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25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

La CNT-SO appelle à rejoindre les initiatives organisées du 23 au 25 novembre dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre).

Soyons uni·es et montrons notre solidarité avec toutes celles qui subissent des violences patriarcales aux quatre coins du monde. Malgré la libération de la parole des victimes ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme au travail : harcèlement, agressions, emprise, contrôle coercitif, culture du viol, féminicides… En France, en 2023, 103 femmes ont été assassinées par leurs conjoints ou ex-conjoints. Au 20 novembre 2024, le collectif Nous Toutes en compte 122.

Dans le secteur de l’éducation, les femmes sont surreprésentées parmi les emplois les plus précarisés (à titre d’exemple, plus de 90% des AESH sont des femmes) : la conséquence c’est la pauvreté et la multiplication des boulots pour joindre les deux bouts. L’Éducation nationale n’échappe évidemment pas non plus aux violences sexistes et sexuelles. Le ministère ne remonte aucun chiffre mais les enquêtes plus générales montrent que le lieu de travail est le deuxième lieu de violences sexistes et sexuelles. Travaillant au contact du public, les femmes fonctionnaires sont particulièrement exposées aux insultes sexistes. Dans les faits, ce qui est prévu par la Circulaire du 9 mars relative à la lutte contre les VSS dans la fonction publique (Axe 1 : informer/sensibiliser, traiter les situations de VSS, Axe 2 : protéger et accompagner les victimes, Axe 3 : sanctionner les auteurs de VSS) est peu ou pas mis en place.

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce ! C’est tout un système social basé sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Dans notre secteur, dès maintenant, il faut se mobiliser :

– Pour le droit de travailler dans des conditions sécurisantes : sans harcèlement, sans violences sexistes et sexuelles. Pour plus de moyens pour la lutte contre les VSS.

– Pour un investissement massif dans l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, à l’égalité filles/garçons, l’école étant un lieu d’accélération des stéréotypes et du sexisme.

– Pour une augmentation des salaires, le dégel du point d’indice avec rattrapage sur les années passées.

– Pour une véritable prise en compte des questions de santé menstruelle avec l’application d’un congé menstruel. L’abandon de tout jour de carence. 

– Pour un allongement du congé maternité, et du congé paternité et d’accueil de l’enfant de 4 mois dont deux obligatoires après la naissance (rémunéré intégralement).

– Pour un meilleur accompagnement en cas de parentalité : aménagement des emplois du temps pour les mères de familles (aujourd’hui les femmes endossent la plus grosse partie de la charge mentale liée à la parentalité, et demandent, notamment à cause de cela, plus de temps partiels).

– Pour un travail sur la mixité des filières et parcours, pour l’abandon du lycée Blanquer qui a créé une désertion de la spé math pour les filles, ce qui se traduit par une chute des étudiantes dans les filières post-Bac pour les filles. En lycée professionnel, il faut tout mettre en œuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stérées de genre.

Détruisons le patriarcat partout, tous les jours et définitivement !

Notre fédération est signataire de l’appel du collectif national Grève Féministe :

https://www.grevefeministe.fr/journee-internationale-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-2024