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La grande bourgeoisie séparatiste et réactionnaire à la tête du ministère : il va y avoir du sport !

La nomination d’AOC à l’éducation national provoque une colère chez les enseignant·es : elle hérite de la Rue de Grenelle tout en conservant les portefeuilles de la Jeunesse, des Sport sans oublier l’organisation des JO de Paris. Il semblait illusoire de penser qu’avec l’ensemble de ces tâches à réaliser la cause de l’éducation puisse être défendue. 

Mais pour couronner le tout, on découvre avec stupeur que la ministre a inscrit ses trois enfants dans l’enseignement privé, qui plus est le Collège Lycée Stanislas réputé pour son élitisme et son ultra conservatisme, voire son intégrisme. Rappelons en effet qu’une enquête administrative a été demandée par Pap NDiaye mais Attal refuse de la transmettre et AOC reste muette. Mediapart le révèle la violence idéologique de l’école et son prosélytisme catholique intégriste et sécessionniste… En effet on peut parler de séparatisme pour le collège-lycée Stanislas : la laïcité y est bien malmenée : anti-avortement, sexisme, inégalités filles-garçons, homophobie, catéchèse obligatoires, propos complotistes.  La ministre sera-t-elle impartiale face à cette enquête ? On attend. Et comment prétendre défendre l’école publique et laïque lorsqu’on est incapable d’y scolariser ses propres enfants ?! La nouvelle ministre correspond à une longue liste de ministres de l’EN complètement déconnecté·es des personnels et de leur réalité quotidienne. En effet d’autres ministres avant elle furent concernés par cette contradiction plus que choquante : Fillon, Blanquer, Ndiaye ainsi qu’Attal. Ils et elles ne viennent pas de l’école publique, pourtant meilleure que le privé à moyens égaux. 

Confrontée par un journaliste de Mediapart, AOC a immédiatement répondu en se posant en victime et en fustigeant les supposées absences de cours dans les établissements publics de sa circonscription et s’est posée en mère courage attestant que ses enfants seraient ainsi en sécurité, avec des amis et bénéficiant d’enseignements fondamentaux exigeants, attaquant au passage une école publique précise. Pourtant il y a plus d’absences dans le secteur privé que dans la fonction publique.. Se présentant comme soi-disant « frustrée par des paquets d’heures non remplacées », AOC a prétendu qu’elle « avait fait un choix, comme des centaines de milliers de familles ». Selon Libération, c’est en fait faux : la professeure des écoles n’a pas été absente durant le seul semestre de scolarisation de son aîné… C’est donc bien un mensonge et un choix qui est celui du contournement de la carte scolaire et donc du contournement de l’égalité et de la mixité sociale. La ministre s’est également prétendue « stigmatisée » par ce choix et s’est ainsi placée en victime d’une polémique qui n’aurait pas lieu d’être. Devant la colère suscitée et légitime d’une profession exsangue, elle s’est rendue à l’école Littré sous les huées. 

Elle doit démissionner !

Pour nous il ne s’agit pas d’une polémique mais une preuve supplémentaire du mépris total qu’exerce la bourgeoisie sur le monde de l’école publique et l’entre-soi rigoureusement construit. Cette affaire d’une école publique fustigée est révélatrice du fait  cette bourgeoisie a méticuleusement détruit le service public d’éducation tout en subventionnant sans état d’âme l’enseignement privé et en y plaçant ses enfants. Le non remplacement des professeurs correspond à des choix budgétaires, inutile de feindre l’étonnement. De plus c’est une position très conservatrice qui se pose là : il s’agit de stigmatiser les fonctionnaires, de les faire passer pour absentéistes et privilégiés pour mieux détruire le service public d’enseignement. 

Et pourtant le service public d’enseignement est un enjeu crucial d’égalité et de démocratisation scolaire. C’est pourquoi nous exigeons des moyens depuis des années : nous demandons pour commencer un plan massif d’urgence : créations de postes, augmentations des salaires. Nous demandons moins de dividendes et plus de services publics : de l’argent il y en a, dans les poches du grand patronat ! 

Rappelons aussi que nous refusons que l’argent public serve à subventionner l’école de ceux qui contournent le système impunément !

La CNT-SO revendique un financement public exclusivement en direction des établissements scolaires, universitaires et de formation continue publics et la transformation des établissements privés qui en font la demande en établissements publics déconfessionnalisés. Notre organisation combat depuis toujours pour une école gratuite pour tous·tes, du primaire à l’université.

En grève le 1er février et après on continue ! 

Les DGH arrivent dans les collèges et c’est encore une saignée. Il faut aussi abandonner les groupes de niveaux.

Nous appelons les personnels à construire les bases d’un mouvement du secteur de l’éducation pour obtenir un véritable plan d’urgence pour l’école : la grève du 1er février doit être massive et être une première étape.