social doit réagir massivement ! Soyons nombreux et nombreuses pour dénoncer la surenchère sécuritaire, libérale et raciste !

Au-delà de la question de l’institution policière et de l’État, racisme et discriminations sont à combattre dans l’ensemble de la société notamment dans le monde du travail, qui demeure notre champ d’action principal en tant qu’organisation syndicale.

Discriminations à l’embauche et freins dans les carrières, sur-représentation dans les métiers précaires, facteur aggravant de harcèlement par les hiérarchies… le racisme systémique ne s’arrête pas aux portes des entreprises ! Largement documenté et reconnu pour la première fois dans un jugement du Conseil de Prud’hommes de Paris du 17 décembre 2019, il doit être combattu sans relâche : nous nous y engageons.

L’exploitation raciste des sans-papiers est massive dans des activités économiques essentielles : nettoyage, commerce, manutention, BTP, livraison, agriculture… Ce sont des dizaines de milliers de travailleurs·euses exclu·es du droit du travail, des droits sociaux et cantonné·es aux pires conditions d’existence notamment pour le logement. C’est pourquoi nous nous mobilisons avec nos camarades sans-papiers pour la régularisation et l’égalité des droits !

Instrumentalisé par l’extrême droite et les politiciens de tout bord, le racisme alimente les divisions de la classe ouvrière, pour le plus grand bénéfice de la classe dominante. C’est une composante majeure du système d’exploitation et de domination capitaliste.
Le syndicalisme regroupe tous les travailleur·euses sans distinctions, c’est pourquoi notre combat de classe est antiraciste et que nous militons pour une transformation sociale qui tourne le dos à l’exploitation économique et à toutes les dominations. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

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Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré : attention arnaque !

Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré : attention arnaque !

Alors que les remplacements sont un point noir depuis des années, Gabriel Attal ne fait pas exception et nous promet, comme ses prédécesseurs, « un enseignant devant chaque élève ». Un décret sur le RCD a été publié cet été. Les solutions proposées sont sans surprise : faute d’un investissement massif dans les moyens humains nécessaires aux établissements, elles accentuent la dérive managériale avec le Pacte et vont dégrader les conditions d’études et les enseignements dispensés aux élèves.

– Le décret institutionnalise la gestion des RCD (moins de 15 jours) au sein de chaque établissement. Pour y répondre, les chef·fes d’établissement devront mettre en place un plan annuel présenté au CA après consultation du conseil pédagogique et validé par les Académies.

– Les remplacements seront assurés sous forme d’heures de cours mais pourront aussi prendre la forme de séances pédagogiques numériques encadrées par des AED  !

– Les remplacements seront prioritairement assurés par les collègues engagé·es dans le Pacte avec la mission RCD 18h prédominante sur les autres missions et quasiment obligatoire (voir notre analyse du Pacte). Cette mission aura un impact sur les EDT avec des créneaux bloqués pour ces collègues, sur lesquels les chef·fes d’établissements pourront caler les RCD. Comme précédemment, les directions pourront aussi solliciter ponctuellement des collègues. L’appel aux TZR n’est envisagé qu’en dernier recours, « si disponibles ».

Ces mesures purement comptables sont un non-sens pédagogique et ne répondent pas aux besoins des élèves ! Les remplacements en interne se feront dans les matières des enseignant·es volontaires et non celles des collègues absent·es, le ministère comptant sur un effet de compensation sur l’année comme par magie… Les classes prises en charge ne seront pas forcément celles de l’enseignant·e remplaçant·e. Alors que la charge de travail des enseignant·es est déjà conséquente, la prise en charge de RCD par des collègues en plus de leur service (déjà souvent alourdi d’HSA) est une prime au mauvais travail et une dégradation du suivi des élèves. Que dire de la diffusion de vidéos ou des activités en ligne, encadrées par des AED avec une médiation limitée ! Il s’agit plus d’occupation que de pédagogie ! Cela alourdira la service des AED qui n’ont pas vocation à se substituer aux enseignant·es et sont déjà sollicité·es pour leurs missions de vie scolaire avec des effectifs souvent insuffisants.

La CNT-SO appelle clairement les collègues à refuser le Pacte et les RCD. Aux collègues tenté·es par la carotte financière nous disons : attention, les logiques individuelles à court terme sont aussi une menace collective pour tous les personnels dans le futur (annualisation des services, hausse du temps de travail ou remise en cause des congés). Déjà, le ministre a développé un discours menaçant sur la formation continue, qu’il aimerait voir effectuer en dehors de nos ORS, sans parler des préconisations récurrentes de la Cour des comptes !

Les défauts de remplacement, problème qui empoisonne la vie des élèves, parents et personnels ne relève pas d’un absentéisme des enseignant·es mais bien d’un manquement structurel de l’institution scolaire ! Il doit être au cœur du grand « plan d’urgence » pour l’Éducation que nous revendiquons :

– embauches massives de personnels pour limiter le nombre d’élèves par classe et améliorer l’encadrement vie scolaire

– remplacements par des titulaires remplaçant·es y compris pour les absences de moins de 15 jours

– revalorisation salariale et rattrapage de l’inflation pour l’ensemble des personnels sans missions supplémentaire

– fin du précariat et titularisation sans conditions des contractuel-les

Source : Décret no 2023-732 du 8 août 2023 relatif au remplacement de courte durée dans les établissements d’enseignement du second degré

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Travailleur·euse du supérieur et de la recherche : organise-toi, syndique-toi !

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Personnels Médicaux-Sociaux Revendications

Assistant·es de service social : on a toujours raison de se syndiquer !

Lutte contre les inégalités sociales en matière de réussite scolaire, protection de l’enfance, lutte contre l’absentéisme scolaire… les missions du service social en faveur des élèves sont nombreuses. Accompagnement social, aides financières, prévention, journées « santé et bien-être » … elle le sont tout autant si nous travaillons pour les services sociaux du CROUS. Nos élèves et leurs familles subissent les conséquences, sociales et psychologiques, d’une crise due à la situation sanitaire, à la vie chère et à l’inflation de ces dernières années. Ils·elles sont les victimes directes ou indirectes de violences intrafamiliales et conjugales. La situation sociale des étudiant·es est catastrophique : précarité, difficulté pour remplir le frigo, jobs sous-payés, mal logement… Et pourtant on manque cruellement de moyens humains et financiers pour faire face à ces situations. Alors que la circulaire du 22 mars 2017 entend classer les établissements « prioritairement dotés » et donc couverts par le service social en faveur des élèves (collèges REP+, lycées pro, etc.), nous le constatons depuis, beaucoup d’établissements du second degré sans dispositif spécifique se retrouvent sans ASS ! Nous l’affirmons : chaque élève ou étudiant·e, quel que soit sa situation sociale et géographique, devrait avoir accès au service social !

Notre métier et nos missions sont fondamentales et pourtant nous sommes victimes du manque de reconnaissance de l’institution. Au niveau des salaires, le mépris saute aux yeux : nous sommes exclu·es de la prime SEGUR, le reclassement de 2019 en catégorie A s’est fait largement en-dessous de la catégorie A-type. Nos salaires, basés en grande partie sur des indemnités, sont trop bas ! Les collègues affecté·es au service social du personnel sont trop peu nombreux·euses pour faire face aux difficultés croissantes des personnels de l’Education nationale. Dans le secondaire, les chef·fes d’établissement méconnaissent trop souvent notre travail : nous voulons exercer nos missions dans le respect de notre public mais aussi dans celui de notre éthique et déontologie.

Un syndicat pour quoi faire ?

Ne pas rester isolé·e en cas de soucis avec sa hiérarchie. Connaître ses droits… et en gagner d’autres. Opposer à la résignation et au défaitisme la solidarité et la force collective. Se former. Réfléchir ensemble à une autre école et à un autre projet de société.

Il faut développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien de la CNT-SO. Rejoins-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif !

Des métiers différents mais un même syndicat !

Nos syndicats regroupent dans une structure unique tous les travailleur·euses de secteur de l’éducation. Personnels administratifs et agent·es, enseignant·es, AED, AESH, assistant·es de service social… Nos métiers sont différents mais nous travaillons ensemble, alors nous luttons ensemble ! On s’organise ensemble et on réfléchit ensemble à une autre école, une école solidaire et émancipatrice, débarrassée de l’autoritarisme et de l’individualisme, une école réellement inclusive.

Avec la CNT-SO, ensemble, on revendique :

  • La création en nombre de postes dans le 1er et le 2nd degré, ainsi que dans le supérieur. La titularisation des personnels contractuels
  • L’attribution de la prime SEGUR à tous·tes les travailleur·euses du secteur social
  • Une augmentation des salaires et la revalorisation du point d’indice avec rattrapage
  • L’alignement sur la catégorie A-type (la grille des AS est la plus basse de toutes les catégories A de l’EN)
  • Le versement des primes REP/REP+ dans toutes les académies ! (avec versements rétroactifs). Ces indemnités ne doivent pas être proratisées en fonction du temps de service effectué dans l’établissement REP/REP+
  • L’abrogation du RIFSEEP qui individualise les salaires. Nous revendiquons une indemnité identique à tous les personnels, intégrée au salaire pour la prise en compte du calcul des pensions
  • La suppression de l’entretien d’évaluation
  • Une baisse du temps de travail et l’intégralité des congés scolaires
  • L’égalité de traitement pour les assistant·es de service social des personnels
  • Des garanties concernant les conditions de confidentialité de notre travail (bureau identifié, mobilier fermant à clé, ligne téléphonique directe, etc.)
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Revendications Voie professionnelle

Plateforme de revendications immédiates pour la voie professionnelle

Notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir-faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne seraient pas fait·es pour l’école.

En attendant d’atteindre ce but, voici nos revendications pour le lycée pro :

Abandon des contre-réformes

  • Abrogation des réformes de l’ère Macron
  • Abrogation de Parcoursup

Des moyens matériels et humains

  • Ouverture d’établissements, création de postes de titulaires (enseignant·es, psy EN, infirmier·ères, assistant.es de service social, agent.es administratif·ives, médecins fonctionnaires, vie scolaire, AESH)
  • Baisse des effectifs par classe et par établissement.

Pour les personnels

  • Fin du précariat dans l’Education nationale (contractualisation croissante…)
  • La hausse des salaires de l’ensemble des personnels. Cette hausse de la rémunération doit concerner tous les personnels et elle ne doit pas être conditionnée à « des tâches nouvelles ».
  • La réduction du temps d’enseignement des enseignant.es au profit d’un temps de concertation des équipes pédagogiques (15h d’enseignement + 3 heures de concertation).
  • Retrait de la loi retraites Macron

Une nécessaire réflexion sur les formations en LP

  • Retrouver les heures d’enseignement perdues avec les contre-réformes récentes : moins d’heures d’enseignement c’est moins de savoirs et moins de savoir-faire pour les élèves. Fin des « familles des métiers » …
  • Toujours dans l’idée de garantir un niveau élevé de qualification, il faut en finir avec l’individualisation des parcours et des compétences, avec le tout CCF. Sans les sacraliser, il faut revenir à un maximum d’épreuves ponctuelles et nationales : il s’agit de préserver la valeur des diplômes et de garantir anonymat et traitement équitable. La réflexion sur les diplômes sanctionnant les parcours est nécessaire.
  • Il faut combattre l’objectif de soumission des LP aux patronats locaux, d’employabilité immédiate aux « métiers sous tensions » pour les élèves. Il n’empêche qu’une réflexion sur la valorisation des formations en LP est nécessaire. Il faut développer des filières liées aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains. Tout doit être fait pour encourager la poursuite et la réussite d’études.
  • Si le lycée pro doit former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Les élèves de LP ont également le droit (besoin) de philosopher, composer, admirer…

Pour un LP égalitaire

  • Maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées pro : donnons plus à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Plus de moyens pour dédoubler les effectifs par exemple, c’est lutter contre les inégalités scolaires.
  • Il faut tout mettre en oeuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.
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Éducation : Réforme des retraites, salaires, réforme de la voie pro… Toutes et tous en grève le 6 juin !

Si l’exceptionnelle mobilisation qui dure depuis plusieurs mois semble avoir marqué un arrêt, les casserolades à chaque déplacement d’un membre du gouvernement en témoignent : nous ne voulons toujours pas travailler deux ans de plus ! SNU sur le temps scolaire, pacte et revalorisations salariales inacceptables, réforme de la voie pro… Ce ne sont pas les raisons qui manquent aux personnels de notre secteur de reprendre le chemin de la grève et de la rue.

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SNU sur le temps scolaire : c’est non ! SNU hors temps scolaire : c’est non aussi !

Le gouvernement revient en force sur le dossier du SNU. La secrétaire d’État à la jeunesse chargée du dossier l’a évoqué cette semaine : le gouvernement envisagerait la mise en place d’un «stage de cohésion» de 12 jours pour les élèves de seconde… sur le temps scolaire dans le cadre de «classes d’engagement» !

Le Service National Universel se déroule en 3 phases, ce stage de cohésion est la première d’entre elles. Pour l’instant il se déroulait hors temps scolaire. Le gouvernement veut désormais qu’enseignant-es et établissements se positionnent sur des «appels à projets» pour obtenir le label. Rassurons-nous, «les familles ou les élèves pourront refuser d’y participer, comme pour les voyages scolaires» … Voyages scolaires ? Comparaison malheureuse… Avec le SNU, nous sommes loin des classes vertes : lever à 06h30 et coucher à 22h30, salut au drapeau, Marseillaise, port de l’uniforme, marche au pas, bourrage de crâne sur l’engagement et la citoyenneté du point de vue de l’État…

Le caractère volontaire mis en avant est trompeur puisque le gouvernement envisage de favoriser les élèves participants sur Parcours Sup… Les enseignant-es qui se prêteraient au jeu de la militarisation de la jeunesse pourraient être rénuméré-es via le Pacte !

Ces projets devront être présentés en CA, nous appelons les personnels à les refuser tout comme les « classes défense » déjà existantes en lien avec armées ou Police.

Nous continuons à dénoncer cette volonté de mise au pas de la jeunesse, ce gaspillage de moyens qui pourraient servir à l’éducation, la recherche et à l’éducation populaire (voir notre communiqué du 5 mars 2023).

Si le gouvernement avait laissé croire qu’il renonçait à le rendre obligatoire, pour l’instant, il ne semble pour autant pas vouloir en rester là. Voilà qu’il est prêt à retirer 12 jours de cours aux élèves. Si Macron et sa clique poursuivent leur propagande avec des arguments tous aussi fallacieux les uns que les autres (promotion de la mixité sociale…), la lutte contre le SNU s’est largement développée ! Les points de passage de la caravane du SNU (« tournée Expérience SNU ») sont perturbées par des rassemblements : rien ne se passe comme prévu ! Des collectifs contre le SNU sont créés un peu partout en France. Continuons la lutte ! Bloquons le SNU !