- Travailleur·euse du supérieur et de la recherche : organise-toi, syndique-toi !
- Assistant·es de service social : on a toujours raison de se syndiquer !
Lutte contre les inégalités sociales en matière de réussite scolaire, protection de l’enfance, lutte contre l’absentéisme scolaire… les missions du service social en faveur des élèves sont nombreuses. Accompagnement social, aides financières, prévention, journées « santé et bien-être » … elle le sont tout autant si nous travaillons pour les services sociaux du CROUS. Nos élèves et leurs familles subissent les conséquences, sociales et psychologiques, d’une crise due à la situation sanitaire, à la vie chère et à l’inflation de ces dernières années. Ils·elles sont les victimes directes ou indirectes de violences intrafamiliales et conjugales. La situation sociale des étudiant·es est catastrophique : précarité, difficulté pour remplir le frigo, jobs sous-payés, mal logement… Et pourtant on manque cruellement de moyens humains et financiers pour faire face à ces situations. Alors que la circulaire du 22 mars 2017 entend classer les établissements « prioritairement dotés » et donc couverts par le service social en faveur des élèves (collèges REP+, lycées pro, etc.), nous le constatons depuis, beaucoup d’établissements du second degré sans dispositif spécifique se retrouvent sans ASS ! Nous l’affirmons : chaque élève ou étudiant·e, quel que soit sa situation sociale et géographique, devrait avoir accès au service social !
Notre métier et nos missions sont fondamentales et pourtant nous sommes victimes du manque de reconnaissance de l’institution. Au niveau des salaires, le mépris saute aux yeux : nous sommes exclu·es de la prime SEGUR, le reclassement de 2019 en catégorie A s’est fait largement en-dessous de la catégorie A-type. Nos salaires, basés en grande partie sur des indemnités, sont trop bas ! Les collègues affecté·es au service social du personnel sont trop peu nombreux·euses pour faire face aux difficultés croissantes des personnels de l’Education nationale. Dans le secondaire, les chef·fes d’établissement méconnaissent trop souvent notre travail : nous voulons exercer nos missions dans le respect de notre public mais aussi dans celui de notre éthique et déontologie.
Un syndicat pour quoi faire ?
Ne pas rester isolé·e en cas de soucis avec sa hiérarchie. Connaître ses droits… et en gagner d’autres. Opposer à la résignation et au défaitisme la solidarité et la force collective. Se former. Réfléchir ensemble à une autre école et à un autre projet de société.
Il faut développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien de la CNT-SO. Rejoins-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif !
Des métiers différents mais un même syndicat !
Nos syndicats regroupent dans une structure unique tous les travailleur·euses de secteur de l’éducation. Personnels administratifs et agent·es, enseignant·es, AED, AESH, assistant·es de service social… Nos métiers sont différents mais nous travaillons ensemble, alors nous luttons ensemble ! On s’organise ensemble et on réfléchit ensemble à une autre école, une école solidaire et émancipatrice, débarrassée de l’autoritarisme et de l’individualisme, une école réellement inclusive.
Avec la CNT-SO, ensemble, on revendique :
- La création en nombre de postes dans le 1er et le 2nd degré, ainsi que dans le supérieur. La titularisation des personnels contractuels
- L’attribution de la prime SEGUR à tous·tes les travailleur·euses du secteur social
- Une augmentation des salaires et la revalorisation du point d’indice avec rattrapage
- L’alignement sur la catégorie A-type (la grille des AS est la plus basse de toutes les catégories A de l’EN)
- Le versement des primes REP/REP+ dans toutes les académies ! (avec versements rétroactifs). Ces indemnités ne doivent pas être proratisées en fonction du temps de service effectué dans l’établissement REP/REP+
- L’abrogation du RIFSEEP qui individualise les salaires. Nous revendiquons une indemnité identique à tous les personnels, intégrée au salaire pour la prise en compte du calcul des pensions
- La suppression de l’entretien d’évaluation
- Une baisse du temps de travail et l’intégralité des congés scolaires
- L’égalité de traitement pour les assistant·es de service social des personnels
- Des garanties concernant les conditions de confidentialité de notre travail (bureau identifié, mobilier fermant à clé, ligne téléphonique directe, etc.)
- Plateforme de revendications immédiates pour la voie professionnelle
Notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir-faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne seraient pas fait·es pour l’école.
En attendant d’atteindre ce but, voici nos revendications pour le lycée pro :
Abandon des contre-réformes
- Abrogation des réformes de l’ère Macron
- Abrogation de Parcoursup
Des moyens matériels et humains
- Ouverture d’établissements, création de postes de titulaires (enseignant·es, psy EN, infirmier·ères, assistant.es de service social, agent.es administratif·ives, médecins fonctionnaires, vie scolaire, AESH)
- Baisse des effectifs par classe et par établissement.
Pour les personnels
- Fin du précariat dans l’Education nationale (contractualisation croissante…)
- La hausse des salaires de l’ensemble des personnels. Cette hausse de la rémunération doit concerner tous les personnels et elle ne doit pas être conditionnée à « des tâches nouvelles ».
- La réduction du temps d’enseignement des enseignant.es au profit d’un temps de concertation des équipes pédagogiques (15h d’enseignement + 3 heures de concertation).
- Retrait de la loi retraites Macron
Une nécessaire réflexion sur les formations en LP
- Retrouver les heures d’enseignement perdues avec les contre-réformes récentes : moins d’heures d’enseignement c’est moins de savoirs et moins de savoir-faire pour les élèves. Fin des « familles des métiers » …
- Toujours dans l’idée de garantir un niveau élevé de qualification, il faut en finir avec l’individualisation des parcours et des compétences, avec le tout CCF. Sans les sacraliser, il faut revenir à un maximum d’épreuves ponctuelles et nationales : il s’agit de préserver la valeur des diplômes et de garantir anonymat et traitement équitable. La réflexion sur les diplômes sanctionnant les parcours est nécessaire.
- Il faut combattre l’objectif de soumission des LP aux patronats locaux, d’employabilité immédiate aux « métiers sous tensions » pour les élèves. Il n’empêche qu’une réflexion sur la valorisation des formations en LP est nécessaire. Il faut développer des filières liées aux enjeux environnementaux et sociaux contemporains. Tout doit être fait pour encourager la poursuite et la réussite d’études.
- Si le lycée pro doit former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins ! Les élèves de LP ont également le droit (besoin) de philosopher, composer, admirer…
Pour un LP égalitaire
- Maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées pro : donnons plus à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Plus de moyens pour dédoubler les effectifs par exemple, c’est lutter contre les inégalités scolaires.
- Il faut tout mettre en oeuvre pour dégenrer les formations et combattre la reproduction des stéréotypes de genre.