Les travailleur·euses de la fonction publique ont défilé dans les rues pour dire non à l’austérité et à la casse des services publics. Les personnels de l’Éducation Nationale ont pris part à cette journée de grève et ont grossi les rangs des manifestant·es scandant le rejet des réformes mortifères de ces dernières années. Le gouvernement campe, pour l’instant, sur ses positions. A nous de le faire reculer !
Partout les manques et dysfonctionnements d’un système scolaire public à bout de souffle, sautent aux yeux. Les personnels, les élèves et les familles du 93 ont mis en lumière les conditions indignes dans lesquels se trouvent les établissements des quartiers populaires. Une situation d’autant plus choquante et inacceptable quand le décalage est flagrant avec les établissements privés destinés à une élite privilégiée.
Le gouvernement est de nouveau passé en force pour appliquer sa dernière réforme managériale et réactionnaire du « choc des savoirs ». Cette énième attaque fait système avec les réformes successives (parcours sup, réforme du bac et désorganisation du lycée général, casse de la voie pro, loi Rilhac sur les directions d’école…) et dessine une école toujours plus inégalitaire.
Enseignant·es, parents, élèves : nous ne voulons pas de cette école du tri scolaire et social ! Nous voulons des moyens pour des conditions d’étude dignes pour les élèves, pour des salaires dignes pour les personnels !
Suivant le principe autogestionnaire que nous mettons en avant depuis des années, nous rappelons que c’est nous, enseignant·es, personnels de vie scolaire, AESH, psy-EN… qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! Continuons de nous mobiliser et décidons à la base, dans les assemblées générales, en réunions d’info syndicale des suites du mouvement. Préparons la grève reconductible et multiplions les actions : écoles, collèges et lycées morts, réunions publiques, rassemblements et manifestations…
Avec la CNT-SO, nous revendiquons :
– un grand plan d’urgence pour l’école : baisse des effectifs par classe et par établissement, ouverture d’écoles et d’établissements scolaires, création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…), fin des statuts précaires par la titularisation
– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées
– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté
– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie effective
– l’abandon de la réforme du lycée, de la transformation de la voie pro, du « choc des savoirs », l’abandon de Parcoursup
– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels
– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels ; l’indexation du point d’indice sur l’inflation
– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail
– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.
– pour les AED, la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tous·tes les AED dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire
– l’abandon des classes défense civile et du SNU