Catégories
Actualités - Luttes Premiere Page

De la maternelle à l’université : tous·tes ensemble pour faire valser l’austérité !

Après 2025, le gouvernement a préparé une deuxième année d’austérité avec un plan d’économie de près de 45 milliards pour 2026 et de multiples annonces contre nos droits. 

Au même titre que l’ensemble des travailleur·euses, nous serions encore largement impacté·es par ce projet :   

– augmentation du temps de travail : suppression de deux jours fériés ;

année blanche pour les prestations sociales, les retraites et les salaires des agents publics (gel du point d’indice) qui ne seront pas revalorisés quel que soit l’inflation. Le barème des impôts sera aussi gelé entraînant une hausse mécanique aux marges des tranches d’imposition ; 

– attaques sur les malades : soins toujours plus chers (doublement des franchises médicales, restrictions sur la prise en charge des affections de longue durée dans un contexte plus large de réduction d’aide aux personnes en situation de handicap. 

nouvelles restrictions des droits à la protection contre le chômage.

A ces mesures individuelles, s’ajoutent des mesures structurelles qui nous toucherons tout autant avec la baisse du budget de l’État et des collectivités impliquant moins de services publics pour toutes et tous !

3000 emplois publics seraient supprimés en 2026 dont on ne connaît pas encore la part dévolue à notre secteur. Encore plus grave, l’objectif est fixé de ne pas remplacer 1/3 des départs en retraite à partir de 2027. Rappelons-nous des années Sarkozy avec cette même politique de destruction systémique d’emplois publics et son effet délétère sur les conditions d’enseignement et de travail ! 

En apparence, le budget de l’Éducation Nationale est annoncé stable mais en réalité, avec la nécessité de financer des augmentations structurelles (comme l’avancement des personnels), cela nous promet d’aggraver les contraintes budgétaires que nous connaissons déjà dans nos établissements. L’austérité qui frappe les collectivités de rattachement a aussi forcément des conséquences néfastes sur le fonctionnement des établissements. 

Du côté de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la situation des universités est catastrophique : fermetures de formations, contrats précaires et suppressions de postes pour les personnels, précarité étudiante qui s’aggrave d’année en année.

L’austérité a des conséquences concrètes au quotidien  :  contraintes sur l’équipement, l’entretien du bâti, retards sur les investissements nécessaires (notamment pour adapter les établissements scolaires aux changements climatiques) ; réduction de la politique culturelle ;  diminution des financements pour les projets,  actions de prévention ou activités pédagogiques (y compris obligatoires comme l’Éducation à la Vie affective et à la sexualité, l’égalité filles-garçons ou la prévention contre le harcèlement scolaire)…

Et pourtant, de l’argent il y en a… Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…), des aides estimées à plus de 200 milliards par an par un récent rapport sénatorial !  Ce hold-up qui impacte le financement des services publics et de la protection sociale doit cesser !

Tous·tes ensemble faisons valser l’austérité !

N’oublions pas les leçons de l’an passé après la chute de Barnier. Pour défendre nos intérêts, il faut se mobiliser sans attentisme, quel que soit l’avenir de Bayrou ou de n’importe quel gouvernement. 

C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! De la maternelle à l’université, c’est seulement en arrêtant le travail et en organisant la résistance collective en lien avec les autres secteurs professionnels que nous pourrons mettre en échec ces politiques dont plus personne ne veut. 

Mais comme un mouvement social ça ne tombe pas du ciel et que la stratégie des traditionnelles « grosses journées de grève » perlées n’est guère efficace, il va falloir entreprendre un travail de remobilisation par la base. 

La CNT-SO soutient et appelle à renforcer toutes les initiatives de lutte prises par le mouvement social et syndical pour contrer l’austérité, à partir du 10 septembre.  Cette première date, a émergé initialement des réseaux et est aujourd’hui reprise par diverses structures syndicales, politiques ou des collectifs locaux. Cela peut être le point de départ d’actions interprofessionnelles à coupler au mouvement à construire dans notre propre secteur. Allons sur tous les terrains, pour construire un rapport de force efficace !

Construisons la lutte sur des bases revendicatives claires et unifiantes : refus des politiques d’austérité et défense des services publics, refus des politiques réactionnaires et sélectives à l’école et dans le supérieur, amélioration des conditions de travail et hausse des salaires.