Réformes nocives pour les élèves, volonté de bâtir une école du tri social, conditions de travail qui se détériorent pour les personnels, précarisation toujours grimpante et attaque contre les statuts… Voilà le bilan de trop d’années d’attaques libérales contre l’école publique. Il va falloir se retrousser les manches pour inverser la tendance !
Avec la CNT-SO, dans l’immédiat, nous revendiquons :
Un plan d’urgence pour l’école :
– la baisse des effectifs par classe et par établissement
– des ouvertures d’écoles et d’établissements scolaires (des bâtiments adaptés aux enjeux environnementaux), ouvertures de classes UPE2A et ULIS
– la création massive de postes de titulaires (enseignant·es, personnels de santé et du service social, personnels de vie scolaire, psy-EN…)
– un grand plan de rénovation (isolation, mise aux normes…)
– la fin des subventions publiques pour les écoles privées
Une école pour toutes et tous :
– le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées
– des moyens à la hauteur pour une véritable politique d’inclusion à l’école et pour aider les élèves en difficulté
– la gratuité totale et effective, de la maternelle à l’université
– des moyens pour des heures d’éducation à la sexualité et à la vie affective
– des moyens et une réflexion pour dégenrer les formations (notamment dans la voie pro) et combattre la reproduction des stéréotypes de genre
– le renforcement des RASED
La fin du saccage de l’école publique :
– l’abandon des réformes néfastes : réforme du lycée, transformation de la voie pro, « choc des savoirs », loi Rilhac
– l’abandon de Parcoursup et de la sélection à l’entrée à l’université
– la garantie de la liberté pédagogique et de support dans le 1er degré
– la fin du martelage sur les savoirs fondamentaux, l’abandon des évaluations nationales
– la promotion des pédagogies coopératives, une nécessaire réflexion sur les enseignements et leur évaluation
– l’abandon des classes défense civile et du SNU
De meilleurs conditions pour les personnels et la hausse des salaires :
– la fin des statuts précaires par la titularisation
– la suppression du Pacte, des heures supplémentaires obligatoires et une vraie hausse des salaires pour l’ensemble des personnels, l’indexation du point d’indice sur l’inflation
– l’égalité de traitement face aux primes REP/REP+ pour tous les personnels
– le rattrapage des inégalités salariales des femmes sur l’ensemble de leur carrière, un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail
– pour les AESH : la titularisation sans condition d’ancienneté, ni de nationalité dans un nouveau corps de la fonction publique. L’abandon des PIAL.
– pour les personnels de vie scolaire : la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité dans un corps de fonctionnaires par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire
– une formation initiale et continue sur le temps de service
– l’abandon du système d’inspection/rendez-vous de carrière au profit d’un système de coopération/d’entraide entre pairs et acteur⸱trices de l’éducation
– une réelle mise en œuvre de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Mobilisons-nous pour une école émancipatrice !
Pour le bien-être des élèves et des personnels, construisons une école solidaire, à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Une école émancipatrice, débarrassée de l’autoritarisme et de l’individualisme, qui s’inscrit dans un projet plus large de transformation sociale. Nous la concevons polytechnique et donnant aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, savoir-faire et les arts. Dès le plus jeune âge il faut se donner les moyens que tous⸱tes les élèves réussissent à s’épanouir : ils⸱elles sont « tous et toutes capables ! » Il est nécessaire de promouvoir des alternatives pédagogiques, coopératives : il faut « éduquer pour émanciper » !