La grève du 05 décembre a été puissante dans notre secteur mais nous savons déjà qu’une journée, même réussie, ne suffira pas.
Quel que soit le gouvernement, ou son absence momentanée, sans rapport de force, nous continuerons à subir les politiques anti-sociales et réactionnaires. Alors on pousse ! La CNT-SO soutient toutes les initiatives de lutte des prochaines semaines.
La dernière allocution télévisée de Macron nous le rappelle, la censure du gouvernement Barnier ne change rien : l’objectif est toujours de s’accrocher au pouvoir pour imposer une politique au service des plus riches et des entreprises. S’il ne s’agit que d’une question de casting, pas de raison que ce qui nous a poussé dans la rue évolue : austérité, casse de la protection sociale et des services publics, retraites, salaires, précarité… N’oublions pas qu’une des hypothèses actuelles est la reconduite pour l’année prochaine du budget 2024 qui comportait déjà par exemple la suppression de 2500 postes d’enseignant-es…
Face à ce mur et ce déni de nos réalités, nous devons continuer à mobiliser! Dans de nombreuses assemblées générales, a émergé la volonté de poursuivre l’action la semaine prochaine autour des dates des 10, 11 et 12 décembre.
Nous avons une bonne opportunité, pour relancer nos luttes, autour de ce calendrier qui concentre plusieurs autres mobilisations sociales : mobilisation cheminote contre la casse du fret public, mobilisations contre les plans sociaux à répétition notamment dans l’industrie et la grande distribution… Nous savons que c’est aussi dans la convergence que se construit le rapport de force!
La chute du gouvernement ne doit pas nous pousser à l’attentisme, nous pouvons profiter de la position de faiblesse du pouvoir englué dans la crise politique, c’est même une nécessité ! La situation va être encore propice à tous les opportunismes politiques, contraires à nos intérêts. Le glissement autoritaire et réactionnaire peut encore s’accentuer et la situation peut profiter à l’extrême droite toujours en embuscade.
C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! C’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut.
Construisons la mobilisation sur des bases revendicatives claires et unifiantes : refus des politiques d’austérité et défense des services publics, refus des politiques réactionnaires et sélectives à l’école, amélioration des conditions de travail et hausse des salaires.