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Nouveau gouvernement – communiqué fédéral : Tout change, rien ne change… Ou en pire !

Nous ne nous faisions aucune illusion et nous savions très bien que la macronie entendait simplement continuer sa politique destructrice, mélange de libéralisme et d’orientations réactionnaires, mais la ligne anti-LGBTQI+ est encore plus affirmée avec brutalité et provocation avec des ministres militants homophobes de la Manif pour Tous. C’est donc une menace qui plane sur les droits des femmes et des minorités de genre.

La nouvelle pensionnaire de la rue Grenelle doit sa nomination à Attal. Pas besoin de boule de cristal : elle défendra contre vents et marées la réforme du choc des savoirs. Nous n’attendions pas grand-chose mais nous ne pouvons que redoubler d’inquiétude : Anne Genetet – cinquième ministre en deux ans ! – semble bien déconnectée des réalités de l’école.

Alexandre Portier, des Républicains, est nommé ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel. Il se dit « engagé pour redresser » l’école… Fervent défenseur de l’enseignement privé, pourfendeur du « wokisme », il pense que le manque de mixité scolaire est une « maladie imaginaire ». Voilà pour le personnage. Quant à la suite, encore une fois, pas de mystère : la casse (jusqu’à la disparition pure et simple) de la voie pro risque de se poursuivre.

L’ancien conseiller éducation, supérieur et recherche de Fillon à Matignon, Patrick Hetzel, hérite de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ultra-conservateur, opposant au Mariage pour tous et toutes, qu’attendre de lui, mise-à-part la poursuite de la course à l’autonomie des universités et toujours plus de sélection ? En tout cas, rien n’est à espérer concernant les étudiant·es sur le carreau faute de places disponibles, le manque de moyens pour la recherche, la précarité des étudiant·es…

Concernant le reste du gouvernement, beaucoup sont issu·es de la macronie ou des Républicains. Ce gouvernement suinte la Manif pour tous et l’austérité, la droite la plus réactionnaire. Rien de bon pour les travailleur·euses, avec notamment à l’Intérieur, la nomination d’un ministre dont les prises de position sont tout simplement d’extrême-droite, ancien proche du catholique traditionaliste Philippe de Villiers. A noter que la belle concorde des jeux paralympiques a disparu puisqu’il n’y a plus de ministère dédié au handicap.

Le tableau est sombre mais ne nous résignons pas ! Ne comptons que sur nous-mêmes ! Les travailleur·euses ont montré leur envie de progrès social dans les mobilisations contre la réforme des retraites ou en résistant à la mise en place des groupes de niveaux dans les collèges. Le gouvernement change, pas notre objectif : construisons, à la base, un mouvement fort et unitaire qui permettra d’arracher un plan d’urgence pour l’éducation et la recherche. Mobilisons-nous pour la revalorisation des salaires, pour des moyens humains et financiers à hauteur des besoins, pour l’abrogation de la réforme des retraites et pour un service public de qualité, pour l’abandon du choc des savoirs, toutes et tous en grève le 1er octobre plus que jamais.